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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions La Volte pour l'envoi de ce roman qui m'a fait voyager au sein d'une des oeuvres phares du grand Le Corbusier: La Cité Radieuse de Marseille.

Ce huis-clos se développe d'après l'incendie qui a eu lieu en 2012 et la découverte d'un placard pendant les travaux dans l'unité d'habitation.
L'auteur nous immerge donc dans une sorte d'uchronie dans laquelle on imagine sans difficulté cette fiction qu'il propose.
Doucement, on fait la connaissance du personnage principal pour le moins atypique et à la recherche de sa propre identité à travers son enquête.
L'histoire avance à un rythme plutôt lent, mais on ne s'ennuie pas car l'auteur jongle entre la fiction, les anecdotes à propos de l'architecte et quelques légendes grecques. On découvre également des personnages attachants: des habitants qui ont vécu l'utopie de ce projet et qui en parlent aujourd'hui avec force et nostalgie. Ce livre n'est qu'un roman mais l'auteur nous fait passer de nombreux messages qui nous font réfléchir.
Même si l'enquête n'est pas extraordinaire, cette lecture vaut vraiment le détour car elle est très instructive.
L'objet livre en lui-même est très agréable pour son format et ses pages épaisses. J'ai également adoré la couverture très colorée illustrant une des natures mortes de le Corbusier.

Une bien belle découverte pour commencer l'année en beauté! Encore merci pour la superbe opération de Masse Critique, sans laquelle je serai passée à côté de ce bel ouvrage.
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Je remercie Masse critique de Babelio et les éditions La Volte, qui m'auront permis de découvrir un roman que je n'aurais sans doute pas eu l'idée de lire dans d'autres conditions. J'ai découvert ici un genre très particulier, un livre presque inclassable (que je rapprocherais de ma découverte de Kafka sur le rivage de Haruki Murakami). Ce roman, Sous la Colline, nous fait découvrir Le Corbusier et son oeuvre architecturale "La cité radieuse" de Marseille. Tout se déroule en huis clos d'ailleurs dans ce bâtiment très particulier, avec des incursions dans la mythologie grecque. Un livre très spécial, mais qui est agréable à lire, d'ailleurs bien écrit. Une agréable découverte qui donne envie aussi d'aller visiter La cité radieuse ou "Maison du Fada".
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui nous propose plus un voyage, une ballade dans ce Marseille étrange et cette mystérieuse cité du Corbusier qu'une simple enquête teintée de fantastique. En effet ce qui fascine c'est cette cité, la vie de ses habitants mis aussi pour moi une découverte de cette cité qui est loin du blocs de bétons qu'elle laisse imaginer, mais dévoilant initialement un idéal social et un véritable travail architectural qui donne envie d'être découvert. L'ambiance de Marseille vient aussi, je trouve, se coller à merveille au récit à la fois étouffante, élégante tout en dévoilant en fond un léger sentiment de danger et de corruption. Limite maintenant je me laisserai bien tenter par une visite de la ville. Les autres points intéressants sont les nombreuses réflexions que soulève l'auteur que ce soit sur la cohésion sociale, l'identité, la reconnaissance et l'acceptation des autres ainsi que le travail mythologique à la fois captivant et soigné. Les personnages ne sont pas non plus en reste proposant une galerie de protagoniste haut en couleurs, bien porté par Colline héroïne complexe, déroutante et efficace. Au final je regretterai simplement que parfois l'auteur s'enfer dans des passages qui lui sont tellement propres qu'on a du mal à y entrer et les comprendre, ce qui m'a parfois donné l'impression de passer à côté de quelque-chose, mais rien de non plus trop bloquant. La plume de l'auteur s'avère efficace, soignée et je lirai sans soucis d'autres de ses écrits.


Retrouvez la chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Sous la colline est au croisement du roman policier, horrifique et fantastique. Il prend pour cadre et sujet l'Unité d'Habitation du Corbusier à Marseille.

Son histoire prend ses sources dans les mythes, les légendes, l'Histoire de Marseille et puise sa profondeur dans les "dérives" de l'auteur et dans ce qu'est Marseille aujourd'hui. Très documenté mais aussi instinctif, le récit se construit comme une mosaïque.

On passe du réel à l'onirique par paliers. On est pris par la beauté des lieux, les énigmes. On se prend pour un enquêteur halluciné. On essaye de mettre en lien l'improbable. Comme les personnages, on se noie dans les mystères mais on continue à nager.

C'est aussi un roman qui met en scène un personnage complexe et atypique puisque c'est une femme transexuel. le lecteur mute avec l'héroïne, s'en détache, fusionne pour la laisser finalement partir. Il faut se détacher à la fin, toujours cet arrachement rendu possible et acceptable par l'apothéose échevelée.

C'est un livre pour les amoureux de Marseille, du Corbu, de mythes et de fantasy contemporaine.
Lien : http://baobabcity.over-blog...
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Suite à l'incendie de 2012, dans l'immeuble Unité d'habitation (bâti par Le Corbusier à Marseille) un placard, qui n'avait pas été représenté sur le plan d'origine , est découvert. Colline, jeune archéologue, s'y rend et y découvre, dans une genre de grotte sous ce dit placard, les restes d'un bateau de la Grèce antique.

Eh oui, les grecs, venus de la côte ionienne (les Phocéens; aujourd'hui Phocée est en Turquie) avaient débarqué derrière le massif de MARSEILLEveyre. Ils avaient rencontré la tribu des Segobriges - tribu dite « celto-ligure » - et s'y étaient installés.

À partir de cette anecdote, le roman de type fantastique se construit. À travers de beaux personnages des plus attachants, et avec des références nombreuses aux dieux et à la mythologie grecque, on se promène à travers le site de l'immeuble qui voulu se nommer Cité radieuse.
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Le risque quand on commence un nouveau livre de Calvo est de se dire que ça pourrait être moins surprenant que le livre précédent. le meilleur Calvo restant pour moi, Délius, une chanson d'été, lu quand j'avais quatorze ou quinze ans, je suis chaque fois déçue que ce ne soit pas mieux, sans pour autant cesser d'être fort agréablement surprise !
Dans Sous la colline, Calvo met en scène une héroïne, volontaire mais fragile, en quête absolue d'une identité de genre et un bâtiment mythique, la Cité radieuse bâtie par La Corbusier à Marseille. Ces deux éléments sont des trouvailles qui montrent tout le talent de Calvo. Pour le premier point il est impossible de l'expliquer sans dévoiler l'aboutissement de l'histoire ; disons simplement que Colline est l'héroïne idéale par les relations qu'elle tisse avec les autres, l'histoire et le bâtiment. le deuxième élément, c'est d'avoir transformé le mythe qu'est la Cité radieuse ou plutôt de l'avoir replacé dans un mythe encore plus grand qui unit les Phocéens, Marie-Madeleine et les moines grecs du Mont Athos, sans pour autant faire de concessions sur la personnalité de le Corbusier lui-même et sur son goût pour les totalitarismes.
J'ai retrouvé le sentiment rencontré dans Eliott du néant d'une histoire qui stagne pour mieux nous imprégner, de choses impossibles à expliquer et qu'il vaut mieux renoncer à comprendre pour profiter du voyage et de la destination. L'univers et l'imaginaire de Calvo s'acceptent, ils n'ont pas besoin de démonstration ; il ne s'agit pas d'une enquête policière où tout doit logiquement s'imbriquer à la fin. Calvo met la (sa) magie à la portée de tous ; il faut juste y être assez sensible pour en profiter.
Si l'univers de Calvo m'envoûte toujours, j'ai été plus déçue par la langue, moins fluide, plus basique, moins en phase avec son univers justement. C'est vraiment le seul bémol que je me permet d'émettre. L'ancienne Marseillaise (d'adoption) que je suis a apprécié une nouvel fois ce beau voyage (même si Marseille reste un personnage très secondaire).
Calvo est tellement inclassable que je me désole toujours que ses livres ne soient pas plus lus et commentés par exemple sur Babelio !
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Au-delà du gros macho qui sauve la fille des barbares dans la fantasy, l'imaginaire questionne le "totalitarisme de l'identité" (Sabrina Calvo) et rêve d'un monde nouveau. Un roman "littératures de l'imaginaire" dans l'univers LGBT
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Masse critique
Sous la colline de David Calvo
Reçu le 1er déc 2015.
Livre assez épais, 450 pages environs, mais écrit très gros (sourire).

Jeudi 3 décembre. Je viens de le finir. Je ressors des entrailles du "Corbu"
Courbatue, foutue, corps bu… jusqu’à la lie. L’hallali est sonnée.
Très facile à lire. Pas de vocabulaire difficile.
Résolument contemporain. L’intrigue se déroule juste après l’incendie de 2012
dans l’unité d’habitation le Corbusier, la citée radieuse de Marseille.
Écriture assez singulière ! Pas désagréable. La référence qui me vient, c’est le film GhostBuster (sourire). C’est, à peu de choses près, la tournure mystique que prend cette pseudo enquête archéologique. Des anti-héros, Colline la/le trans-sexuel et Touffik le Tunisien, forment un drôle de duo, agrémenté de quelques autres personnages : Flo et riri fifi et loulou et oui ! Pique-sous n’était pas loin.
La narration est entrecoupée par des relations de rêves du personnage principal, des évocations de mythes phocéens, relatifs à la fondation de Marseille.
J’ai trouvé que les mots anglais qui sortent de la bouche du personnage sonnaient un peu faux. A part ça… Fantaisie agréable à lire. Il ne faut pas en attendre beaucoup de profondeur. Même si, malgré tout, c’est une histoire dans laquelle Il y a des portes ouvertes sur des thèmes de réflexion, sur l'identité, les genres, masculin-féminin, les relations civilisation- nature, et d’autres.

Je me suis tout de même bien amusée à parcourir, voir parfois, courir, poursuivie par des 'modulors' (je vous laisse découvrir), le dédale des couloirs, escaliers, coins et recoins de cet immeuble, classé monument historique.


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Extrait de ma chronique :

"J'ai beaucoup insisté sur la profondeur quasi-philosophique du roman, lointain écho des thèses féministes d'Hélène Cixous sur Méduse (page 153, "l'image de Persée qui tue la Gorgone, c'est exactement ça : le début du règne sans partage des hommes"), mais il peut tout aussi bien être lu indépendamment de ces considérations, comme une énième mais brillante déclinaison du thème de la maison hantée...


Quoi qu'en disent Alias ou Black Wolf, le style de Sabrina Calvo dans ce roman est en effet d'une clarté et d'une virtuosité insurpassables, qu'elle décrive (page 262) un personnage hanté par "des souvenirs impénétrables, qui peignent sur ses lèvres un malheur teinté de grâce" ou (page 158) un ciel ressemblant à "une vaste mer laiteuse, dont les énormes ronflements nuageux gonflent les remous" (avec dans les deux cas un travail sonore sur les consonnes liquides, L, les uvulaires, R, et les bi-labiales, P, B, M).


Le corollaire immédiat de cette musicalité quasi-permanente, c'est la force avec laquelle le personnage de Colline s'impose à nous (elle nous hante au point que JP y voit "la plus grande réussite du roman", alors que c'est juste la plus immédiatement perceptible selon moi). Gromovar a donc raison de voir en ce roman, aussi génial que Toxoplasma mais sans doute plus accessible, "un bon moyen de faire connaissance avec l'autrice.""
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Un drôle de roman, "inclassable", comme le dit l'éditeur.

David Calvo nous emmène dans l'unité d'habitation du Corbu de Marseille. Un lieu propice aux mythes et fantasmagories où se retrouve Colline, trans en plein conquête de son identité.

Le sujet est étonnant, nous faisant plonger par touche dans un univers ésotérique, dont le Corbu serait un point névralgique. Fée, Gorgone, Marie-Madeleine, Gyre, sont autant de figures que vous découvrirez. Mais il ne s'agit pas tant de sauver ce bâtiment historique d'une possible destruction que d'une quête de soi de l'héroïne.

L'écriture de David Calvo est entre passages franchement chiadés et carrément "parlés" ce qui est parfois surprenant. Un ouvrage à découvrir mais difficile de le conseiller à tout le monde. Pour ma part, je ne cacherais pas que j'ai souvent été perdue par les recherches mythologiques et les procédés stylistiques de l'auteur...
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