Toute la poésie de Juan Calzadilla s'épanouit autour d'un pivot central : la violence urbaine.
Usant dune écriture fragmentaire, souvent lapidaire, Calzadilla joue avec nos nerfs, avec un goût prononcé pour le sarcasme allant jusqu'à la désillusion la plus dépouillée qui soit.
Carence de nature, forêts de béton, hommes aux mouvement reptiliens adaptés au vide de la ville comme des caméléons, détails urbains qui réduisent la vision et obturent l'espace... C'est une poésie réflexive et immédiate, parfois froide (même trop froide) et automatique, presque plane, où les paysages ne sont qu'intérieurs et cachés dans les silences.
(A ne pas lire un jour d'hiver sans chauffage, avec un blues de premières neiges à l'âme)
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