On reproche toujours aux autres ce que l'on n'aime pas chez soi.
Un pervers garde le même objectif, quoi qu'il arrive. Il manipule la vie de l'ensemble de son entourage. Il est fier de ce qu'il est et de ce qu'il fait subir aux autres. Il ne ressent pas de culpabilité et quand il prétend s'en vouloir, c'est pour qu'on s'apitoie sur son sort. Tout est calculé. Il maîtrise tout, c'est ça qui compte pour lui. La manipulation de l'autre est jubilatoire pour lui. Il est capable de faire croire tout et son inverse, c'est sa manière de tester son pouvoir sur autrui. Et ça marche si bien que l'autre peut avoir l'impression qu'il est affectueux à son égard. C'est faux. Il en est incapable.
« ——— Ce que vous dites est étrange ....
Elle était victime des silences de son mari et maintenue prisonnière de ses propres silences , mais elle a trouvé le moyen de communiquer avec vous sans parler.
——Oui, c’est faire preuve d’un courage extraordinaire que d’oser sortir des blessures du silence. »
- Et donc votre épouse ne serait jamais partie parce qu'elle n'arrivait à rien sans vous...
- Il est indéniable que nous ne sommes pas faits du même bois. Les hommes et les femmes, je veux dire. Il leur faut un pilier auquel se raccrocher. Quelqu'un qui leur amène de la stabilité. Et, en même temps, elles veulent s'émanciper. Les femmes sont très complexes, insiste-t-il, il leur en faut toujours plus et ça ne va jamais. Mais Amandine pouvait compter sur moi pour la driver dans la bonne direction. Alors pour répondre à votre question, vous faites fausse route. C'est probablement ses parents qui vous ont dit des horreurs sur moi mais c'est du pur fantasme. La mère s'est toujours inquiétée, il lui faut un os à ronger. Elle veut un coupable, c'est tout.
On n'est pas en paix tant qu'on n'est pas entier.
« J’aimerais crier qu’on me donne le mode d’emploi.
Je voudrais cesser de parler, de penser, d’agir à contre- courant.
Je voudrais surtout arrêter d’être terrassée par la peur de mal faire . »
Les coups, ça se constate et il y a des lois contre ça. Les mots sont beaucoup plus violents. Ils ne marquent pas la peau mais ils laissent des traces monstrueuses dans le coeur, pour l'estime de soi et, malheureusement, ils sont invisibles devant la justice.
Dès qu'il se pose à un endroit, les collègues accourent et se réchauffent à sa bonne humeur. Christian possède les atouts d'un rayon de soleil.
Je maudis ces pensées réflexes qui tiennent de la superstition et qui rythment mes journées chaque fois que mon moral s'effondre. Les dernières me reviennent en mémoire : si j'atteins le trottoir avant que le feu passe au vert, ma vie s'améliore. Si la boulangère me sourit, je vais être augmentée... Quelle naïveté ! Comme s'il existait un Dieu tout-puissant prêt à m'encourager en intervenant sur les détails qui jalonnent ma vie. C'est grotesque.
Le pervers narcissique a une image désastreuse de lui-même, il projette cette image négative sur l’autre pour se délester d’un passé humiliant. Plus il se sent vulnérable, plus il est violent. Il se prétend plus fort que tout le monde, a raison en toutes circonstances et s’interdît la moindre remise en question. J’ai remarqué que l’homme qui harcèle présente en général une importante blessure d’abandon. Chercher l’enfance. Son attitude psychotique est la seule manière que son inconscient a trouvé pour camoufler sa propre détresse. Au fond, cet homme doit être malheureux.