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EAN : 9791097515119
150 pages
LA TRACE (13/11/2018)
4.63/5   24 notes
Résumé :
Ces petits mots, ces intentions, ces billets, sont destinés à celles et à ceux qui, ne se connaissant pas, font partie de la même famille éparpillée : les affamés d’azur.

Nous, mendiants de la lumière, tendant la main pour des piécettes de partage, menue monnaie de notre joie, ce que nous cherchons c’est de pouvoir, sans aigreur ni amertume, poursuivre notre quête, nous rassembler autour des « mots de la tribu ».

Là, dans la caverne aux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à mon ami David de m'avoir prêté ce roman d'une intense et éblouissante beauté. Je découvre ici un livre d'exception et un auteur que je vais suivre de près.

Amateurs de Bobin, Frégni (oui oui !), Vinau et d'un Cioran lumineux, voici Alain Cadeo, un penseur, un écrivain, un mâchouilleur de mots. « Alain Cadeo mouche le mot, le verbe, pour ne retenir que le souffle de son être, se saisir de sa beauté ». Préface de Willy Lefèvre.

Il est ici questions de mots, d'un tam tam de mots, d'un exorcisme des mots, d'une emprise sur eux comme on extrait l'essence même d'une fleur pour le plus doux des parfums.

On se mouche dans les mots. On les serre, on les embrasse, on les câline. Il y a une urgence à parler, à écrire, à extraire. Soyons généreux. Ne fuyons plus. Il y a un phare dans l'océan de mots de contrebande. Une lumière. Une promesse. Un espoir fou.

Les mots sont ici sur leurs nuages, sur leurs trônes. Ils guettent, ils susurrent, ils murmurent à l'oreille. Parle, crie-nous, aime-nous, voyage avec nous. On entend au loin leurs plaintes. Leur besoin de s'extirper du mutisme pour dessiner un Monde meilleur.
Même le vide recèle l'immensité. Les pensées abondent. Les mots se bousculent, tantôt plagient tantôt s'insurgent du doute, de la fermentation de pensées hostiles. La lumière, elle, toujours elle.

« Un foetus lové dans une larme d'Amour pur ».

Quel magnifique livre ! Si doux, si lumineux, si sensible, intelligent, porteur d'espoir, de lendemains, un livre vivant qui nourrit, abreuve, encourage et rend vivant celui qui le touche du bout des doigts...

Merci David !
Merci Monsieur Cadeo.
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Alain Cadéo est un amoureux des mots et des hommes...

A la barre de son bateau de contrebande, il hisse la grand voile et on se laisse alors guider en sa compagnie par les alizés qui s'engouffrent dans les voiles latines de son trois-mâts... Il devient pour nous Capitaine de vieux galion espagnol ou pêcheur d'étoiles, qu'elles soient de mer ou filantes...

Il sait s'aventurer dans les grands fonds de l'Âme, tel un scaphandrier, gardien millénaire de vieux trésors enfouis, à la recherche de colliers de mots qu'il enfile comme des perles de pluie pour mieux habiller ses plus beaux textes, dans des parfums d'embruns salés...

Du haut de son grand mât, il sait aussi contempler les étoiles, ses douces amies qui le guident lorsque le ciel est d'encre... de ce ciel étoilé, il porte un regard sur le Monde et sur les hommes qui le peuplent.

Alain Cadéo nous offre là de magnifiques textes qui sentent bon son amour de la langue française, une poésie bleu azur pour tous ceux qui, comme lui, aiment les beaux mots, petits lutins rêveurs, bâtisseurs de l'esprit, gardiens d'histoires...

Aux inconnus qui, comme moi, aiment ces « phrases en chapelets de jais », « les formules qui crissent comme la neige fraîche sous les pas », les « mots sauvages », laissez-vous embarquer et voguez au gré des flots d'Alain Cadéo... Des jolis mots, sa soute en est pleine.
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Un livre qui ne se résume pas, heureusement...
Un livre qui se déguste, se sirote, par doses homéopathiques.
Un livre qui se prête à la méditation, à l'introspection.
Un livre intemporel, auquel on revient sans se lasser.
Des mots de contrebande, sans doute, des mots magnifiés, légers, qui ondulent en phrases tumultueuses, ivres de vie.
Un livre de chevet, à garder précieusement tel un compagnon fidèle.
Alain Cadéo se fait gardien de notre âme, veilleur de nos nuits, magicien du verbe bienveillant.
Il n'y a rien d'autre à dire, il faut juste lire...et vivre.
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Parce que je connais la belle plume d'Alain Cadéo, que ses romans zoé et Chaque seconde est un murmure, m'ont emplie de doux bonheurs, j'ai la certitude en commençant ce texte nouveau de m'évader vers des extérieurs et des intérieurs à nul autre pareil.
Oui, les mots de l'auteur me rappellent qu'enfant je n'étais pas élevée dans un milieu où les livres régnaient. Mon premier dictionnaire fut un éblouissement, je m'isolais pour ne pas être dérangée, je fermais fort les yeux, j'ouvrais cet ouvrage et faisais glisser mon doigt puis le stoppais dans son élan, et là soudain, devant mes yeux un mot vivait, un trésor que j'amassais et faisait rouler dans ma tête comme une ritournelle.
C'est ainsi que je suis devenue une amoureuse des mots, et que cet auteur m'offre à chacun de ses livres, cette sensation unique de plénitude.
Ne pas croire qu'Alain Cadéo a la tête dans les nuages… Non, c'est observateur tout en finesse, d'un monde qui se délite et chacun des mots qu'il nous offre sont autant de lueurs d'espoir à mettre dans notre besace.
« Ce dont je suis certain, c'est que les seconds, (serrant les poings parfois), avec leur intangible douceur, leur désir ronronnant, leur discrétion, nettoient, refont germer, grandir, ce que les premiers étouffent, écrasent, flétrissent, salissent et détruisent. »
Les mots, ces trésors, qui jouent avec vous ou de vous, font partie du Vivant.
Ces mots au fond de votre besace, vous pouvez les offrir en les semant comme les cailloux du Petit Poucet.
Mais tous vous donneront la liberté, celle de l'oiseau sur sa branche, toujours fragile mais indispensable à votre épanouissement, à votre devenir d'Homme.
Nous ne sommes pas tous doués comme l'auteur pour les faire vivre, mais nous pouvons créer notre réserve de petits bonheurs indéfectibles.
Les mots sont un monde qui s'ouvre, une âme en éveil, un coeur qui bat.
Avec les mots vous êtes vivants.
Inutile, vous qui me suivez de vous dire que ce livre est à mon chevet, car sa beauté est éternelle.
L'émotion ressentie à cette lecture est toute personnelle, la vôtre vous envahira d'un arc-en-ciel, indélébile !
Les mots m'ont si souvent sauvée de mes abîmes que mes silences résonnent au fond de moi, aussi indispensables que la rosée du petit matin…
Parce que j'ai reçu « ces mots migrateurs qui, par-delà les montagnes, sont arrivés entre mes mains », je suis entrée en Littérature et vous ? Qu'attendez-vous ?
Merci Alain Cadéo, une maison d'éditions devrait être un écrin, La Trace sera le vôtre.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 24 novembre 2018.
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Ecrire des mots qui seraient ce que le silence doit à la senteur des blés couchés dans l'astre descendant. S'émouvoir de la dentelle ciselée des syllabes en robes de nuit. Se risquer dans le contre-jour de cette magnificence, les mains en offrande du verbe à retenir pour un après de plénitude. Ici, respire l'éclat et sa force. Ce qui resurgit d'un écrivain, poète, qui offre le souffle du verbe dans une coupe de Graal invisible. On marche à pas feutrés dans ces lignes où l'aube insiste pour épeler ce qui ne peut se prendre à la volée, miettes de pain à l'orée ancestrale si divine. Tout resplendit dans la nuit lorsque qu'Alain Cadéo délivre l'éternité. L'éphémère déplie ses ailes, en arrêt subrepticement. Laisse passer ce ruisseau de magnificence à l'échappée des galets symboliques. Alphabets des silences, grains de sable, dans la lumière verbale. Des mots de Contrebande qui s'écartent à l'écoute des passants époustouflés, craintifs par cette flamboyance soudaine devenue, comme une survie pour eux. Retenir, Tout. Savoir détenir cette clef qui ne se tourne qu'au chant de la grâce. Se dire, Tout. Rien n'est plus fort que cette délivrance octroyée en pans de vie, de poésie exaltée. Que dire de la douceur et de la teneur et de la force de la préface de Willy Lefèvre ? Faut-il qu'il soit né lui aussi dans la symbiose poétique à l'insta r de l'auteur ? En diapason solaire avec Alain Cadéo ? Oui, Ici tout est lié. L'osmose est au diapason dans une lignée majeure, quasi foudroyante tant elle est formidable. Rien n'est laissé au hasard, le summum est là dans ce rendez-vous où la fusion chantonne ce que le grand peut laisser entrevoir si l'on est dans une écoute quasi monacale. Ce livre est une étoile. Un coffre à trésors où l'invisibilité est une couronne des rois. Merci Monsieur. Merci Alain Cadéo. Merci cher auteur, poète. Bien plus que des Mots de Contrebande (Aux inconnus qui comme moi) célèbre le grandiose et le bouleversant. Publié par les Editions La Trace, ce magistral écrin est une chance. A lire d'urgence.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
𝒮𝒾 𝓈ℯ𝓊𝓁ℯ𝓂ℯ𝓃𝓉...

On ne vit qu’aimantés par le brûlant désir que nous avons d’échanger, de « correspondre ».

Quel beau mot !

Mais rester sur sa faim, faire le pied de grue, guetter, mendier une réponse, est la pire in-situation pour ceux qui voudraient tant tomber juste, pile-poil, sur le carré de sympathie, mouchoir de poche, donnant des ailes à un castor.

Il faut attendre en vain.

Et c’est comme une poignée de cailloux blancs choisis dans la plus belle des rivières et que l’on jette au ciel, convaincu qu’au-moins l’un d’entre eux sera choppé par une main amie.

Et tout vous re-dégringole sur la tête. Retour à l’expéditeur, aux abonnés absents, adresse erronée, n’habite plus dans l’azur indiqué...

Si seulement, si seulement, le destin se souciait de mettre sur nos trajectoires des âmes sœurs qui, sans calculs ni retenues aucune, nous renverraient la balle dans les beaux claquements, les échos d’un mur blanc de pelote, alors nous serions comme des gosses fous de joie de ne plus jouer seuls.
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ℳℴ𝓉𝓈 ℯ𝓃 𝒸𝒶ℊℯ

Lorsque vaillant trappeur, de nuit et silencieux, tu pars chasser les mots sauvages comme la loutre et le renard, tous les sens en éveil, tu as avec toi ton grand collet de lune rousse, un filet d'encre noire, une fringale de titan.

Et tu attrapes vivant un gibier au poil ébouriffé qui hume et sent le thym et les marais, la terre, le vinaigre d'étoiles et le silex griffé.

Les mots aux dents luisantes et pointues se débattent en rond.

Cœurs battants et les yeux grands ouverts, langues pendantes, ils attendent que je leur rende leur liberté.

Il faut les voir... A peine relâchés, ils fuient à toute allure.

Alors il ne reste rien entre les mains. Rien. A peine autour de toi, au bout des doigts, le goût du musc, du serpolet, cette poudre électrique, comme un parfum ayant frôlé la perfection.

L'animal n'est vivant que libre et sans entraves. Derrière les barreaux et les carrés de nos cahiers, il a déjà l'amer fumet du faisandé.
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𝒞ℯ𝓃𝓉z 𝓂ℴ𝓉𝓈...

Toute nouvelle page est promesse de Perfection.

Si, sans un mot de trop, nous pouvions en lisant tomber pile sur le cœur réacteur de nos vies, nous éprouverions de salutaires secousses capables de remettre en marche le bon gros désir d’exister.

Chaque seconde, chaque pas, chaque point, contiendraient l’envergure et l’exaltation d’un vol plein vent de cormoran.

Cent mots sont peut-être essentiels. Cent mots !

Et, de leur infinie combinaison, dépend ce vertige, ce courant ascendant ayant pouvoir d’enivrer l’âme la plus ténébreuse, de soulever dans les airs comme fétu de paille le zeppelin le plus lourd pour en faire un monument d’insouciance et de grâce.

Et celui qui ainsi, après mille combinaisons, réussit à aligner la parfaite formule est un bien grand poète.

Il est souffle mythique, oxygène divin, digne de figurer dans le catalogue formidablement irraisonné de ceux et celles qui grandissent l’esprit, ouvrant des routes phosphorescentes aux pauvres voyageurs perdus que nous sommes.
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ℳℴ𝓃 𝒷𝓊𝓇ℯ𝒶𝓊-ℯ́𝓅𝒶𝓋ℯ

J’ai toujours aimé les grandes pages d’écriture sur des papiers craquants, radeaux de mes pensées, voiles latines tendues comme soutanes de moines blancs et bedonnants.

J’y ai jeté des phrases en chapelets de jais et, fier, cambré, assis devant mon bureau-épave, j’agrippe mon stylo d’encre noire et barre droit devant, ivre d’embruns et de ces vignes de nuages flambants à l’horizon.

Au levant, au couchant et puis la nuit sous les étoiles, j’ai navigué ainsi par tous les vents, petit Colomb, avec la joie de découvrir de belles îles inconnues.

Les mots sont mes rondins liés entre eux par des tresses de cheveux blonds.

Et je bataille, m’enrage chaque jour, pour donner à tout ce bric-à-brac l’aspect de caravelle. Nul ne s’y trompe, mais je m’en moque. Ce que je vois est tellement plus vrai que ce que les autres en pensent.

Pirate de broutilles, j’ai des coffres remplis de breloques et de toc et ma bannière déchirée est aux armes des fous.
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Chaque mot possède, contient plusieurs cordes, celui qui sait les tendre, les faire exactement sonner, est un réveilleur de particules endormies. Alors tout devient possible: dissiper les nuages, chasser les orages et les mauvais esprits, broyer, dissoudre le violent, faire fondre le plomb de la bêtise, ouvrir les sarcophages de l’ennui, évacuer la lourdeur, les tumeurs, les fadeurs, les nids de guêpes de l’angoisse, laver, nettoyer dans les moindres recoins toute la crasse, goudrons et calamines qui obstruent les artères du Monde.
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