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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Recueil de nouvelles avec héros récurrent, Marcolvaldo est un livre plus qu'attachant : on suit cet anti-héros dans ses pérégrinations quotidiennes et très vite on adopte son regard sur le monde, un regard mi-enfantin, mi poétique qui transfigure une ville et sa laideur en vaste toile vierge sur laquelle les fleurs s'épanouissent. Italo Calvino est un magicien qui anime pour nous des personnages toujours plus improbables, toujours plus en-dehors des clous et toujours plus proches de ce que sans doute, secrètement, nous regrettons de ne pas être...
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Je referme Marcovaldo, et je quitte déjà un ami!
Il y a, certes, du Chaplin dans ce brave et lunatique manoeuvre doté d'une épouse acariâtre et de nombreux enfants... Mais j'ai retrouvé, chez Calvino, un peuple italien animé par Fellini, Scolla, Risi ou Moniccelli... Ce pétillement de certain vin d' Asti, le caractère joyeux et débrouillard mêlés à la truculence et une certaine naïveté.
Marcovaldo est, à sa manière, une sorte d'explorateur. Il est aussi un déclencheur de rêves et un fauteur de troubles hilarants...tout en parcourant son univers urbain aux recoins parfois inattendus et aux destinations improbables.
Lecteur ébloui, ma dégustation de Marcovaldo est allée crescendo: Mais que va-t-il encore lui arriver? mais où est-il allé se fourrer? Mais...mais qu'est ce qu'il font ses gosses!?...
J'ai refermé Marcovaldo, et le voilà encore en train de tourner dans ma tête sur son cyclomoteur avec sa plante attachée derrière...


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Marcovaldo est ouvrier, doux rêveur et amoureux de la nature, il vit sans le sous en ville avec sa femme et ses enfants.
Le recueil d'Italo Calvino nous propose plusieurs de ses tranches de vie, étalées sur 5 ans à raison d'un récit par saison, dans lesquels on peut par exemple voir Marcovaldo essayer de dormir à la belle étoile en plein centre-ville, partir à la chasse aux champignons dans les ruelles jouxtant son arrêt de tram, entretenir la plante verte ornant le couloir de son travail, observer les étoiles en composant avec les lueurs des panneaux publicitaires garnissant les toits des immeubles voisins....
20 récits, souvent humoristiques, toujours poétiques, plaisants à lire, et aux sein desquels on retrouvera quelques touches de critique sociale ainsi que quelques piques visant la société de consommation.

Un bouquin tout à fait recommandable dont on regrettera tout de même la rareté puisqu'il ne semble pas avoir été réédité chez nous depuis une bonne quinzaine d'années.
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Si j'avais plus souffert de rhumatismes et habité avec ma femme acariâtre et mes 4 enfants malades dans une misérable mansarde, avec un certain sens de la poésie et mes solutions aussi géniales que foireuses, j'aurais presque pu m'appeler Marcovaldo!

Un Marcovaldo expert en champignons, en capture de pigeon à la glu, en rapt de lapin blanc et de poissons empoisonnés, en soin des rhumatismes par piqures de guèpes ou ensevelissemnt dans le sable,
émerveillé par la neige, la transumance, sa gamelle peu remplie ou une nuit agitée sur un banc public, la perte du GNAC,
au rythme des saisons se chauffant avec le bois des enseignes publicitaires, partant respirer le bon air dans un sanatorium, en partance pour Bombay suite à un épais brouillard, s'égarant dans un supermarché, décorant la ville de bulles de 'blancsoleil', seul dans la ville désertée par les vacanciers, sur la piste des chats,
ou déguisé en père noel de l'apocalypse.

Fellinien, jubilatoire!
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Depuis que je vis dans la capitale, je vois beaucoup de choses que je ne percevais pas auparavant. J'ai vu des Parisiens jamais sortis de leur capitale qui prennent des selfies devant un arbre en fleurs du Jardin des Plantes comme si c'était un événement exceptionnel ou qui se pressent devant une vache au salon de l'Agriculture. Je me surprends à rêver aux nuits assez sombres pour voir les étoiles et malgré tous mes efforts, je vois mourir les plantes que j'essaie de faire pousser sur mon balcon. Je me suis mise à acheter du bio, du fermier avec d'autant plus de rage que celui-ci n'est pas directement accessible et je me suis surprise à trouver ça drôle de devoir laver en profondeur des légumes achetés directement chez le producteur parce que, oh surprise, il reste pas mal de terre dessus. J'ai compris Marcovaldo, son côté pauvre diable maladroit à la Charlot et son rapport assoiffé à la nature parce qu'enfermés en ville, nous sommes tous un peu Marcovaldo.

En vingt nouvelles, suivant chacune le rythme des saisons, l'auteur développe l'impossible retour à la nature du citadin. D'un ton léger, qui rappelle les petites BDs humoristiques des journaux, avec leurs histoires qui finissent toujours mal, elles racontent l'aliénation de l'individu, dans la veine d'un réalisme social italien alors en expansion (les premières nouvelles sont écrites en 1952, les dernières en 1963, et elles sont diffusées dans la presse. le recueil est publié pour la première fois en 1966). Mais elles ne le font que par touches, et sacrifient volontiers un propos sur la société à un instant de poésie. En outre, Marcovaldo ne change jamais ; pour le pire, mais aussi pour le meilleur : en conservant ce regard si particulier qu'il a pour les choses, peut-être sera-t-il toujours là, maladroit mais immuable, quand la ville s'effondrera et que la nature reprendra ses droits.

A ce titre, on est sans doute en droit de se demander : est-ce la reconnaissance post-mortem de l'oeuvre de Calvino qui fait passer l'ouvrage d'une édition pour enfants à une pour adulte ? Ou l'étrange acuité qu'a pris son sujet au fil des ans ?
Lien : https://gnossiennes.wordpres..
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La littérature intellectuelle la plus amusante qui soit, ce recueil hyper-structuré d'Italo Calvino est un dédale d'idées qui s'emmêlent volontairement et qui ne laissent pas s'échapper si facilement le lecteur, qui perd et retrouve sans cesse son fil d'Ariane.
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Un petit chef d'oeuvre d'ironie et de tendresse dans les tribulations de Marcovaldo, cet honnête employé qui s'obstine à chercher la nature en ville, manquant par exemple de peu d'empoisonner sa famille avec des champignons vénéneux poussant à l'arrêt du bus... Il n'est pas au bout de ses peines et le lecteur de son ravissement. Il s'agit bien sûr d'une satire souriante de la vie moderne et de ses absurdités sous la forme d'un apologue plein de charme.
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Suivez les différentes péripéties de "notre" Marcovaldo qui découvrant un champignon, dort à la belle étoile, parcourt la ville à toute heure du jour et de la nuit.

Avec sa sensibilité à fleur de peau Italo Calvino nous entraîne dans son univers si poétique et magique.

Pas besoin de poudre de perlimpinpin pour retourner dans nos rêves d'enfants. Il suffit de lire ce livre en ayant à vos côtés des roudoudous.
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Ce roman fait partie de ceux qui m'ont traumatisée étant petite. L'école me l'a imposé à 12 ans et plus de 20 ans plus tard il est encore présent dans mon esprit avec beaucoup de détails. Qu'en penser ? Faut il émettre un jugement sur ce qui m'a initialement mis mal à l'aise ou sur ce qui m'a fait m'en souvenir ?
Dans ma tête d'enfant de 12 ans, il m'était permis de rêver, mais ce n'était pas le cas pour un adulte. Quel était donc le but de ce roman narrant l'histoire de ce personnage excentrique et irresponsable, à l'antipode de ce que l'on nous demande de devenir ?
Finalement, Marcovaldo m'a enseigné (ce que j'ai réalisé bien plus tard), que les adultes aussi pouvaient être fantasques, et si cette fantaisie se mêle à un peu de poésie, c'est que le bonheur est là.
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Entre naïveté, drôlerie, tendresse et mélancolie : Marcovaldo est un personnage attachant ... et un de mes livres favoris.
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