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3,7

sur 316 notes
Ne cherchez pas une signification au titre, ni de facteur dans l'histoire... L'auteur, James M. Cain lui-même, ayant indiqué avoir choisi ce titre à la dernière minute, étonné qu'un éditeur lui octroie enfin un contrat. Donc, pas de véritable sens à donner à ce titre pour le moins étrange.

Si ce roman ne raconte pas la vie dure d'un postier, il nous raconte un morceau de la vie de Frank Chambers, jeune "chômeur vagabond" de 24 ans, qui fait une halte dans une station-service-restaurant pour un repas.

Le patron, un grec du nom de Nick Papadakis, l'engage. Il tient son restaurant avec l'aide de sa belle jeune femme, Cora...

Là, je parie que vous voyez venir l'affaire qui est aussi grosse que le train postal Glasgow-Londres.

Et notre fringant ex-chômeur nous raconte, sans surtaxe, comment il est tombé amoureux de la femme du patron, rêvant qu'elle lui vérifie la colle de son timbre-poste. Attirance qui se trouve être réciproque. Elle aussi veut se faire cacheter la lettre.

Sans tarder, il lui glisse son colis postal dans la boîte aux lettres (celle munie d'une fente), il lui cachette le timbre poste, le lèche, le retamponne, vérifie le colis sous tous les angles, fait des dépôts en liquide et tous deux nous rejouent la mythique scène de "L'arrière-train sifflera trois fois" (-18 ans)...

Non, les images et les détails ne sont pas compris dans le livre. J'extrapole un peu sur les scènes, mais ils s'envoient bien en l'air.

Liaison passionnée, sadomasochiste, même, puisque lors de leur premier baiser fougueux, Cora demandera à Frank de lui mordre les lèvres, ce qu'il fera, jusqu'au sang... Dracula en aurait défailli de jouissance. Entre eux, ce ne sera que morsures durant leurs étreintes brutales et rapides.

Petit soucis dans leur romance timbrée et hautement sexuelle : le mari !

C'est là que nous remarquons que nous sommes en plein roman noir parce que, dans la collection Harlequin, le mari, voyant sa femme éprise d'un autre, aurait soit cédé sa place en pleurant de bonheur pour les deux tourtereaux, ou, au pire, demandé le divorce...

Avec un peu de chance, il aurait même eu un accident mortel, tout seul comme un grand, laissant par derrière lui une lettre dans laquelle il leur souhaiterait ♫ tout le bonheur du monde ♪... Oui, mais... On n'est pas chez Harlequin le champion de l'Amûûr, ici.

"Alors, on en fait quoi de mon graisseux de mari ?"
"Ben c'est tout simple, on le tue..."

Mais on entube pas... heu, on ne tue pas un grec aussi facilement que ça et notre ami survit au coup de la baignoire (Clo-Clo aurait apprécié que survienne la panne de courant, lui aussi).

Puisqu'il est gentil et un peu con, le mari ne remarque rien... La seconde tentative sera-t-elle la bonne ?? Nos expéditeurs veulent l'envoyer de nouveau ad patres, par recommandé cette fois-ci, avec accusé de réception de la part De Saint-Pierre.

Un mot, un geste, la Poste fait le reste... Signez ici pour l'âme du pauvre grec qui s'est quand même fait entuber.

On ne peut pas dire que ce livre pêche par un style littéraire utilisant les mots de plus de dix lettres du dictionnaire, ni que les dialogues soient d'Audiard, ils manquent même de descriptions de ce que font les protagonistes durant leur parlottes.

Malgré tout, la lecture se déroule sans accro, plus rapide que Chrono Post (pas difficile non plus d'être plus rapide que la Poste !).

Je pense que le style littéraire "un peu plat" est voulu, puisque c'est Franck Chambers qui nous raconte son récit juste avant de passer... Je ne vous dirai pas où !

On nagera dans le Noir, avec les tentatives de meurtres, le sexe bestial, l'envie,...

Avec un avocat retors et plus roublard que Perry Mason himself ! Un truc de fou où les agences d'assurances jouent leur grand rôle de faux-cul (elles sont faites pour ça).

Noir, parce que Franck Chambers est un gars qui a la bougeotte et que, une fois conquise la femme du grec, ben il n'aspire qu'à une chose : reprendre la route. Ils manquent même de séparer, la rancoeur ayant cédé la place l'amûûr. Un comble alors qu'ils ont tué pour être ensemble.

Le noir, on s'y enfoncera jusqu'au genoux puisque deux coupables s'en sortiront... Et là où le Noir nous prendra à la gorge, c'est quand un innocent sera condamné à la potence. Ironie, quand tu nous tiens...

Qui avait dit "Tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin ?".

Décidément, dans les polars noirs, les hommes tombent à cause du fait qu'ils ont été tremper leurs biscuits dans des tasses de café dans lesquelles ils n'avaient pas à aller touiller.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Le facteur sonne toujours deux fois est un grand classique du cinéma . Alors quand j'ai trouvé en fouillant à la bibliothèque le roman de James M Cain dont il est l'adaptation j'ai eu envie de le découvrir ..
Première impression ce roman écrit en 1934 ne me laissera pas un souvenir impérissable, seules resteront les splendides images de Lana Turner.
Frank Chambers ne peut pas se fixer,depuis toujours il bouge d'un coin des Etats-Unis à un autre, il prend la vie comme elle vient. Aujourd'hui il est en Californie , le patron de la station service lui propose du travail , au moment de refuser il aperçoit une splendide brune en cuisine... Cora elle s'appelle, les dés sont jetés.
Ce classique du roman policier américain ne m'a guère convaincue. Est-ce l'écriture de M.Cain? est-ce une traduction désuète, est-ce le fonctionnement de la justice américaine qui m'a semblé obscure? Un peu l'ensemble me semble t'il. Au final pour une fois je dirais aller voir et revoir les adaptations cinématographiques et oublier le roman qui les a inspirés.
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Po , po , po , si c'est pas de la grosse déception ça...

Je connaissais un peu l'histoire et le duo Lange\Nicholson m'a fortement donné l'envie de découvrir le livre . Y a des fois , faut pas écouter ses envies...
Histoire des plus classiques : trois personnages , deux hommes amoureux de la meme femme , un de trop...
Lorsque Franck Chambers , jeune branleur ( si , si ) de 24 ans débarque à la taverne des Chenes Jumeaux , triste bicoque fierement tenue par le Grec ( seul personnage véritablement attachant du récit comme quoi , trop bon...) et sa femme Cora qui officie en cuisine , il n'imagine pas s'éprendre d'elle et en arriver à fomenter un assassinat qui leur permettrait de vivre leur amuuur au grand jour .
Bon , des trios amoureux en littérature , c'est pas ça qui manque et c'est pas le probleme . le seul véritable écueil , enfin barriere de corail serait plus appropriée , c'est une narration d'une platitude indigne .
Ajouter à cela des personnages d'une vacuité abyssale et vous obtenez un récit qui frole l'indigestion . J'ose à peine évoquer les dialogues qui sont d'une rare indigence . le tout manque cruellement de rythme ,de profondeur quand ce n'est pas de cohérence parfois . J'aurais aimé m'immerger corps et ame dans cette tragique aventure plutot que d'y faire trempette...
Deux etres , donc , en perdition , que le destin rapprocha . Cora subissait sa vie , Franck la gaspillait en bossant à droite à gauche sans véritable ambition . A eux deux , ils ont cru pouvoir construire un conte de fées , ils ont juste devancé la fin tragique qui leur était prédestinée...
A noter ce petit clin d'oeil facétieux du facteur ( assimilé au destin j'imagine.. ) qui a libéré deux coupables d'un crime avéré pour condamner , par la suite , un innocent .
J'imagine deja le fier préposé à la distribution que je suis apportant un recommandé dans l'optique d'un laborieux travail vaillamment accompli et répondant mielleusement à une petite voix d'un certain age me demandant anxieusement derriere la porte : c'est quiiiiiiiii ?
- C'est le destiiiiiiiin , rétorquerais-je , me gaussant à l'avance d'une réaction inévitablement disproportionnée...Moquerie immédiatement avortée à la vue des trois cars de CRS ayant eu la gentillesse de voler au secours d'une adorable petite vieille en detresse !
Pour finir sur une note positive , ce bouquin est ecrit gros et est tres court , si c'est pas une bonne nouvelle ça !

Le Facteur sonne toujours deux fois ( perso , il m'arrive de pousser jusqu'à 10 , c'est toujours un plaisir non partagé de voir apparaitre un client passablement énervé qui s'efforce de ne pas le montrer :=) vous avez dit tete à claques ? c'est pas faux...) est un livre que je ne lirais qu'une fois et c'est presque trop...
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Le facteur sonne toujours deux fois est un livre que je voulais lire depuis longtemps. Mais je lisais autre chose. Puis après avoir fini 22/11/63 de Stephen King, j'ai eu envie de rester un peu aux Etats-Unis et, surtout, dans le passé alors je me suis lancée dans la lecture de ce court roman de James M. Cain dont l'action se passe dans les années 1930 en Californie.

J'ai rapidement été intéressée par l'histoire de Frank et Cora, histoire qui m'a un peu rappelé le Thérèse Raquin d'Emile Zola dans le sens où le mari gentillet mais gênant est assez tôt supprimé par des amants aveuglés par leur passion. Lui est un vagabond qui a du mal à jeter l'ancre et elle est une femme « fatale » malheureuse en ménage. Ce récit de Frank, à la première personne, nous permet de suivre les méfaits de ces « amants diaboliques » – méfaits qui semblent presque normaux à leurs yeux (surtout ceux de Frank) – puis leurs déboires, puisque les uns ne vont pas sans les autres.

Cette histoire est intéressante et l'auteur va droit au but, sans détour, à l'image de cette voiture qui file droit vers le fond d'un ravin. Forcément, le rythme est soutenu et, mis à part les passages (courts aussi) qui détaillent le fonctionnement des assurances-vie, je ne me suis pas ennuyée en lisant ce roman. Mais c'est un livre court, très court, trop court pour moi. A peine a-t-on plongé dans l'intrigue que le dénouement est déjà là et que sonne le glas. Je préfère largement les formats plus longs même s'il faut s'attacher aux personnages puis s'en détacher. Ça n'a pas été le cas pour moi ici, je n'en ai pas eu le temps. Frank et Cora me sont restés étrangers.

Reste qu'après la lecture de ce roman, j'ai envie de découvrir ses adaptations au cinéma.
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Ce roman célèbre, de nombreuses fois adapté au cinéma, est paru en 1934. Il présente les destins croisés de trois personnages, une femme et deux hommes à l'épreuve d'un thème classique, tous genres romanesques confondus: le triangle amoureux infernal. Il s'échappe vite du ghetto "mauvais genres", malgré le handicap de l'impression de déjà-lu, offre l'un des tout meilleurs fleurons de ce qui agrège des auteurs comme McCoy, Chandler, Irish; et, cerise sur le gâteau, prend place d'honneur dans la littérature tout court.

Ce court polar (160 pages), teinté noir US d'avant-guerre, semble faire l'unanimité. Après lecture enthousiaste, je me range à l'avis général et comprend pourquoi certains réalisateurs ciné se sont lancés le défi de l'adapter. Après Chanal en 39 et la trogne innommable de Michel Simon, après Garnett et Lana Turner en 47, mention spéciale à Rafelson en 1981 avec Jack Nicholson et cet ange charnel qu'est Jessica Lange (bongu..!).

“Je l'ai prise dans mes bras et j'ai écrasé ma bouche contre la sienne…
_Mords-moi ! mords-moi !...
Je l'ai mordue. J'ai planté mes dents si fort dans ses lèvres que j'ai senti le sang gicler dans ma bouche. Il coulait sur son cou quand je l'ai portée au premier étage.”

Une époque: la Grande Dépression et le Jeudi Noir en background léger, les USA du krach boursier de 29. Les hobos sautent du toit des trains de marchandises en marche; Horace Mc Coy, ailleurs, fait danser les miséreux jusqu'au sang; Steinbeck les fait rêver des fruits de Californie loin de la poussière et de la sécheresse du Midwest. La misère est partout, dans les villes et les campagnes: pourvu qu'elle reste chez ceux qui subissent, chacun sa pomme et crèvent les malchanceux.

Un lieu: la Californie, une route peu desservie, un snack-restaurant vieillot, semblable à celui de "Bagdad Café", pompe à essence manuelle sur le devant, atelier de mécanique générale sur l'arrière. Une vieille enseigne pas encore au néon qui ballote dans le vent.

L'épouse, le mari, l'amant.

Frank Chambers, un traîne-misère, de ci de là comme tant d'autres, pour qui le moindre boulot n'est qu'un rêve, le poker un cauchemar, la chance toujours ailleurs, plus loin sur la route. Frank aussi, un flambeur, un bagarreur de rue, un joueur, un biberonneur, un coureur de jupons, un pique-assiette, un feignant ... le snack est pour lui une étape comme une autre: s'y faire payer la bouffe, y dégotter peut-être un job, y trouver la promesse d'une autre vie avec, par exemple, cette beauté à peine entrevue, qui travaille devant les fourneaux ...

Cora Papadakis, l'épouse dans sa cuisine, pas grecque pour un sou. Cora, en chair et en courbes, jeune, belle et aguicheuse, aux appétits rentrés, éteints et inassouvis. Cora qui espère la fuite, un ailleurs moins morne, un avenir souriant.
Un homme est venu, une belle gueule mais un traîne-savate. Leurs deux corps appellent au grand mensonge de l'amour. Mais entre eux: la dernière pointe du triangle...
.
Nick Papadakis, le patron, cocu de service, vieux, gras et peu ragoûtant, pas mauvais bougre mais confiant jusqu'à l'aveuglement, marié à la belle Cora sur un coup de chance, un malentendu, sur les simples promesses d'une vie sans misère. Papadakis, qui a l'argent du ménage, devient celui qui, en outre, toujours dans les pattes, ne va pas tarder à gêner; celui que les amants vont espérer mort, quitte à l'aider un peu ...

La suite appartient au roman, ce que j'ai dévoilé n'est qu'un hors d'oeuvre, les péripéties seront nombreuses, inattendues et déboucheront sur un final de toute beauté, de pleine force et d'empathie exacerbée.

Le style d'écriture:
_le "je" narratif qui accentue la prise sur le réalisme, l'empathie pour les personnages;
_une alternance réussie de dialogues maîtrisés, rapides, tendus et un explicatif de situation tout en phrases courtes et directes, sèches et définitives;
_Des scènes charnelles tout en suggestions, brèves, comme vouées au Diable, à deux doigts de la censure. Jessica Lange en a parfaitement senti l'urgence et l'intensité, restitué le charme et l'aspect ardent et envoûtant.
_l'éviction systématique de tout ressenti, le simple étalage des faits, au lecteur de se faire une opinion. A noter que le final, plus introverti, fait machine arrière dans la manière et montre un héros dans le vif de son mal-être amoureux. L'épilogue prend la forme d'une rédemption à fleur de peau qui noue les tripes; c'est l'apex du roman, un peu de soleil dans l'eau froide, noire et obscure.

Le fond: noir c'est noir il n'y a plus d'espoir. L'obscurité en pleine lumière. Des hommes, des êtres disséqués de ce qu'ils montrent de pire et ont de meilleur en eux.

Et pour finir: ce fut pour James M. Cain un premier roman. Quel coup de maître..!
https://laconvergenceparalleles.blogspot.com/2019/11/le-facteur-sonne-toujours-deux-fois.html
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C'est Frank Chambers, jeune vagabond, qui raconte cette histoire, celle de sa rencontre avec la trop belle Cora dans un diner en Californie qu'elle gère avec son mari, Nick Papadakis.
Entre Cora et Frank c'est une attirance immédiate : "Il fallait que je l'aie, même si l'on devait me pendre pour cela. Je l'ai eue.".
Commence entre eux une relation passionnelle frisant le sadomasochisme, mais la belle Cora est lasse de sa situation et de son mari, ils mettent alors au point un scénario pour faire disparaitre le gênant.
Cela rate une première fois, mais pas la seconde.
Après avoir éteint les soupçons de la justice à leur égard, Cora et Frank reprennent leur relation tumultueuse : "Nous avions un grand amour, et nous nous sommes laissé écrabouiller par cet amour. C'était comme un splendide moteur d'avion capable de nous porter jusqu'aux cieux, par-dessus les montagnes. Mais si on met ce moteur dans une Ford, elle éclate en morceaux.", mais le drame va encore les frapper dans leur vie.

De James M. Cain j'avais énormément apprécié "Mildred Pierce", et bien il en va de même pour ce splendide et percutant roman noir.
Rarement l'art de la concision et de l'ellipse n'a été aussi bien mené, en moins de deux cents pages James Cain a réglé le sort de Cora et de Frank et a ainsi dévoilé ce qui pousse des gens ordinaires à basculer dans le crime, à savoir le sexe et l'argent.
Il n'est pas surprenant que ce roman ait fait l'objet plusieurs fois d'adaptations cinématographiques, il s'y prête particulièrement bien.
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère qui s'en dégage, c'est très noir et à la fois extrêmement sensuel, pour ne pas dire charnel.
Cora est la femme fatale par excellence tel qu'on se l'imagine, et Frank est le beau vaurien qui arrive toujours à séduire ce genre de femme.
D'ailleurs, le lecteur finirait presque par oublier le côté criminel de l'histoire tant il suit avec avidité l'histoire d'amour torride entre Cora et Frank.
Cette lecture et le style m'ont fait penser aux romans noirs de Dashiell Hammett, il y a autant de noirceur et de sensualité qui s'en dégagent, deux termes collant parfaitement aux romans noirs écrits dans les années 30 et qui, je dois le confesser, n'ont pas pris une ride et font toujours mouche.
Je reste un peu intriguée par le titre mais je conçois plutôt le facteur dont il est question comme la Grande Faucheuse, qui si elle laisse passer une première fois ne repart pas les mains vides la seconde.

"Le facteur sonne toujours deux fois" est un envoûtant et sensuel roman noir signé par le regretté car si talentueux James M. Cain, une lecture à découvrir ou à redécouvrir.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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L 'histoire de ce polar est racontée par un des principaux protagonistes de cette histoire :Frank Chambers ,un jeune vagabond qui fait une halte dans un petit restaurant de Californie pour un repas et par être y embauché .Le restaurant est géré par une belle jeune femme ,Cora ,deuxième importante protagoniste .Cora vivaitavec son vieux mari ,Nick Papadakis alias le Grec . le coup de foudre entre Cora et Frank esr immédiat .Les deux amants vivent une liaison amoureuse passionnée aux relents sadomasochistes .Au cours de leur premier baiser violent et fougueux ,Cora demande à Frank de lui mordre les lèvres , ce qu 'il fait jusqu 'au sang .Cora , femme fatale ,est lasse de sa situation ,mariée à un homme qu 'elle n 'aime pas ,travaillant dans dans dans un établissement qu ' elle aimerait posséder et améliorer . Les deux jeunes amants projettent alors de supprimer l 'encombrant mari pour commencer une nouvelle vie .Ils tentent d 'assommer Nick dens son bain et faire coire à une mort accidentelle au cours du bain ,due à une chûte .Mais cette tentative est avortée car ,aux alentours , ils remarqué la présence et le passage d 'un policier .
Les deux amants redoublent de férocité et sont toujours déterminés à tuer le Grec .Ils tentent le coup de la voiture .ILs font boire le vieux jusqu 'à l 'état d 'ébriété .Une fois ivre , le vieux mari est placé au volant de la voiture qui s 'écrase dans le ravin .Les deux complices sont blessés .
le procureur de la ville est chargé de l 'enquète .IL suspecte la vérité mais il n 'a pas des preuves tangibles ou des preuves à charge . Faute de preuves ,les deux amants sont libérés . Frank et Cora reprennent leur relation tumultueuse et décident de vivre ensemble
Alors qu ' ils sont sur la route ,un véritable accident est arrivé et Cora décède .
Le livre se termine sur le résumé des événements par Frank ,expliquant sa condamnation pour le meurtre de Cora ;son aveu final étant destiné à publication après son exécution .
Un bon polar à lire ..
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Voici un petit livre vite lu (perso j'ai mis 2 jours et sans être dessus tout le temps) mais qui dégage une force et une violence qu'on ne soupçonne pas.
L'histoire, l'écriture et les personnages sont en parfaite adéquation puisque tout n'est que violence et on sombre petit à petit vers le coté obscure.
Frank Chambers reste égal à lui même, tel qu'on l'attend dans son rôle de mec paumé à la recherche de... ? En fait, il ne le sait même pas lui même.
C'est le personnage de Cora qui m'a le plus dérangée. C'est elle qui tire toute cette histoire vers le bas, vers la noirceur, tout en se persuadant qu'elle n'y est pour rien et que c'est une victime.
Même les personnages secondaires restent troubles.
Bref, une histoire plutôt noire dans les méandres de personnages qui finalement, se complaisent là dedans.
Un petit livre coup de poing et c'est après l'avoir lu que l'on comprend pourquoi il tient une place privilégiée dans la littérature américaine.
Est ce que maintenant je vais me laisser tenter par une version cinématographique ? Je ne sais pas... Peur d'être déçue par la vision du cinéaste qui sera forcément différente de la mienne.

Pioche d'octobre 2018 choisie par Dedanso
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Ce roman écrit en 1948, est très court, mais il est intense.
Il ne faut pas le juger en comparant notre époque et celle de son écriture.
Ce qui nous paraît anodin a beaucoup d'importance dans ces esprits de gens simples qui ont encore des valeurs, dont les mots comme : respect, haine, peur, amour, revanche, complot ne sont pas celles d'aujourd'hui.
Je me suis mis dans la peau du narrateur, ce vagabond de 24 ans, oh pas longtemps, juste le temps de la lecture, soit quelques heures, et j'ai eu des moment de joie et de peine. Des moments où la vie devient ou va devenir belle, et d'autres où c'est fichu, faut repartir à zéro. Et comme des montagnes russes, tout au long du roman, et la fin, qui ne me convient pas, mais, c'est la vrai fin.
Ce roman m'a plu, mais je suis étonné que le titre mentionne "le facteur". Je sais que c'est une image, mais ce mot n'est pas du tout ni mentionné, ni évoqué dans le roman, on aurait aussi bien pu l'appeler, "la chance , c'est une fois seulement " ou encore " on ne fait bien les choses qu'une seule fois" .........
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J'ai lu ce livre par curiosité car il est considéré comme un des ouvrages fondateurs du roman noir.
J'en ressors dépitée car j'ai l'impression d'avoir lu un vilain brouillon de scénario de film.
L'histoire est assez basique : deux amants projettent de tuer le mari, qui les gêne dans leur idylle.
Mais beaucoup d'aspects m'ont agacé tout au long de la lecture. le récit est bref, un peu trop à mon goût. Les évènements s'enchaînent trop rapidement. D'une ligne à l'autre, on passe à un point capital du récit sans réelle transition. Je caricature un peu mais c'est "ils se voient - ils couchent ensemble - ils préparent le meurtre du mari". Je pense que le manque de repères chronologiques dans l'histoire accentue encore plus cet effet de rapidité.
La relation qui lie Cora et Frank est assez ambiguë: il y a une sorte de passion fusionnelle, en même temps de sado-masochisme. En tout cas je n'ai trouvé aucun d'eux attachant. La plupart du temps ils agissaient de manière incohérente.
Le style d'écriture est plat, épuré et minimaliste. L'auteur se contente de dialogues bancales et de scènes sexuelles suggérées. Je n'ai pas du tout aimé sa façon d'écrire, mais alors là pas du tout: il manque une certaine profondeur, un rythme agréable et une analyse fine des personnages. L'ensemble est trop brut, pas assez travaillé: même les machinations de l'avocat n'ont pas suscité un brin d'intérêt chez moi.
Il y a une question qui me taraude : pourquoi cette allusion au facteur ? Est-ce moi qui ait lu une mauvaise version car je n'ai pas rencontré le moindre facteur dans le récit ?
Vous l'avez deviné je n'ai pas aimé ce livre, donc je ne vous le recommande pas du tout !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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