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4,17

sur 736 notes
J'ai découvert le duo Camut & Hug il n'y a pas si longtemps avec Islanova et sa suite, Et le mal viendra. Deux romans que j'ai beaucoup aimé et qui m'ont donné envie de découvrir le reste de l'oeuvre de ces deux auteurs. Les voies de l'ombre est leur première saga à quatre mains et l'intégrale m'a été offerte à Noël dernier par mon Julie. Voici donc mon retour sur le premier tome, Prédation.

Pour une fois, on va commencer par le méchant, si vous le voulez bien ! Kurtz est un psychopathe à l'intelligence rare, pour lequel avoir toujours un coup d'avance est une règle de conduite. Être dégénéré par une enfance plus que perturbée, il est fan des Doors et surtout du film Apocalypse Now. Son trip ? Enlever des couples de jeunes mariés et dresser ces messieurs comme des chiens, en menaçant de tuer leurs femmes. Un génie qui s'assume, totalement dénué de compassion ou du moindre remord. Il est maître du jeu et n'entend pas se laisser paralyser par un flic, aussi pugnace soit-il.

J'ai tout d'abord pris ce roman pour un thriller comme les autres. Peut-être à cause de ce flic justement, parce que plus cliché, tu meurs. Rufus Baudenuit est l'archétype du policier solitaire et alcoolique, dont la vie privée est un cuisant échec à cause de son travail. Un personnage comme on en rencontre à la pelle dans ce genre de littérature, pas très attachant jusqu'aux toutes dernières pages où là… Mais chut, pas de spoiler ! Les chapitres alternent entre son histoire et celle d'Andreas et de sa fille Clara, deux des victimes de Kurtz. Une intrigue palpitante et parfaitement maîtrisée, avec des rebondissements à gogo à vous faire frémir de la tête aux pieds.

Parce que ça fait peur, cette histoire de conditionnement psychologique. Peut-on réellement dresser un homme comme un chien ? le faire flancher à coups de drogues et de désorientation, le briser pour le pousser à obéir au doigt et l'oeil et à commettre les pires méfaits ? Et se débrouiller pour que toujours il revienne à la niche ? Une histoire très sombre qui soulève des questions qui ne le sont pas moins, et dotée d'une conclusion juste extraordinaire. Pour le moment, je résiste vaillamment à la tentation de me lancer tout de suite dans le tome 2, intitulé Stigmate. Il est juste sous mon nez, quelle torture ! En tous cas, si vous aimez les thrillers, foncez, vous ne serez pas déçu.
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Disons tout de suite que j'ai lu ce livre en pensant à l'étrange mimique de la personne qui me l'a prêté, me sachant friande de polars. Maintenant que je viens d'en tourner la dernière page, je comprends pourquoi.

En fait, il s'agit du premier opus d'une série, mais n'est pas Pierre Lemaître – avec les enquêtes de Camille Verhoeven – qui veut. Et comme la fin de ce premier opus ne me convient pas, je n'irai pas plus loin.

C'est cependant ce que l'on appelle un « page turner » tout à fait lisible, assez bien écrit par ses deux auteurs, mais c'est long, long, même avec de multiples rebondissements. L'histoire absolument invraisemblable d'une série d'enlèvements et de séquestrations, suivis de manipulations psychologiques dignes des pires systèmes totalitaires. Une variation sur la bestialité humaine, les méthodes de déshumanisation, d'avilissement, la cruauté à très grande échelle, le chantage affectif et l'emprise sur des hommes jeunes et amoureux.

Une histoire pleine de clichés aussi : celui du flic solitaire – Rufus Beaudenuit, 51 ans, 1,90m, cheveux poivre et sel - atteint d'un récent chagrin d'amour, en bisbille avec sa hiérarchie, légèrement borderline. Et celui de son amoureuse – 40 ans – qui ne supporte plus ses horaires de flic… Il est assisté d'une jeune coéquipière, bien entendu ... Mais le véritable héros, c'est l'une des victimes : Andréas Darblay. Il a été enlevé en même temps que sa fille Clara, dix ans. Chacun va vivre sa captivité de façon autonome, et faire preuve d'un degré de résilience fantastique.

L'idée est de savoir combien de temps met un homme sous emprise psychologique pour échapper à son tortionnaire et abandonner à son sort la personne qu'il aime et a été enlevée en même temps que lui … Pervers et cruel : Kurtz, l'adversaire cinglé de l'inspecteur Beaudenuit est particulièrement coriace.

Cependant, je trouve le scénario peu crédible. Trop alambiqué, très éloigné des réalités criminelles, même de celles qui ont défrayé la chronique ces dernières années comme les abominations de Marc Dutroux ou Pierre Bodein. Un bon point toutefois : la première scène de sexe ne survient qu'à la page 225 !

Ainsi, je ne connaitrai jamais la fin des aventures du flic mal embouché … et je rendrai le polar à sa propriétaire.

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Excellent thriller policier. Tout d'abord, merci Babelio car je me suis fié à ton jugement et je n'ai pas été déçu, pourtant le risque était grand tant le genre est cuisiné et recuisiné à toutes les sauces. Un roman est un contrat de confiance entre le lecteur et l'auteur (en l'occurrence ici, les auteurs) ; Nathalie Hug et Jérôme Camut vous installent confortablement dans le wagon d'une maison des horreurs et vous savez pertinemment que vous allez avoir peur mais vous ne savez pas comment ni quand et c'est là que la magie opère ou pas, il faut parvenir à distiller les ingrédients au bon moment et en quantité adéquate. "Prédation" passe le test avec brio (avec qui?); j'ai été surpris, choqué, intrigué, j'en passe et des meilleures. Utiliser le présent au lieu du passé simple ou de l'imparfait est également un choix judicieux; je ne suis pas toujours fan du présent mais là, force est de constater qu'il vous propulse dans l'action de manière ultra efficace. Bref, un must et je vais me farcir les prochains de cette série avec délectation.
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Le moins que l'on puisse dire c'est que ça commence sur les chapeaux de roues, cette première partie est un thriller digne des plus grands, aussi stressant que captivant. Tout frôle la perfection de l'intrigue aux personnages en passant par l'ambiance et l'écriture. Si je devais le noter je pencherais volontiers pour un 9/10, voire même un 10/10.
Dans ce premier tome l'on découvre l'implacable mécanique de Kurtz, un plan aussi simple qu'efficace. Pour chacun de ses « sujets » il enlève deux personnes, le cobaye et l'appât (l'être qui est le plus cher au cobaye). Si le cobaye échoue dans sa « mission » l'appât mourra et l'on peut supposer que son agonie sera lente et douloureuse… Dès lors on peut se poser la question de savoir jusqu'où nous serions prêts à aller pour protéger l'être aimé ? Combien de vies serions-nous prêt à sacrifier pour préserver notre bonheur ? Avant de répondre du tac au tac je vous suggère de bien y réfléchir… A défaut de nous tuer notre « faiblesse » peut être une arme mortelle pour les autres.
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Depuis le temps que l'on me parlait de ce livre, il était temps que je le lise. Après les aventures de Sharko par Franck Thilliez, je suis content de retrouver un personnage tourmenté comme Rufus Baudenuit.
Avant de commencer à parler de l'intérieur du livre, je tiens à féliciter les éditions Télémaque pour leur très belle édition. Prédation, avant d'être un très bon thriller, est surtout un très bel objet. Quand on voit les horreurs que sont capables de mettre en couverture certains éditeurs, il est rassurant que des gens pensent encore à faire leur travail pour produire un beau livre, avec une belle main.
Donc, je parlais de Baudenuit. Tourmenté comme Sharko, et sympathique comme peut l'être le débonnaire Harry Bosch de Michael Connelly.

Le livre se décompose en 8 parties, avec 85 chapitres, prologue et épilogue inclus.

I le singe, le chien et le serpent
II le silence et le vent
III Un rayon de soleil sous une brique
IV Un filet, trois petits poissons et des mailles trop larges
V le hasard, les incertitudes et les coups de bluff
VI Chacun cherche son reflet dans le miroir
VII La poussière, la vengeance et les orphelines
VIII La cerise et le dragon

85 chapitres donc qui permettent de dévorer le livre à un rythme de dingue, qui font monter la pression jusqu'au final qui va en sécher plus d'un. Une monté en puissance, sans fausses notes, sans invraisemblances (peut être juste un Kurtz un peu trop « présent »).
Rufus entrain de déguster un bon café. Rufus entrain de penser à sa femme, Anna, qui vient de le quitter. Deux éléments omniprésents dans l'univers de ce flic de 51 ans, qui sent qu'il a entre les mains les éléments d'une affaire hors norme.
Hors norme comme la personne qui se cache derrière ses enlèvements, Kurtz.
Nous allons donc suivre, pendant 500 pages (exactement), Rufus enquêtant sur un meurtre et un suicide dont il va parvenir à trouver les points commun et Andréas, un père de famille qui a été enlevé avec sa fille et qui se retrouve séquestré dans une pièce, sous les ordres de ce mystérieux Kurtz.
Et ce qui rend le déroulement de l'histoire particulièrement intéressant, c'est le parallèle qui s'instaure entre Rufus et Andréas, chacun des deux agissants, sans s'en rendre compte, de manière à ce qu'ils aillent finalement l'un vers l'autre.
Plus l'enquête progresse, plus Rufus découvre qu'il a affaire à un adversaire redoutable. Plus la torture mentale exercée sur Andréas par Kurtz est forte, plus Andréas va parvenir à imaginer un plan pour s'en sortir.
Et en tant que lecteur, on sent cette affaire prendre de l'ampleur, on sent cette colère gonfler et gronder dans le coeur de Rufus et d'Andréas. On sent ce lien qui commence à se créer entre les deux personnages. On se sent oppressé aussi comme eux, on se sent mené par le bout du nez, eux par Kurtz et nous par Jérôme et Nathalie.

Et puis les auteurs prouvent que l'on peut écrire des histoires très intenses pour leurs lecteurs sans avoir à sombrer dans le sanglant, c'est assez rafraichissant aussi.
Je n'ose pas trop en dire sur le déroulement de l'histoire et surtout sur ce superbe final bien bien sombre. J'espère donc que l'on aura l'occasion de voir ce que le fruit de ce lien qui unit ces deux personnages va donner dans Stigmate, la suite, à paraître dans quelques mois.
Je trouve ce genre de final assez courageux de la part des auteurs. Comme Thilliez et son Sharko, ils n'ont pas hésité à choisir d'en faire baver Rufus. C'est une sorte d'équilibre qui se crée, plus l'enquêteur est bon, plus il a du talent, plus il progresse au coeur des ténèbres ( ) plus il se consume, plus il devient fragile. On assiste à la progression de cette courbe, qui atteint son point culminant, son paroxysme et qui chute brutalement. C'est presque mathématique un bon thriller non ? Un savant dosage de prestidigitation et de mathématique.
Lien : http://www.4decouv.com/2010/..
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Un très bon polar où il est impossible de s'ennuyer tellement on est embarqué dans l'action et la folie de ce Colonel Kurtz.

Les auteurs s'amusent à nous distiller les infos petit à petit et je me suis demandée jusqu'au bout où on allait vraiment et comment cela pourrait bien finir.

Les intrigues et les rebondissements sont multiples et on ne peut que difficilement lâcher sa lecture.

Une histoire bien imaginée, un scénario implacable, un roman prenant.

Je regrette juste les petites incohérences concernant Rufus ce flic qui en a tellement vu.

L'histoire ne se termine pas vraiment, elle est même grande ouverte pour la (les) suite(s) que je ne pense cependant pas me procurer.
Pour moi cette histoire se suffit à elle même.

Si cela vous intéresse les suivants sont : Stigmate, Instinct et Rémanence.
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Pour changer un peu, le roman se passe à ... Paris !
Nous avons aussi le flic solitaire, la cinquantaine, qui sort (?) difficilement d'un chagrin d'amour, et qui enquête avec une jeune fliquette. rien de nouveau sous le soleil, donc !
Il y a de nombreuses invraisemblances, certes, mais l'histoire est prenante, et je me suis surpris à dévorer les chapitres.

A tenter, donc...
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Une tétralogie incroyable d'une paire d'écrivains français, qui ont écrit là LE thriller parfait, pour ce qui est des frissons, de la peur et de la noirceur. A lire bien sûr, c'est du très beau travail, mais n'espérez pas faire de doux rêves après cela. Bon courage aux courageux qui vont débuter cette lecture infernale.
(avis valable pour l'ensemble de la tétralogie)
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C'est avec la promesse faite à Jérôme Camut de lire le premier roman des Voies de l'ombre avant le 20 Décembre que je repars de ma matinée à Sang d'encre (25e anniversaire cette année).

A toute chose malheur est bon, je profite d'un virus gastrique et d'être seule à la maison pendant 2 jours pour lire le roman.

Et je dois avouer que je ne l'ai pas lâché.

Le personnage principal Baudenuit est bien campé, passionné par son métier et passionnant.

L'intrigue est tordue au point que vous voulez toujours savoir ce qu'il va se passer ensuite.

Le « méchant » a un sacré pète au casque mais fait preuve d'une intelligence remarquable. Il a su mettre à profit ses fantasmes de domination.

J'ai également aimé suivre les enfants victimes du trafic, enfermés dans un château en Bavière et ignorant ce qu'il se passe.

Une lecture addictive à 4 mains, 2 esprits et un seul coeur qui nous laisse dans le doute. de quoi se précipiter sur la suite.

L'image que je retiendrai :

Celle des cellules de différentes couleurs.
Lien : https://alexmotamots.fr/pred..
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Mes précédentes expériences de lecture à quatre mains se sont toutes soldées par des déceptions cuisantes, et du coup j'avais plutôt tendance à les fuir, mais aujourd'hui les choses ont changé, je viens de découvrir la plume de CAMHUG comme ils s'appellent : Jérôme CAMUT et Nathalie HUG. Et je peux vous dire que sans être spécialement extraordinaire, cette association est diablement efficace. Rarement je n'ai eu envie de lire une suite d'un roman qu'à l'issue de ce Prédation.
Quand je dis qu'il n'y a rien de spécialement extraordinaire, il n'y a rien de péjoratif et rien de négatif, c'est juste que cette plume en duo ne sort pas spécialement du lot. Mais ça ne lui empêche pas pour autant d'être terriblement efficace, très agréable à lire et très addictive.
Les notes données sur Babelio me laissaient espérer une bonne découverte, mais je n'en espérais pas tant...
Les choses tardent un peu à se mettre en place, c'est assez lent mais c'est pour mieux nous prendre en tenaille pour la suite car, une fois pris dans l'histoire, il m'a quasiment été impossible de lâcher le morceau.
Par contre, juste un détail pour les futurs lecteurs : munissez vous des volets suivants dès le départ, car même si vous n'enchainez pas les lectures, il sera toujours moins frustrant de savoir la suite à portée de main. Psychologiquement, ce n'est pas la même 😉
Sans rien vous dévoiler, et sans rien connaître pour l'instant de la suite, je peux vous assurer que le deuxième tome ne peut pas se dissocier du premier. En tout cas, la fin de prédation ne peut que vous inciter à lire la suite.
Et moi je dis vivement cette suite😉
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