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3,7

sur 316 notes
Avis partagé ...
On à ici un grand roman noir , avec tout les ingrédients du style , mais il y a hélas un coté " Harlequin" particuliérement désagréable ...
Ce livre à acquis une réputation de classique , pas usurpée certes , mais un peu trop importante ...
Le style est un peu plat , on s'ennuie un peu , et ce coté "Harlequin" ...
C'est dommage car sur le plan du roman noir c'est plus que fréquentable ...
Avis partagé oui ....
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Le facteur sonne toujours deux fois, rendu célèbre par le jeu de Jack Nicholson et Jessica Lane, tire son scénario du roman éponyme de James M. Cain(auteur américain et scénariste à succés du XX° siècle) et, à vrai dire, j'ai préféré le film au livre.
"Taverne des chênes jumeaux". "Une de ces gargottes comme il en existe des millions le long des routes californiennes".
Cora, ex-miss de concours de beauté, a "toujours voulu être quelqu'un". Elle s'occupe de la restauration et végète là auprés de son mari Nick Papadakis, dit "Le Grec" (qu'elle hait) qui tient le poste à essence.
Une sorte de vagabond, Frank Chambers, "grand et fort et costaud", passant par là, se fait embaucher pour réparer les pneus et devient l'amant de cette "garce" de Cora.
Sous l'emprise de leur passion torride, ils élaborent un plan pour liquider Nick.
Après avoir raté la noyade en baignoire,ils mettent au point un accident de voiture.
Suite à la mort de Nick, jugée suspecte, poussés à bout par un juge retors, s'en tiendront-ils à leur première version des faits? L'assurance vie est-elle la cause de la préméditation? Faut-il plaider coupable?Un brillant avocat peut-il vous sortir de prison envers et contre tous?L'amour survit-il à la mort? Les coupables sont-ils toujours punis?
Le langage populaire et les nombreux dialogues campent bien le milieu et les personnages, mais (pour moi) c'est à voir et écouter plus qu'à lire.

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Ecriture et littérature à l'os, directe. Aucune fioriture, aucun ornement. Directe et à l'os, mais pas particulièrement sanglante, vous n'y trouverez pas un flot permanent d'hémoglobine. C'est relativement soft dans la brutalité, mais c'est une série de coups qui petit à petit tuent.
Spoiler : Il n'y a pas de facteur.
Je le répète : il n'y a pas de facteur.
S'il y a un certain humour grinçant, je le trouve assez limité, pas ouf, pas guedin.
Je crois que j'en suis à un stade où j'ai trop lu, je me sens blasé, un tel livre ne m'émoustille pas tellement, pas suffisamment. J'envie ceux qui le ressentent avec toute la vigueur qu'il peut contenir et avec les émotions qui vont avec.
Moi pas.
Pas trop.
Pas assez.
Plus assez.
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💰 « C'est pourtant ça que je veux dire. Je ne suis pas ce que tu crois, Frank. Je veux seulement travailler et devenir quelqu'un, voilà. Mais c'est impossible sans amour. Tu comprends ça, Frank ? Enfin c'est impossible pour une femme. »
(P.25)

💰Frank Chambers échoue dans une station service, après moult aventures et turpitudes. Véritable saltimbanque doté d'une propension naturelle à se fourrer dans les mauvais coups, il a passé des années à rouler sa bosse à travers les États-Unis, à vivre au jour le jour, se contentant du peu que lui offrait son quotidien morose. Lorsqu'il arrive chez Nick, le proprio grec de la station-service qui fait aussi office de restaurant, ce n'est ni l'appât du gain, ni le manque d'argent qui finiront de le convaincre, mais la belle Cora, douce rose perdue au milieu d'un désert d'aridité et de laideur. Si Nick est l'homme le plus dégoûtant qu'elle connaisse, poisseux et répugnant, Frank lui apparaît comme le sauveur qu'elle n'attendait plus, mélange excitant d'adrénaline, de violence et de virilité. Il suffira que le mari s'échappe une seule fois pour que le vagabond s'empare du coeur de sa belle, de son corps, de son souffle, et que naisse, entre les deux, un pacte diabolique.

💰Si la passion se mesure à l'aune de la folie destructrice et aveuglante, alors il est certain que ces deux-là s'aiment à la folie, au point de tordre le cou au destin qui refuse de se plier à leur volonté. Si la première tentative de se débarrasser de Nick échoue, il n'est rien qui ne découragerait ces deux âmes en peine, en mal d'amour et de grandiloquence, qui voient en l'autre la chance d'obtenir ce qu'ils n'ont jamais eu l'heur d'avoir. Il suffit d'un plan machiavélique savamment ciselé, de témoins minutieusement choisis, et d'un peu d'alcool. Et enfin leur vie a deux pourrait commencer…

💰 Mais voilà, le facteur sonne toujours deux fois et à la troisième, ce n'est plus un avertissement : il sonne le glas d'une histoire qui vous dépasse. Et alors seulement, il est trop tard et tout fout le camp.

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Voilà un très court polar, que je n'avais jamais lu, et que je connaissais seulement pour en avoir vu l'adaptation magistrale au cinéma par le réalisateur Bob Rafelson (avec Jessica Lange et Jack Nicholson). Ce roman a d'indéniables qualités d'efficacité, de rapidité, de suspense. James M Cain va droit au but et le lecteur est souvent surpris par des rebondissements totalement inattendus. L'auteur ne s'embarrasse pas d'analyses psychologiques. Il met en scène un jeune couple, deux personnages très atypiques, aussi amoureux l'un de l'autre que cyniques et imprévisibles. Difficile de s'attacher à eux, car nous ne savons rien de leur histoire ou de leurs motivations, pas plus que nous ne connaissons leurs rêves et leurs projets. le lecteur est comme un voyeur, qui regarde par le trou de la serrure des personnages dont les actes le révulsent, sans pouvoir rien faire, et sans pouvoir non plus les laisser tomber… car il a bien envie de savoir où tout cela va les mener ! Ce que je ne vous dirai pas, bien sûr, car cela vaut la peine d'aller se faire par soi-même une idée de ce drôle de roman.
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Plutôt que les films décevant (Bob Rafelson en dépit des visions nocturnes et polluantes qu'a pu inspirer Jessica Lange allongée sur la table de la cuisine) ou réussi mais forcément bridé (Tay garnett avec la divine Lana Turner) pour ne parler que des versions les plus marquantes...pourquoi ne pas revenir aux fondamentaux : le roman de James M. Cain.

Il faut quand même imaginer le choc quand paraît ce livre en 1934.
Car c'est un pur concentré de sexe moite et débridé et de violence.
L'histoire est devenue archi-connue : Franck Chambers est un routard (un vagabond, quoi) qui sur la route de San Francisco, s'arrête à la "Taverne des Chênes-Jumeaux", une gargote/ station service tenue par un Grec, Nick Papadakis, qui décide d'embaucher ce sans-le sou.
Franck rencontre alors la femme de Nick, Cora. "Son corps mis à part, elle n'est pas "d'une beauté folle" mais la rencontre des deux jeunes gens va déclencher une passion charnelle irrépressible qui va les conduire au meilleur d'abord, au pire ensuite.

C'est l'histoire brute, sans considération psychologique démesurée, de deux êtres qui n'ont rien en commun (Cora et ses rêves déçus aspire au fond à une vie établie et veut simplement devenir quelqu'un, tandis que Franck, lui, brûle de reprendre la route), mais qui ne peuvent résister à leur attirance physique l'un vers l'autre.
Et de fait, le récit fait rapidement monter la température. A propos de la blouse de cuisine de Cora : "elle était un peu froissée et souillée. Je sentais l'odeur de la femme" ou de leur premier contact physique : "Mords-moi ! Mords-moi ! je l'ai mordue. J'ai planté mes dents si fort dans ses lèvres que j'ai senti le sang gicler dans ma bouche" (sans parler de la mammophilie résurgente tout au long du livre).

Le sexe et le sang, l'amour vécu comme un affrontement permanent qui ne peut conduire qu'au désastre : un grand livre, rude comme un coup de poing ou de trique. le genre de polar dont devrait s'inspirer tant d'écrivains aujourd'hui dont le style chantourné peine à cacher la pauvreté du matériau. Là, le style est simple et cohérent puisque c'est Franck qui rapporte les faits.

On ne dira jamais assez le traumatisme lié à la rationalisation. Aujourd'hui avec la suppression du 2ème passage du facteur, c'est un pan de notre imaginaire qui s'est enfui. Des coups à voter Besancenot !
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Un roman légendaire dont tout fan de récits policier/noir connaît au moins le titre, même lorsqu'il ne l'a pas lu (ce qui était mon cas, m'étant limité aux diverses adaptations ciné).

C'est de la littérature sans fioritures, presque de la littérature "de gare", car le style ne semble pas être la principale préoccupation de son auteur. Mais qu'importe, l'efficacité est toujours là malgré les années qui nous séparent de la date de rédaction du roman.

J'ai été surpris de voir "expédiées" très tôt dans l'intrigue, la constitution du couple adultérin puis les diverses machinations qui aboutissent au meurtre concerté du mari par les deux amants.
La partie qui se déroule au procès est plutôt ennuyeuse et j'ai eu du mal à comprendre les magouilles juridiques mises en place par la défense des meurtriers pour en tirer tout le bénéfice.

La dernière partie du roman m'a quant à elle beaucoup fait penser au "Thérèse Raquin" de Zola car une grande place est laissée à la description du sentiment de culpabilité qui habite Frank et aussi parce qu'il y est question de chats (les lecteurs de l'opus de Zola comprendront).

On comprend que la légèreté extrême des amants ait pu choquer à l'époque (les sous-entendus sexuels étant assez nombreux) et c'est pourquoi - je pense, le récit est toujours efficace aux yeux du lecteur d'aujourd'hui.

Le roman offre l'avantage d'être très court et reste toutefois une sorte de passage obligé de la littérature noire mondiale.
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Roman de James Cain.

Franck Chambers s'arrête à la taverne des Chênes-Jumeaux. Immédiatement, il tombe fou amoureux de Cora, la femme du propriétaire, Nick Papadakis. Franck et Cora deviennent très rapidement amants et décident de se débarasser du mari. Leur premier plan échoue et Nick s'en sort. Décidés à vivre ensemble, ils pensent pouvoir quitter le restaurant et parcourir les routes, mais la vie de vagabond n'est pas faite pour Cora. Leur seule chance d'être ensemble, c'est de tuer Nick. le plan est simple, parfait, mais les amants criminels ont bien du mal à se tirer des griffes de la justice et de la méfiance.

La bestialité des amants est présente à chaque page. Une morsure, un coup de poing, une bousculade, la relation adultère se résume à des étreintes brutales et immédiates. La rancoeur qui remplace l'amour m'a beaucoup rappelé les sentiments troubles qui réunissent Thérèse Raquin et Laurent.

Le récit est mené par Franck, à la première personne. C'est une confession désabusée et détaillée. Il n'a plus rien à cacher. Il libère sa conscience sans se donner le beau rôle et sans protéger personne.

La préface d'Irène Nemirovski est très belle. J'aime lire des avis d'auteurs sur des écrits d'autres auteurs. Nemirovski ne fait pas une critique académique. Elle ne détaille rien, elle suggère. Elle met en opposition l'oeuvre de James Cain et le roman de Louisa May Alcott, Little Women, ou Les quatre filles du Docteur March en français. Elle déplore particulièrement la mièvrerie du texte d'Alcott et se réjouit de la puissance du roman de Cain.

J'ai hâte de voir une adaptation cinématographique, que ce soit celle de Tay Garnett ou celle de Bob Rafelson. En attendant, je conseille ce livre qui se lit très rapidement.

Lien : http://lililectrice.canalblo..
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Frank Chambers est un beau vagabond, un bon à rien qui erre sur les routes et se retrouve fréquemment en prison. Nick Papadakis, patron d'un restaurant, est un bon bougre. Cora, sa femme, une magnifique blonde est très lucide sur son existence et n'aime pas son mari. On sait immédiatement que tout cela va finir par un drame.
J'ai bien aimé le début et la fin du roman mais je me suis perdue lors du procès dans les histoires d'avocat, de juge, de magouilles de justice et Cie. Je me demande si Cora aimait vraiment Frank ou si n'importe quel bel homme aurait fait l'affaire ? Je décide que oui et finalement je trouve que ce pauvre Frank porte vraiment la poisse à tout le monde. Un peu déçue par ce grand classique, certainement novateur à l'époque pour le genre, mais assez embrouillé par moments.
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"Le facteur sonne toujours deux fois" reste une référence littéraire mais si il est (tout de même) un peu daté (même pendant la tournée des facteurs pour les calendriers de fin d'année....)

Mais quel talent, ce Cain...

Son héros quand il narre son histoire a un pied dans la tombe car il est dans le couloir de la mort ; sa grâce est refusée, puisque le livre est publié, ce qui était la condition sine qua non.... le vagabond pensait s'en sortir en tuant son prochain ? il se fourrait le doigt dans l'oeil.... La belle affaire (et non "L'Abel a faire", comme le pensait Caïn, dans un jardin en Eden, à l'est)

Ce qui vient à nous dire que "l'oeil était dans la tombe et regardait "Cain"..." comme le disait le grand Victor !

Ce James M. Cain est un diable dans cet enfer, un endroit déserté par la Grâce Divine mais peuplé d'anges féminins envoutants, et de pauvres hommes, simples mortels qui le deviendront au delà de leur volonté...des victimes expiatoires sur l'autel de la passion.
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