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sur 1483 notes
Caligula, l'empereur, le tyran, est il fou de douleur, ou sa douleur est elle révélatrice de notre folie ? Les deux à la fois ? Sa douleur.... celle de n'être qu'un homme, cette douleur née de son incapacité à s'inscrire dans le possible de sa nature. « Posséder la lune », obtenir « l'impossible ». Tendre à cela. A l'impossible. Ne voir que ce but et négliger toute quête.
La folie le prend lorsque qu'il réalise qu'il n'est qu'un être de chair, d'émotions, un être ressentant.
Il est empereur. Il peut tout. Mais l'homme se sait mortel, voilà peut être sa douleur.
Lui qui est empereur, lui qui fut fait de mains et de voix d'hommes, Empereur. Qu'est ce que la vie qu'est ce que la mort pour un empereur qui n'est plus un homme?
Caligula devient fou. La vie n'est rien. La mort n'est rien. La douleur n'existe pas. Ainsi parle et agit l'empereur. L'empereur est libre. Libre de tout. de ses droits. Voilà l'horreur qui entre dans la cité. Caligula est fou, il tyrannise, extermine, détruit, efface, réduit.
Et la cité y consent. Elle tremble, elle maudit, elle complote, mais elle consent.
Voilà le miroir de la folie. La cité a fait de l'empereur une figure extra-humaine, un non être, une entité au delà même des dieux,
Caligula veut, Caligula peut, il a le pouvoir puisqu'on lui concède. Voilà la folie humaine. La cité place le fou sur le trône, plus rien ne pourra arrêter la machine. Alors la cité justifie les crimes de Caligula, par le seul fait de la position qu'elle lui donne, et plus il l'élève et plus la haine de Caligula se déchaîne.
La pièce est d'une efficacité redoutable car elle nous malmène autant que sont malmenés les patriciens sur scène. Dans le chaos, dans la nuit du meurtre, dans cet enfer, nous ne savons plus qui est folie, qui est douleur.
La douleur de soi porte la folie en elle même et fait tout basculer dans l'horreur.
Caligula doit mourir. Il mourra. Personne n'en doute et cela dès le début de la pièce. Pourquoi donc laisser libre court à cette absurdité ? La liberté doit elle mener à la folie ? Rendre libre de tout, est ce rendre responsable de rien ? Pouvoir, folie, obéissance, résistance, vengeance.... Et si la vie est absurde, faudrait il pour autant la nier ?
Notre incapacité à lui trouver un sens ne provient que de notre nature humaine. Celui qui se voit placer au dessus de tout, se voit placer au dessus de la vie même. Pour ne pas perdre la face : un seul choix. Il faut qu'il soit en mesure de lui donner le sens. Et si ce sens reste introuvable alors pas d'autre choix que de crier à l'absurdité. Et cela ne suffit même plus de s'en contenter, il faut que tout disparaisse. Car aucun témoin ne doit rester, aucun témoin qui pourra mettre en doute un jour l'ignorance du maître. Voilà l'abîme où le berger jette le troupeau et lui même. Non Caligula tu auras beau tout jeter en enfer, rien n'y fera, et comme tu le crieras lorsqu'il viendront de tuer , « tu es vivant ». C'est pour cette raison, que tu seras exécuté. Non pas parce que tu es fou, mais parce que tu es une absurdité qu'ils ont eux mêmes créée. On ne fait pas d'un homme un dieu. Personne n'y survivrait.
Tu les tuais parce que tu jugeais leur vie absurde, et ils te tuent parce qu'il eut été absurde de te laisser la vie.
Qu'en aurais tu fait de ta vie Caligula, toi l'empereur, incapable de comprendre ta douleur et donc incapable de comprendre celle des autres ? Tu n'as rien vu Caligula dans ce miroir dans lequel tu te regardais, tu n'as rien vu Caligula, en refusant de percevoir ta douleur et tu es devenu incapable de voir le danger pour la cité. Rien n'est jamais jouet dans vie. Mais c'est un travail d'homme de le comprendre, quant aux empereurs il convient de ne pas trop longtemps les laisser s'amuser.

Astrid Shriqui Garain
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Pièce en 4 actes écrite en 1944 pour sa version définitive, elle a été jouée en 1945 par Gérard Philippe, et reprise maintes fois en France comme à l'étranger

A la suite de la perte d'une femme qu'il aimait (un détail : il s'agissait de sa soeur!), Caligula subit un profond changement de personnalité. Conscient de l'absence de limites que lui confère le pouvoir, à la façon d'un enfant en mal de repères, il fait régner une terreur sans nom sur son peuple et son entourage proche. C'est sans vergogne qu'il tue, viole, humilie, pille et comble du châtiment : il méprise.

Sa cour, pétrie de peur, s'incline et se vautre dans la flagornerie, reste muette face aux multiples vexations, d'autant plus perverses que Caligula en fin psychologue cerne parfaitement le tempérament de chacun et adapte les tortures en fonction de ce qu'il perçoit de leurs angoisses

Deux hommes résistent à cette emprise : Scipion le poète et surtout Cherea, qui fomente une révolte.

Derrière l'intrigue, se retrouvent des thèmes chers à Camus et développés dans les nombreux textes qu'il a laissés : le fonctionnement du pouvoir totalitaire, dont la seule échappatoire est de ne pas s'y trouver confronté. Coupable ou non, l'accusé est fautif et donc condamnable. C'est ce qui arrive à Méreïa, qui sera exécuté sur le champ au terme d'une réquisitoire digne des plus stupides sophistes.

Une tirade fait allusion aux relations rapidement conflictuelles avec les intellectuels de la bande Sartre, et fait référence à l'enfance pauvre («je suis né esclave...) en opposition à ceux «qui n'ont jamais rien souffert ni risqué».

Enfin face au tyran se dresse Cherea, qui incarne la raison et la révolte lucide, reste honnête et fidèle à ses principes, jusqu'au crime final.

Dans ses Carnets, Camus évoque un épilogue pour la pièce :» Non, Caligula n'est pas mort. Il est là, et là. Il est en chacun de vous. Si le pouvoir vous était donné, si vous aviez du coeur, si vous aimiez la vie, vous le verriez se déchaîner, ce monstre ou cet ange que vous portez en vous. Notre époque meurt d'avoir cru aux valeurs et que les choses pouvaient être belles et cesser d'être absurdes. Adieu, je rentre dans l'histoire où me tiennent enfermé depuis si longtemps ceux qui craignent de trop aimer»

Très courte et très agréable à lire, j'ai imaginé derrière les dialogues la fougue et la folie incarnée par Gérard Philippe, que je rêverais de voir...

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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J'avais oublié à quel point l'univers de Camus était terrifiant de désespoir. Sensation qui m'est revenue à la découverte de Caligula (de même que pour la pièce ‘Le malentendu' qui la suit), celle que l'auteur nous retire littéralement de sous les pieds le plancher sur lequel repose le sens de la vie, celle d'être sans échappatoire possible confronté aux extrêmes limites de nos valeurs, au-delà de l'absurde. L'amour est un leurre, il n'y a pas de Dieu, pas d'humanité, l'homme est désespérément seul face à sa condition et potentiellement monstrueux.
Une réflexion abyssale qui donne le vertige et, amplifiée par la brutalité sordide de Caligula, la nausée. Plonger dans cet univers est un mal nécessaire, en ressortir un soulagement. Qui s'accompagne pour ma part d'une révérence de respect pour ce grand monsieur qu'est Camus.
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J'adore Camus et j'ai adoré ce monument de l'absurde. Quoique … est-ce si peu crédible ? Jusqu'où le pouvoir d'un homme sur l'autre peut aller et la soumission de ceux qui ont peur de perdre encore davantage, qu'ils en sont prêts à tout sacrifier ?
Ecrite en 1944, l'on pense évidemment au parallèle avec l'époque.

J'aime décidément cette écriture limpide et concise mais sans concession.

Assurément un de mes auteurs préférés.
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- de 37 à 41 règne Caius Augustus Germanicus appelé aussi Caligula. Ce surnom ironique, signifiant « petite sandale » puisqu'enfant et chaussé de petites bottines il suivait ses parents dans les camps militaires, a une saveur singulière par rapport à notre sujet.
- Entre 119 et 122 Suétone écrit « Vie des 12 Césars », incluant Caligula. Camus, né en 1913 (et mort de façon absurde en 1960), lit Suétone durant sa scolarité.
- En 1934 il rencontre Simone Hié, femme vive et belle mais dépendante à l'héroïne comme à la morphine. Il la séduit entre autre en lui procurant ces drogues et l'épouse en 1934. En 1936 il divorce, après qu'elle lui ait été infidèle avec son médecin, nouveau pourvoyeur de ces substances. Il gardera entre autre de ce premier mariage deux chats : Cali et Gula.
- le premier manuscrit de Caligula date de 1939 et sa première publication de 1944.

Comment ne pas être marqué par ces faits et ces dates en lisant Caligula de Camus ? Comment ne pas faire de liens avec la philosophie de l'absurde, avec le vécu de l'auteur comme avec le contexte mondial ? Je laisse de plus érudits que moi analyser en détail ces différents éléments, me bornant à les soumettre à votre curiosité.
*
Un point me semble toutefois certain. Pour méditer sur les limites de la sexualité et du savoir autant questionner un être qui a pu tester puis dire que « la chair est triste, hélas, et j'ai lu tous les livres ». de la même façon qui mieux qu'un empereur romain pouvant faire « tout ce qu'il veut » pour se demander les limites de la volonté, du pouvoir et réfléchir à l'absurdité de l'existence ? La rencontre de Caligula et de Camus a l'évidence d'une tragédie classique.
*
Soyons clairs, qui veut voir dans le Caligula de Camus l'histoire d'un « fou » (catégorie par ailleurs dépourvue de toute pertinence) n'a absolument rien compris. Qui recherche dans cet ouvrage une dénonciation des excès du pouvoir est tout aussi éloigné de l'oeuvre. Caligula est un condensé de la philosophie de l'absurde, ce sentiment qui «naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde. »
*
Caligula subit la mort de Drusilla, son amante et sa soeur. À partir de ce point, présenté comme presque anecdotique, il découvre son besoin d'absolu. Il veut la lune et ne l'a pas. Il constate aussi que « les hommes meurent et ne sont pas heureux ». Son refus des accommodements de chacun face à ce drame comme sa quête de vérité l'amènent à user de son pouvoir sans limites pour, avec passion, tenter de « rendre possible ce qui ne l'est pas ». Nous l'observons donc durant toute la pièce dans un combat à la fois lucide, logique, désespéré et effroyable destiné à trouver un sens à l'absurdité de vivre.
Autour de Caligula Camus nous présente, via ses personnages, différentes réponses possibles :
- Les patriciens sont largement des illustrations de diverses lâchetés humaines, du faux bon sens, de la compromission, de la trahison, de la veulerie ; de l'hypocrisie, de l'inconséquence, des petits calculs mesquins… Ces hommes sont fréquemment navrants et pathétiques…mais comment, en même temps et sauf à être aveugles, ne pas, parfois, nous reconnaître en eux ?
- Cæsonia, la vieille maitresse offre une représentation d'un amour fidèle et s'abandonne à la volonté de Caligula.
- Hélicon, ancien esclave représente la loyauté absolue comme un engagement sans failles.
- Cherea est l'intellectuel et l'homme de lettres. Il est droit, honorable, raisonnable.
- Scipion est un jeune idéaliste pur, sincère, sensible.


Chacun d'entre eux, comme d'autres, se retrouve entrainé dans la tornade d'une vie devenue sans repères, où à chaque instant, absolument tout peut advenir. Ils se positionnent comme ils le peuvent, en fonction de ce qu'ils sont comme de ce qu'ils haïssent, de ce(ux) qu'ils aiment, de ce qui fait sens dans leurs vies…. Comment ne pas penser à la guerre mais aussi à la maladie (Camus fait dire à Caligula qu'il « remplace la peste », allusion transparente au roman qui sera publié en 1947 mais aussi à une autre peste,brune, frappant l'Europe). Comment, surtout, ne pas penser au positionnement de chacun d'entre nous devant l'absurde de l'existence et la certitude de la mort ?
*
Pour Camus, Caligula est l'histoire d'un homme qui apporte une mauvaise réponse à la question qu'il pose à la première phrase du mythe de Sisyphe : «Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie ». Caligula devient donc pour lui le récit d'un « suicide supérieur ». Une autre réponse, moins sombre, nous sera offerte dans « La peste ». Sans vouloir dévoiler quoi que ce soit la différence de fond tient à l'usage que nous pouvons faire de notre liberté en présence des autres hommes.
*
Ce qui précède peut laisser craindre un rebutant exercice de « philosophie dialoguée », rejoignant l'esprit des romans à thèses que Camus lui-même critiquait. Ce serait une totale méprise tant l'écriture est lumineuse, vive, acérée. Certaines phrases de ce petit ouvrage sont comme les flèches d'un Cupidon qui aurait remplacé l'amour par la lucidité, la sensibilité et la connaissance. Au-delà, Cherea, Hélicon, Cæsonia et Caligula m'accompagnent, fidèlement, depuis ma jeunesse et ils sont une part de l'être humain que j'espère être devenu.
Je ne peux trop vous encourager à lire cette pièce, petite par la taille mais grande par son humanité (mes amitiés à Dustin Hoffman en passant).

Je voudrais finir en citant la dernière phrase de ce livre, énoncée par Caligula et qui, naturellement, a une portée dépassant largement cette pièce : « Je suis encore vivant ! ».

Oui, il l'est.
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Un classique qui a l'avantage d'être court, concis dans son déroulement de l'action qui est donc accessible à tous.
J'ai été complètement subjugué par Caligula, un personnage si atypique. Il nous fait réfléchir, il nous met en face de ce qu'il y a de plus fou, de plus déraisonnable...
C'est un personnage qui est extrêmement intéressant à analyser, à tenter de comprendre.
Le livre nous offre de belles tournures de phrase, des réflexions parfois à la limite de la philosophie, des manières de parler percutantes.
Caligula est une lecture que je conseille à tous, car même en lisant un bout par ci-un bout par là, l'écriture nous emballe, les idées véhiculées nous fait nous poser des questions, et enfin, la trame nous incite à creuser toujours plus loin la psychologie des personnages.
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Depuis que j'ai lu "L'étranger", j'ai un gros faible pour Albert Camus. Il a une écriture qui m'emporte et je trouve que le coté sombre de ses livres est plutot séduisant.
C'est donc en toute confiance que j'ai ouvert Caligula (étant aussi fan absolue de théatre). Et j'ai bien fait.
L'écriture de Camus est largement à la hauteur du sujet, malgré que cela soit une oeuvre de jeunesse. C'est une pièce à la fois très moderne malgré l'époque où elle se passe, très noire et parsemée d'humour. Et chose incroyable, Camus a réussi à faire naitre chez moi de l'empathie pour cet empereur sanguinaire. J'ai même ressenti de la pitié pour lui !
Bref, totale réussite, j'ai adoré. Ca fait du bien de temps en temps un bon classique. J'ai cherché sur UTube une captation avec Gérard Philipe, mais je n'ai pas réussi à mettre la main dessus. Vraiment dommage...
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Caligula est la première pièce de Camus que je lis, et j'ai été marquée par la force qui s'en dégage, même si je préfère la forme du théâtre classique (je suis une inconditionnelle de l'alexandrin racinien).
Le personnage de Caligula, empereur devenu un tyran fou après la mort de sa soeur Drusilla dont il était amoureux, est incroyable dans la démesure, et j'aurais aimé voir Gérard Philipe dans ce rôle.
Caligula fait partie de la trilogie de l'absurde de Camus. La pièce y représente le théâtre, aux côtés de L'étranger pour le roman et du Mythe de Sisyphe pour les essais, il serait donc probablement intéressant d'enchaîner ces trois lectures.
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Pièce écrite en 4 actes et jouée pour la première fois en 1944, Caligula démontre la folie de l'Homme. Ayant perdu la femme qu'il aime, notons qu'il s'agit de sa soeur, rien de moins, Caligula erre, ne dort plus, ne va pas bien. Sa personnalité se transforme ; terrifiant, tyran, fou... le règne de la terreur peut commencer, ne prenant plaisir qu'avec la mort des autres. le plaisir dans la peur de l'autre et dans l'emprise qu'il a sur ses concitoyens... Une réflexion sordide, qui donne le vertige, sur le pouvoir de l'Homme sur l'autre. Quête de l'impossible, sang, perversion, cruauté, horreur... Voilà l'essentiel du texte de Camus. Une pièce qui donne froid dans le dos, surtout et d'autant plus que la réputation de Caligula n'est plus à faire et que L Histoire a parlée... Je ne peux dire si j'ai aimé ou pas... Certes, la plume de Camus est ce qu'elle est... Une oeuvre à lire, pour ce qu'elle représente, mais à lire dans de bonnes dispositions, parce qu'elle est dure !
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Deux pièces pour cet ouvrage.
Caligula, pièce en quatre actes.
Le malentendu, pièce en trois actes.
Ce qui les relient c'est la violence qui s'en dégage, le côté tragique, dramatique, et une impression de grande solitude pour les protagonistes.
Caligula, relate les moments ultimes du règne de l'empereur romain (mort assassiné à 29 ans), dont des historiens de l'époque laissent entendre qu'il était dément. Une pièce forte, sombre, où violence, complots, hypocrisie, reniements se mêlent jusqu'au dénouement.
Le malentendu, c'est peut-être aussi une part de folie, on y retrouve aussi beaucoup de violence. Mais c'est une autre forme de tragédie. Dans une auberge isolée, peu fréquentée, sans doute implantée en Europe Centrale, après la seconde guerre mondiale, on assassine par intérêt, pour de l'argent, dans l'espoir d'une vie meilleure...
Bien écrit, mais très noir, très sordide...
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