Le facteur sonne toujours deux fois ? Tout le monde connait ce titre qui - profitons-en pour le rappeler - n'a qu'un rapport totalement lointain avec l'intrigue du roman.
La plupart des gens ont vu au moins une fois dans leur vie une des deux grandes adaptation du bouquin de
James M. Cain au cinéma; soit la version de 1946 avec Lana Turner, soit celle de 1981 avec Jessica Lange (et Jack Nicholson).
Mais le livre est finalement resté dans les rayons des amateurs purs de polar "à l'ancienne". Dommage, car ce petit condensé de cynisme et de sensualité mérite le détour pour être lu par le grand public !
Le facteur est le premier roman de l'auteur, écrit en 1934.
De par son ambiance, son style, et la gestion des personnages et des évènements, il est très marqué par cette époque et pourra paraître, pour certains, comme un peu daté. Et je pense qu'il doit être lu comme cela : un des romans fondateurs du genre Policier, dont s'inspireront dans les décennies suivantes des cohortes d'auteurs !
Récit sec comme un coup de trique sur le crâne, le petit opuscule (150 pages tout mouillé) déroule un récit à la première personne.
Le narrateur - celui qui va tomber amoureux d'une pétroleuse en plein désert et qui va tenter de tuer son mari pour vivre un parfait amour tranquille - raconte, presque comme dans un procès-verbal de police, les évènements qui vont conduire aux drames (au pluriel !).
Les dialogues fusent, réduits aux phrases essentiels.
Entre évènements prévisibles et coups de théâtre, l'action ne cesse pas une seconde. Brut de chez brut, noir de chez noir : le facteur est le prototype du roman noir !
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