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Citations sur Le Premier Homme (248)

La mémoire des pauvres est moins nourrie que celle des riches !
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Et Jacques se redressa. Il se referma sur l'angoisse, sur cette peur panique qui l'avait pris devant la nuit et l'épouvantable mort, trouvant dans l'orgueil, et dans l'orgueil seulement, une volonté de courage qui finit par lui servir de courage.
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Il comprit (vraiment) que les hommes font semblant de respecter le droit et ne s'inclinent jamais que devant la force.
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Comment faire comprendre d'ailleurs qu'un enfant pauvre puisse avoir parfois honte sans jamais rien envier ?
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Un enfant n'est rien par lui-même, ce sont ses parents qui le représentent. C'est par eux qu'il se définit, qu'il est défini aux yeux du monde. C'est à travers eux qu'il se sens jugé vraiment, c'est à dire jugé sans pouvoir faire appel.
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La prodigalité est toujours plus facile dans le dénuement. Rares sont ceux qui continuent d'être prodigues après en avoir acquis les moyens. Ceux-là sont les rois de la vie, qu'il faut saluer bas.
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La mémoire des pauvres déjà est moins nourrie que celle des riches, elle a moins de repères dans l'espace puisqu'ils quittent rarement le lieu où ils vivent, moins de repères aussi dans le temps d'une vie  uniforme et grise. Bien sûr, il y a la mémoire du coeur dont on dit qu'elle est la plus sûre, mais le coeur s'use à la peine et au travail, il oublie plus vite sous le poids des fatigues. Le temps perdu ne se retrouve que chez les riches. Pour les pauvres, il marque seulement les traces vagues du chemin de la mort.
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Personne en vérité n'avait jamais appris à l'enfant ce qui était bien ou ce qui était mal. (..)
La seule chose que Jacques ait pu voir et éprouver en matière de morale était simplement la vie quotidienne d'une famille ouvrière où visiblement personne n'avait jamais pensé qu'il y eût d'autres voies que le travail le plus rude pour acquérir l'argent nécessaire à la vie.Mais c'était là leçon de courage,non de morale.(p.86)
(Gallimard, 1994)
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Étienne

Dans un sens,elle était moins mêlée à la vie que son frère Ernest qui vivait avec eux,tout à fait sourd lui et s'exprimant autant par onomatopées et par gestes qu'avec la centaine de mots dont il disposait. Mais Ernest,qu'on ne pouvait faire travailler dans sa jeunesse,avait vaguement fréquente une école et avait appris à déchiffrer les lettres.(..)
Fin et rusé du reste une sorte d'intelligence instinctive lui permettait de se diriger dans un monde et à travers des êtres qui pourtant étaient pour lui obstinément silencieux. La même intelligence lui permettait de se plonger tous les jours dans le journal dont il déchiffrant les grands titres, ce qui lui donnait au moins une teinture des affaires du monde.(p.95 /
Gallimard,1994 )
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Avec tout cela,Jacques ne désirait nullement changer d'état ni de famille,et sa mère telle qu'elle était demeurait ce qu'il aimait le plus au monde,même s'il l'aimait désespérément. Comment faire comprendre d'ailleurs qu'un enfant pauvre puisse avoir parfois honte sans jamais rien envier ? (Gallimard, 1994,p.188)
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