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Merci à mon ami David de m'avoir prêté ce roman d'une intense et éblouissante beauté. Je découvre ici un livre d'exception et un auteur que je vais suivre de près.

Amateurs de Bobin, Frégni (oui oui !), Vinau et d'un Cioran lumineux, voici Alain Cadeo, un penseur, un écrivain, un mâchouilleur de mots. « Alain Cadeo mouche le mot, le verbe, pour ne retenir que le souffle de son être, se saisir de sa beauté ». Préface de Willy Lefèvre.

Il est ici questions de mots, d'un tam tam de mots, d'un exorcisme des mots, d'une emprise sur eux comme on extrait l'essence même d'une fleur pour le plus doux des parfums.

On se mouche dans les mots. On les serre, on les embrasse, on les câline. Il y a une urgence à parler, à écrire, à extraire. Soyons généreux. Ne fuyons plus. Il y a un phare dans l'océan de mots de contrebande. Une lumière. Une promesse. Un espoir fou.

Les mots sont ici sur leurs nuages, sur leurs trônes. Ils guettent, ils susurrent, ils murmurent à l'oreille. Parle, crie-nous, aime-nous, voyage avec nous. On entend au loin leurs plaintes. Leur besoin de s'extirper du mutisme pour dessiner un Monde meilleur.
Même le vide recèle l'immensité. Les pensées abondent. Les mots se bousculent, tantôt plagient tantôt s'insurgent du doute, de la fermentation de pensées hostiles. La lumière, elle, toujours elle.

« Un foetus lové dans une larme d'Amour pur ».

Quel magnifique livre ! Si doux, si lumineux, si sensible, intelligent, porteur d'espoir, de lendemains, un livre vivant qui nourrit, abreuve, encourage et rend vivant celui qui le touche du bout des doigts...

Merci David !
Merci Monsieur Cadeo.
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Alain Cadéo est un amoureux des mots et des hommes...

A la barre de son bateau de contrebande, il hisse la grand voile et on se laisse alors guider en sa compagnie par les alizés qui s'engouffrent dans les voiles latines de son trois-mâts... Il devient pour nous Capitaine de vieux galion espagnol ou pêcheur d'étoiles, qu'elles soient de mer ou filantes...

Il sait s'aventurer dans les grands fonds de l'Âme, tel un scaphandrier, gardien millénaire de vieux trésors enfouis, à la recherche de colliers de mots qu'il enfile comme des perles de pluie pour mieux habiller ses plus beaux textes, dans des parfums d'embruns salés...

Du haut de son grand mât, il sait aussi contempler les étoiles, ses douces amies qui le guident lorsque le ciel est d'encre... de ce ciel étoilé, il porte un regard sur le Monde et sur les hommes qui le peuplent.

Alain Cadéo nous offre là de magnifiques textes qui sentent bon son amour de la langue française, une poésie bleu azur pour tous ceux qui, comme lui, aiment les beaux mots, petits lutins rêveurs, bâtisseurs de l'esprit, gardiens d'histoires...

Aux inconnus qui, comme moi, aiment ces « phrases en chapelets de jais », « les formules qui crissent comme la neige fraîche sous les pas », les « mots sauvages », laissez-vous embarquer et voguez au gré des flots d'Alain Cadéo... Des jolis mots, sa soute en est pleine.
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Un livre qui ne se résume pas, heureusement...
Un livre qui se déguste, se sirote, par doses homéopathiques.
Un livre qui se prête à la méditation, à l'introspection.
Un livre intemporel, auquel on revient sans se lasser.
Des mots de contrebande, sans doute, des mots magnifiés, légers, qui ondulent en phrases tumultueuses, ivres de vie.
Un livre de chevet, à garder précieusement tel un compagnon fidèle.
Alain Cadéo se fait gardien de notre âme, veilleur de nos nuits, magicien du verbe bienveillant.
Il n'y a rien d'autre à dire, il faut juste lire...et vivre.
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Ecrire des mots qui seraient ce que le silence doit à la senteur des blés couchés dans l'astre descendant. S'émouvoir de la dentelle ciselée des syllabes en robes de nuit. Se risquer dans le contre-jour de cette magnificence, les mains en offrande du verbe à retenir pour un après de plénitude. Ici, respire l'éclat et sa force. Ce qui resurgit d'un écrivain, poète, qui offre le souffle du verbe dans une coupe de Graal invisible. On marche à pas feutrés dans ces lignes où l'aube insiste pour épeler ce qui ne peut se prendre à la volée, miettes de pain à l'orée ancestrale si divine. Tout resplendit dans la nuit lorsque qu'Alain Cadéo délivre l'éternité. L'éphémère déplie ses ailes, en arrêt subrepticement. Laisse passer ce ruisseau de magnificence à l'échappée des galets symboliques. Alphabets des silences, grains de sable, dans la lumière verbale. Des mots de Contrebande qui s'écartent à l'écoute des passants époustouflés, craintifs par cette flamboyance soudaine devenue, comme une survie pour eux. Retenir, Tout. Savoir détenir cette clef qui ne se tourne qu'au chant de la grâce. Se dire, Tout. Rien n'est plus fort que cette délivrance octroyée en pans de vie, de poésie exaltée. Que dire de la douceur et de la teneur et de la force de la préface de Willy Lefèvre ? Faut-il qu'il soit né lui aussi dans la symbiose poétique à l'insta r de l'auteur ? En diapason solaire avec Alain Cadéo ? Oui, Ici tout est lié. L'osmose est au diapason dans une lignée majeure, quasi foudroyante tant elle est formidable. Rien n'est laissé au hasard, le summum est là dans ce rendez-vous où la fusion chantonne ce que le grand peut laisser entrevoir si l'on est dans une écoute quasi monacale. Ce livre est une étoile. Un coffre à trésors où l'invisibilité est une couronne des rois. Merci Monsieur. Merci Alain Cadéo. Merci cher auteur, poète. Bien plus que des Mots de Contrebande (Aux inconnus qui comme moi) célèbre le grandiose et le bouleversant. Publié par les Editions La Trace, ce magistral écrin est une chance. A lire d'urgence.
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Si vous suivez mon blog, vous savez sans doute qu'il est un auteur que j'aime beaucoup. Son succès est à mon sens trop confidentiel car l'auteur de "zoé" et de "Chaque seconde est un murmure" est pour moi l'orfèvre des mots par excellence.

Si ce n'est déjà fait, je vous invite vivement à découvrir ses deux derniers romans publiés chez Mercure de France.

En réalité c'est depuis 1982 que ce poète écrit des nouvelles, des romans, des textes, du théâtre.

Amoureux des mots et de la langue, il ne peut s'empêcher d'écrire et c'est tant mieux, n'hésitez pas à consulter sa page sur FB "Les billets d'Alain Cadéo" .

Un éditeur lui aussi est tombé sous le charme et lui a proposé d'en faire un recueil. Quelle excellente idée ! Merci mille fois Monsieur Jean-Philippe Lafont et Isabelle Franc des éditions La Trace pour cette belle initiative.

C'est un petit livre de 140 pages, petit mais dense, un de ces livres que j'ai voulu savourer, me limitant volontairement aux nombres de pages lues pour déguster chaque phrase, chaque mot, car comme une praline, on croque un petit morceau, on laisse fondre, se libérer tous les arômes, les accords.

On rêve, on réfléchit, on sourit, on voyage. C'est une explosion d'émotions, de sentiments qui surgissent au détour de chaque billet.

Monsieur Cadéo est vraiment un orfèvre des mots, il les allie avec passion, poésie et douceur. Aucun mot n'est de trop, il est juste bien choisi, sorti de son écrin provoquant à chaque fois une douce alchimie.

C'est un moment de grâce, de plaisir qu'il vous propose.

Faites-vous plaisir et dégustez vous aussi chaque mot, chaque aphorisme pour vivre une expérience inoubliable. Partagez-les sans modération car :

"Les mots nous suivent pas à pas, hors du temps, au - delà"
"Les écrits restent, les mots nous déterminent, nous suivent, rassemblent"

Vous l'avez compris c'est un méga coup de coeur.
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Parce que je connais la belle plume d'Alain Cadéo, que ses romans zoé et Chaque seconde est un murmure, m'ont emplie de doux bonheurs, j'ai la certitude en commençant ce texte nouveau de m'évader vers des extérieurs et des intérieurs à nul autre pareil.
Oui, les mots de l'auteur me rappellent qu'enfant je n'étais pas élevée dans un milieu où les livres régnaient. Mon premier dictionnaire fut un éblouissement, je m'isolais pour ne pas être dérangée, je fermais fort les yeux, j'ouvrais cet ouvrage et faisais glisser mon doigt puis le stoppais dans son élan, et là soudain, devant mes yeux un mot vivait, un trésor que j'amassais et faisait rouler dans ma tête comme une ritournelle.
C'est ainsi que je suis devenue une amoureuse des mots, et que cet auteur m'offre à chacun de ses livres, cette sensation unique de plénitude.
Ne pas croire qu'Alain Cadéo a la tête dans les nuages… Non, c'est observateur tout en finesse, d'un monde qui se délite et chacun des mots qu'il nous offre sont autant de lueurs d'espoir à mettre dans notre besace.
« Ce dont je suis certain, c'est que les seconds, (serrant les poings parfois), avec leur intangible douceur, leur désir ronronnant, leur discrétion, nettoient, refont germer, grandir, ce que les premiers étouffent, écrasent, flétrissent, salissent et détruisent. »
Les mots, ces trésors, qui jouent avec vous ou de vous, font partie du Vivant.
Ces mots au fond de votre besace, vous pouvez les offrir en les semant comme les cailloux du Petit Poucet.
Mais tous vous donneront la liberté, celle de l'oiseau sur sa branche, toujours fragile mais indispensable à votre épanouissement, à votre devenir d'Homme.
Nous ne sommes pas tous doués comme l'auteur pour les faire vivre, mais nous pouvons créer notre réserve de petits bonheurs indéfectibles.
Les mots sont un monde qui s'ouvre, une âme en éveil, un coeur qui bat.
Avec les mots vous êtes vivants.
Inutile, vous qui me suivez de vous dire que ce livre est à mon chevet, car sa beauté est éternelle.
L'émotion ressentie à cette lecture est toute personnelle, la vôtre vous envahira d'un arc-en-ciel, indélébile !
Les mots m'ont si souvent sauvée de mes abîmes que mes silences résonnent au fond de moi, aussi indispensables que la rosée du petit matin…
Parce que j'ai reçu « ces mots migrateurs qui, par-delà les montagnes, sont arrivés entre mes mains », je suis entrée en Littérature et vous ? Qu'attendez-vous ?
Merci Alain Cadéo, une maison d'éditions devrait être un écrin, La Trace sera le vôtre.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 24 novembre 2018.
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Une ronde de mots qui dansent, une jolie farandole poétique et un tourbillon de fraîcheur rencontrés à la découverte de cette lecture.
Un menuet de mots au menu, nuées de mots…

Des intentions, bouffées de poésie, de pensées éclairées, de rêves aériens, sourire aux lèvres et baume au coeur.
Se poser, réflexions à méditer pour une pause d'un instant.

Ecrire, pour Alain CADEO, «c'est évoquer, c'est distendre le Temps-…)»

Moment suspendu par touches simples et éblouissantes, regard sur le quotidien, parenthèse et doutes.
Des phrases imagées et spontanées.

Un présent, petit plaisir et cadeau pour les amoureux des mots.

Sensible, lumineux et bienveillant.

A lire et relire, pour un éloge à la joie et à la liberté précieuse.

Une découverte grâce aux lecteurs Babelio.
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Aujourd'hui je vous parle d'un recueil. Alain Cadéo auteur de zoé et de Chaque seconde est un murmure , amoureux des mots et des belles phrases, a réuni des pensées, des billets dans ce petit livre paru chez La trace.

Je garde un doux souvenir de mes précédentes lectures de l'auteur. le plaisir de lire des romans contenant un riche vocabulaire, des phrases aux syntaxes parfaites. Une des très belles plumes de cette génération. Un poète . Cela fait un bien fou, pour moi lectrice qui affectionne la littérature classique.

Ici, pas d'histoire, pas de trame. 140 pages de petits mots.

Je suis un ferrailleur de phrases, de bouts d'idées, c'est maladif. Je me suis dit qu'au poids, à la quantité, à la longue , ça finirait par vouloir dire quelque chose

Vous connaissez l'histoire de la boite à bisou ? Cette enfant qui part en vacances loin de ses parents et qui a peur. Pour la rassurer, les parents lui offrent une boite à bisous afin d'avoir un bisou chaque soir. Ici c'est une boite à douceur. J'ai lu ce recueil comme cette petite fille. J'ai ouvert ce livre pour lire une page de douceur, de mots qui vous réchauffent.

Tout est cadeau, disait ma mère, mais seulement, rajoutait-elle, pour ceux qui n'attendent rien.

Je n'en attendais rien et j'ai tout pris en cadeau 🙂
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Une lecture qui change beaucoup de mes habitudes littéraires et c'est avec grand plaisir et impatience que j'ai découvert l'écriture de Alain Cadéo.

En lisant cet enchaînement de billets où les textes sont beaux, pertinents et d'une très belle écriture soignée, j'ai eu comme l'impression, parfois, de les entendre chanter à mes oreilles, comme une mélodie agréable et douce.

Ils sont parfois touchants, surprenants et étonnants.

Et si même, pour certains, je dois bien le dire, je n'ai pas tout saisi, je me suis laissée bercer par les mots !
Ils m'ont emportée dans un monde de lettres et de belles phrases, saupoudrés de poésies, de vérités et d'originalité.


Pour vous donner un petit aperçu, voici les deux billets qui m'ont le plus touchée.

Je les trouve tout simplement, très beaux.

Chaque jour au-dessus

"Décidément, réussir une simple journée est un combat, un corps à corps, de chaque instant.
Et il en faut du courage, de la persévérance, de la simplicité, pour quelques fois, à peine, se hisser au-dessus de soi-même."


La toute-puissance des songes

"Ceux qui tentent de défigurer nos oraisons, nos lévitations, nos états de grâce, sont des assassins. Leur seul défaut, c'est le poids. Ils ont la lourdeur, la prétention, la fatuité des imbéciles.
Je leur souhaite simplement de finir embourbés, pataugeant, s'enfonçant dans les sables mouvants de leur pensée dégénérée.
Au fond, je crois que c'est la légèreté, l'aléatoire, l'incertain qui les épouvantent.
Ils leur opposent la violence comme un poison paralysant la vie.
Ce qu'ils ignorent, c'est la toute-puissance des songes, l'obstination des herbes folles. Alors ce qu'ils détruisent repousse à vue d'oeil.
Ce qu'ils fabriquent à leur insu, c'est un antidote qui permettra aux derniers grands rêveurs d'inventer d'autres Mondes d'où seront définitivement bannis : les ricaneurs, les méprisants, les fanatiques, tous ces tueurs ayant panique et trouille au ventre, face à un seul petit brin de vraie béatitude, pour rien..."

A savourer...❤

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Depuis que j'ai découvert la plume d'Alain Cadéo avec zoé, je sais qu'ouvrir un de ses livres c'est vivre une expérience. Lire ses mots est un privilège trop rare.

Aussi fallait-il trouver le bon moment pour me plonger dans ces pages. Une nuit au coin du feu quand plus rien ne bouge dans la maison. Bien installé dans mon canapé, l'esprit en éveil, prêt pour le voyage.

Et me voici embarqué dans les pas de l'auteur sur les chemins de traverse. Ces chemins si peu fréquentés, seulement connus de quelques initiés. Ces chemins infestés de ronces, troués d'ornières. À la recherche des mots, ces diamants bruts qui ne se donnent pas au premier venu.

La suite de ma chronique sur le blog : lien ci-dessous
Lien : https://leslecturesduhibou.b..
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