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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lire une enquête de Montalbano, c'est avoir l'assurance que l'on va passer un bon moment de lecture, de détente, d'amusement, de bonnes bouffes…

Les enquêtes de Montalbano, pour moi, ce sont des romans policiers doudous, de ceux qui mettent le moral en hausse, qui rendent heureux.

Montalbano, il enquête à la Maigret, en prenant son temps, en s'arrêtant pour se restaurer, refusant de bouffer de la merde. Il se promène, réfléchit, grommelle, vocifère sur ses hommes, ourdi des plans pas catholiques pour éviter que Mimi Augelo, son adjoint, reste à sa place.

Deux affaires tombent dans les bras de Montalbano : un jeune assassiné devant chez lui et la disparition d'un couple de personnes âgées, après une excursion à Tindari. Pour nous, l'assassinat semble le plus important, et pourtant, notre commissaire épicurien va plus bosser sur la disparition de cet étrange couple qui ne parlait à personne.

Cela parait banal comme affaire, cette disparition, on se dit que Montalbano a sans doute raison de la traiter par en-dessous de la jambe, sans vraiment y aller à fond. Mais comme souvent, il n'en est rien et sous ces affaires qui semblent banales, se cachent toujours des faits de société, bien plus importants que l'on aurait pu le penser.

Le truc en plus ? La traduction de Serge Quadruppani est bien exécutée, elle donne de la couleur aux mots, aux phrases, nous immergeant totalement dans le petit village de Vigata, nous donnant l'impression que nous sommes avec Montalbano et ses hommes, "pirsonnelement en personne" (les initiés comprendront).

De l'humour, des crimes, des enquêtes, des mystères, de la bonne bouffe, des tracasseries, des réflexions pleines de philosophie, c'est ça, l'univers de Montalbano.

Le seul bémol dans l'histoire, c'est qu'il est impossible d'aller manger à la trattoria San Calogero de Vigata puisque le patelin n'existe pas ! À quand, en Sicile, un label "Montalbano" afin de désigner les petits restaurants comme il les apprécie ?

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Camillieiri nous livre un Montalbano au mieux de sa forme ! j'ai adoré en particluier le premier paragraphe et je vous révele pourquoi...la veille du jour où j'ai commencé le livre, j'ai entendu sur France Culture une citation de Jacques Chirac...." le matin je me réveille, j'ouvre la bouche,....Et j'entends des conneries".....lisez le premier chapitre de ce livre et le sens est le même ....magique , non? quelle capacité à prendre du recul sur soi! bon ,au dela de cela, bon livre encore une fois! plus que l'histoire , ce sont les personnages et leurs liens qui plaisent! A vous de jouer
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Paru en 2000, ce polar de Camilleri me semble etre la dénonciation, sous forme romancée et tres pudique (amateurs de gore s'abstenir), du trafic d'organes commis par le crime organisé, au détriment en particulier des proies faciles que sont les réfugiés adultes ou meme enfants parqués dans les camps dont ils "s'échappent" régulierement pour disparaitre a jamais. Trafic, nous souffle le roman, organisé a l'échelle de la planete tant pour la récolte des organes que le recrutement des malades richissimes ou politiquement influents qui pourront par la suite faire l'objet de chantage pour avoir accepté un organe volé. On le sait depuis les enquetes menées par le procureur général suisse Dick Marty sur les trafics d'organes lors de la guerre du Kosovo, la combinaison entre la demande de la part de malades fortunés, les mafias liées entre elles de par le monde au moyen du "darknet" et bien-sur des chirurgiens ainsi que des politiciens locaux pas bégueules ne manque pas d'aboutir a ce genre de trafic suffisamment monstrueux pour que son existence fasse l'objet d'un consensus général de silence.

Littérairement, c'est un excellent polar comme tous ceux de Camilleri avec ce si sympathique et atypique commissaire Montalbano. A ce propos, J'ai lu dans une critique de journaliste spécialisé que Montalbano était un "anti-héros", opinion peut-etre suggéré par la pauvreté relative de la vie sexuelle du commissaire ou son coté résolument non-violent. Un anti-héros c'est un loser, un personnage familier avec l'échec dans certains aspects importants de sa vie, un individu frustré ou alors masochiste. Sans meme parler de son caractere pacifique, le fait que Montalbano ait une vie sexuelle le plus souvent en veilleuse n'est pas une situation d'échec car il a fait le choix d'etre fidele a une fiancée qui vit dans une autre ville et qu'il ne retrouve pas tous les jours. Donc, désolé pour les amateurs de personnages ratés que l'on qualifie volontiers d'anti-héros mais Montalbano se trouve relativement bien dans ses baskets et n'est donc pas plus "anti-héros" qu'un Maigret ou un Colombo.
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"je suis noir mais beau" Tindari est un lieu de pèlerinage et est appelé aussi Sanctuaire de la Vierge Noire car on peut y voir une statue de la "Vierge noire" du XII siècle

Montalbano, toujours en disgrâce, est confiné aux « petites choses » le questeur ayant décidé que lui Montalbano et les policiers de Vigata étaient des maffieux
Mais voilà , le concurrent pressenti pour les « grandes choses » est cloué au vécés par une bonne chiasse (pour parler comme qui vous savez) et son adjoint a reçu d'un pickpocket une balle dans la jambe( ah ils sont beaux les bellâtres haut placés!) et donc la patate chaude lui revient dans les mains : un meurtre et une double disparition de petits vieux partis en pèlerinage à Tindari
Adelina est invisible mais il y a bel et bien des maquereaux dans le frigo et elle a pensé à la pappanozza, purée de pomme de terre avec oignons arrosée d'huile d'olives et de vinaigre fort et saupoudré de poivre noir a manger sous la véranda
Livia est à Gênes au bout du téléphone et pas vraiment gracieuse mais lucide
Et Mimi entre deux eaux va peut-être quitter Vigata pour suivre sa belle Encore que Montalbano vicieux en diable lui en présente une belle de madone et qui de surcroit habite dans les parages de Vigata et vend des ustensiles de cuisine et...et…et...

Un Montalbano, cette fois-ci, plus sous le signe de la littérature que de la cuisine et du rouget de roche frits et de la pasta n'casciata

Donc des références à Montale poète italien, Pirandello et les géants de la montagne pour la rêverie sous un olivier sarrasin doublement centenaire , Manzoni incontournable , Choderlos de Laclos pour l'aspect érotique de l'enquête et Montalbán avec Pepe Carvalho (le modèle de Montalbano mais à la différence que Montalbano mange, voire se goinfre, gloutonne ou dévore avec délectation , et se laisse préparer les petits plats par Adelina alors que Carvalho les cuisine lui-même et le prix Pepe Carvalho attribué à Camilleri en 2014) pour la détente et l(hommage reconnaissant de Camilleri.
Une bonne enquête : un vieux parrain soi-disant contrit et larmoyant sur sa santé redoutable tueur qui n'a rien perdu de sa perversité et essaye d'entraîner Montalbano dans les embrouilles
le cadavre d'un jeunot adepte d'informatique cochonne deux petits vieux invisibles et pas gracieux du tout
Des truands sur le marché de l'érotisme et des organes humains de substitution
Enfin tout un tracassin pour Salvo mais avec sa bande de soudards, Catarella compris qui continue a arracher les portes du commissariat, il va faire merveille surtout dans les "petites choses"
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Chaque fois la même sensation que tout cela n'est pas vraiment sérieux. Pas du policier noir, lugubre, poisseux et sordide. Au contraire, les sales histoires de Vigata semblent toujours moins graves qu'ailleurs. Peut-être une façon que Camilleri a de nous dire qu'en Sicile, on s'habitue à tout. le commissaire Montalbano a à mes yeux deux qualités tout à fait particulières - bien d'autres en vérité, mais je n'en retiendrai que deux : son patronyme, dû à l'innocant parrainage de l'auteur catalan Manuel Vasquez Montalban, histoire de rendre hommage aux policiers de Méditerranée. Et surtout, l'inspiration qu'il trouve dans la nourriture. Et rien que pour l'énoncé de recettes siciliennes, Camilleri vaut le coup !
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Sixième enquête de Montalbano, qui nous rend toujours plus attachant l'ombrageux commissaire sicilien.

Sixième enquête du commissaire Salvo Montalbano, publiée en 2000, celle-ci ne restera pas parmi mes préférées en tant qu'intrigue policière, mais constitue nettement une contribution essentielle à l'épaisseur du commissaire et de son environnement.

Prenant prétexte de l'assassinat d'un jeune mystérieux sur son palier, et de la disparition d'un couple de personnes âgées habitant le même immeuble, Andrea Camilleri nous précise encore avec bonheur les manières de travailler de Montalbano, sa relation forte et ambiguë avec son adjoint Mimi Augello, sa capacité à travailler "en confiance", que ce soit avec la belle Ingrid ou avec les fidèles de son équipe, sa détestation des luttes de pouvoir, mais aussi son incroyable goût pour la manipulation "nécessaire"... Autant de touches bienvenues pour nous rendre le complexe et ombrageux Sicilien toujours plus attachant.

"- Asseyez-vous, je vous en prie, dit le vieux en montrant le fauteuil qui avait été occupé par le père Crucilla.
Montalbano s'assit.
- Vous prenez quelque chose ? demanda don Balduccio en tendant une main vers le tableau de commande à trois boutons fixé sur le bras du divan.
- Non, merci.
Montalbano ne put se retenir de se demander à lui-même à quoi servaient les deux boutons restants. Si l'un faisait venir la femme de chambre, le deuxième, probablement, convoquait le tueur de service. Et le troisième ? Celui-là déclenchait peut-être une alarme générale capable de déclencher quelque chose de semblable à une Troisième Guerre mondiale."
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Tres bon policier du maitre italien qui nous régale une fois de plus ! A savourer sans modération !
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Comme d'habitude, Camilleri nous sert son style inimitable composé de ses ingrédients habituels :
- un commissaire humain avec une équipe à son image,
- un très bon scénario, certes simple, mais d'une finesse très agréable,
- une bonne dose de gastronomie sicilienne,
- une pointe d'humour particulièrement appréciable.
A lire, comme tous les Camilleri.
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