Concernant
l'Etranger d'
Albert Camus je pense qu'on est toujours séduit par ce qui n'est pas soi , comme un continent à découvrir. Je me considère comme un mec sympa , gentil , honnête, tolérant , nuancé et modeste et pourtant je ne supporte pas les écrivains gentils , honnêtes , tolérants , humanistes , nuancés et modestes : bref je ne supporte pas les mecs bien et ils me font CHIER A MORT et il paraît qu'
Albert Camus en était un de mec bien , honnête même ; car des mecs franchement pas biens le disent , des présidents de la république, des intellectuels communautaires sur rcj , des anciens Pieds-noirs ... ils adorent tous Camus et en parlent avec une grande émotion et beaucoup de pudeur, de discrétion et de trémolos dans la voix car comme moi je pense qu'assoiffés de changement et de ce qui n'est pas eux , ce nouveau continent de la difference que représente une oeuvre MORALE et ETHIQUE ne peut que les bouleverser.
Quand j'ai lu
l'étranger de Camus ,
non seulement la mayonnaise n'a pas agi mais je suis rentré dans une colère noire.
C'est creux , niais , naïf, enfantin et moralisateur. Camus a un moment interpelle le lecteur en le vouvoyant , vous qui jugez etc : mais quel connard ! je ne suis ni pied noir , ni bourgeois , ni colon , ni coupable ni quoi que ce soit : c'est présomptueux, prétentieux et ça m'a révolté ; je trouve ce texte scandaleux , ennuyeux , menteur et révoltant et je ne l'ai lu que parce que c'était une lecture imposée du lycée.
Je parlerai de son livre
l'homme révolté et de
Sartre et de monsieur Germain dans une prochaine critique.
En fait c'était la lecture imposée qui m'a forcé à finir
l'étranger mais j'ai eu un rejet de greffe très violent : j'avais senti comme une odeur de morgue , une odeur de mort , l'odeur de la tartufferie et du mensonge auto-satisfait.
Quelque temps plus tard je lisais un article sur Roland Bartes qui disait qu'il ne supportait pas qu'on lui " tire les larmes de force " à propos de certaines photographies américaines qui estétisaient de manière explicite la douleur ; ce qui me fait penser à une scène magnifique de cynisme froid dans la série House of Cards parodie virulente des élites démocrates aux États-Unis ; des gens cruels , menteurs et psycopathiques nottamment représentés symboliquement et parodiquement par des sortes de Bill et
Hillary Clinton dans cette scène ou la femme du président Frank Underwood observé sa petite collection de photographies en noir et blanc de cette belle africaine qui vit dans la misère " ne trouve tu pas sa pose sublime ; les gestes de ses mains c'est si ... bouleversant " bref Camus offre à une certaine " élite de gauche " leur " arabe "; comme les démocrates ont leur " noirs ".
Camus c'est la" pointe de la littérature " pour certains comme ironise
Marc-edouard-nabe pour qui dans
Au régal des Vermines il ne reste plus qu'à " tirer l'échelle " sur l'océan des grands , au choix , Jazz-men , peintres , acteurs , écrivains , bref tout et n'importe quoi en vérité et pourquoi pas la vie elle même soi disant " absurde ".
Pourquoi fait on lire ce livre déprimant à des jeunes élèves ? Pour les brimer ? les humilier ? les dégoûter de ce qu'il y a de plus précieux au monde à savoir la vie ; son sens et le sens qu'on lui donne.
Dans le mythe de sysiphe - qui est vraiment pour le coup comme quelqu'un
non pas méchant mais juste l'a dit " de la philosophie pour classes terminales " - le fait de monter et de descendre un rocher c'est ça qui fait sens à savoir son courage de persévérer même si ça ne sert à rien et c'est ça qui est beau : peuh ! Stupide ! On croirait que c'est écrit pour manipuler des gamins naïfs ce que sont en général les étudiants et lycéens...
Y'a quelque-chose dans le regard de Camus qui m'effraie dans les photographies de lui , un côté psychopathe dans le regard : démoraliser l'Europe l'occident, le monde ; mentir , travestir , ridiculiser , détruire tout , le sens de la vie , du monde , de la beauté , de la grandeur, de l'honnêteté tout en se montrant plus blanc que blanc était-ce chez lui quelque-chose de conscient ? Savait il qu'on le porterait aux nues , qu'on gaverait les étudiants de sa prose de force ? lui et sa propagande lénifiante et malsaine, lui et ses conneries , dans la tête des petites oies lycéens naïves et influençables ... ?
Je pense qu'il y'a une piste à creuser là dedans dans le bourrage de crâne que représente cette
oeuvre sur des jeunes fragiles et vulnérables à cause du monde qui les entoure : le choix d'étudier Camus et de le faire étudier à des jeunes n'est pas DU TOUT un choix neutre et faire croire à des jeunes que la vie n'a pas de sens et est absurde est la forme la plus grave et sévère du lavage de cerveau.
J'y reviendrais sur cette idée notramment sur
l'homme révolté , monsieur Germain et la manière dont des gens très précis et très en vue dans les médias parlent de lui et POURQUOI.