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Citations sur Des Mots de Contrebande, (Aux inconnus qui comme moi... (38)

Les nuages sont doux ancêtres des pierres…
Les pierres sont dures filles de nos pensées…
Et nos pensées, éphémères, légères orphelines, retournent aux nuages.
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𝒩ℴ 𝓂𝒶𝓃’𝓈 𝓁𝒶𝓃𝒹

Deux ailleurs qui se croisent font, chaque fois, un nulle part que j’aime par-dessus tout.
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𝒞ℯ𝓃𝓉z 𝓂ℴ𝓉𝓈...

Toute nouvelle page est promesse de Perfection.

Si, sans un mot de trop, nous pouvions en lisant tomber pile sur le cœur réacteur de nos vies, nous éprouverions de salutaires secousses capables de remettre en marche le bon gros désir d’exister.

Chaque seconde, chaque pas, chaque point, contiendraient l’envergure et l’exaltation d’un vol plein vent de cormoran.

Cent mots sont peut-être essentiels. Cent mots !

Et, de leur infinie combinaison, dépend ce vertige, ce courant ascendant ayant pouvoir d’enivrer l’âme la plus ténébreuse, de soulever dans les airs comme fétu de paille le zeppelin le plus lourd pour en faire un monument d’insouciance et de grâce.

Et celui qui ainsi, après mille combinaisons, réussit à aligner la parfaite formule est un bien grand poète.

Il est souffle mythique, oxygène divin, digne de figurer dans le catalogue formidablement irraisonné de ceux et celles qui grandissent l’esprit, ouvrant des routes phosphorescentes aux pauvres voyageurs perdus que nous sommes.
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ℳℴ𝓃 𝒷𝓊𝓇ℯ𝒶𝓊-ℯ́𝓅𝒶𝓋ℯ

J’ai toujours aimé les grandes pages d’écriture sur des papiers craquants, radeaux de mes pensées, voiles latines tendues comme soutanes de moines blancs et bedonnants.

J’y ai jeté des phrases en chapelets de jais et, fier, cambré, assis devant mon bureau-épave, j’agrippe mon stylo d’encre noire et barre droit devant, ivre d’embruns et de ces vignes de nuages flambants à l’horizon.

Au levant, au couchant et puis la nuit sous les étoiles, j’ai navigué ainsi par tous les vents, petit Colomb, avec la joie de découvrir de belles îles inconnues.

Les mots sont mes rondins liés entre eux par des tresses de cheveux blonds.

Et je bataille, m’enrage chaque jour, pour donner à tout ce bric-à-brac l’aspect de caravelle. Nul ne s’y trompe, mais je m’en moque. Ce que je vois est tellement plus vrai que ce que les autres en pensent.

Pirate de broutilles, j’ai des coffres remplis de breloques et de toc et ma bannière déchirée est aux armes des fous.
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𝒞𝒶𝒹ℯ𝒶𝓊...

Tout est cadeau, disait ma mère, mais seulement, rajoutait-elle, pour ceux qui n’attendent rien.
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𝒫ℴ𝓊𝓇 𝓊𝓃ℯ ℊℴ𝓊𝓉𝓉ℯ 𝒹’ℯ́𝓉ℯ𝓇𝓃𝒾𝓉ℯ́

Il me faudrait cent ans pour traduire au plus près le cœur du cœur de l’émotion.

Il me faudrait mille ans pour mélanger les temps, en extraire le suc, vivre comme un nabab dans une goutte d’éternité.

Il m’en faudrait dix mille pour concevoir la Perfection.

C’est un fœtus lové dans une larme d’Amour pur.

Et je n’ai que ma vie, courte, fragile et imparfaite. pour n’en saisir que l’ombre d’un reflet.
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Les humains sont des îles de bois, de chair et de mémoire, qui dérivent sans fin et qui parfois le soir se croisent, se heurtent et repartent, sur une mer bien noire, acide, corrosive. Ils attendent alors, égrenant leurs prières, leurs doutes, leurs fragilités, de grandes aubes d’huile, dorées, pleines de poissons volants, étincelants éphémères, comme des mains tendues.
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Lorsque vaillant trappeur, de nuit et silencieux, tu pars chasser les mots sauvages comme la loutre et le renard, tous tes sens en éveil, tu as avec toi ton grand collet de lune rousse, un filet d’encre noire, une fringale de titan. Et tu attrapes vivant un gibier au poul ébouriffés qui hume et sent le thym et les marais, la terre, le vinaigre d’étoiles et le silex griffé.
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Iles

Les humains sont des îles de bois, de chair et de mémoire, qui dérivent sans fin et qui parfois le soir se croisent, se heurtent et repartent sur une mer bien noire, étale, acide, corrosive.
Ils attendent alors, égrenant leurs prières, leurs doutes, leurs fragilités, de grandes aubes d'huile, dorées, pleines de poissons volants, étincelants éphémères, comme des mains tendues.
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Rêve d'épouvantail...

Qu'il est bon, décousu, rapiécė, délavé, bras en croix, plein de vents de lunes et de paille, être un épouvantail dans un champ oublié ! Nid de mulots et de moineaux, ombre dépenaillée, caricature faisant ricaner les corbeaux, renards blaireaux et chiens errants te pissant sur les braies, cloué au sol par un piquet, tu as pourtant sous ton chapeau, ton feutre mou et plein de trous, l'impression de voler sur la mer des Sargasses.
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