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Citations sur La guerre des salamandres (65)

Les douze francs, Dingle les but au Havre et de plus, au lieu de se rendre en Irlande, il partit pour Djibouti ; bref, cette messe ne fut pas dite et par conséquent aucune puissance supérieure n'intervient dans le déroulement naturel des événements.
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Ils avaient tous mille et une objections politiques et économiques, plus juste les unes que les autres. Je ne suis ni politicien, ni économiste; je ne peux tout de même pas les convaincre. Que faire, peut-être le monde sera-t-il englouti et submergé? Mais au moins cela se produira pour des raisons politiques et économiques généralement reconnues, au moins cela se fera-t-il avec l’appui de la science, de la technique et de l’opinion publique et avec toute l’ingéniosité dont les hommes sont capables! Pas de catastrophe cosmique, mais seulement des raisons économiques, politiques et d’Etat.. On ne peut rien contre cela.
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Le vieux Toch est all right, mais il ne devrait pas les amener dans tous ces coins, les diables. Tu sais quoi ? Quand je serai chez moi, je ferai dire une messe pour son âme. Que je sois damné si je ne fais pas dire une messe.
- Dans notre religion, ça ne se fait pas, fit mélancoliquement Jensen. Et qu'est-ce que tu crois, Pat, c'est utile de faire dire une messe pour quelqu'un ?
- Et comment, mon vieux ! s'exclama l'Irlandais. Chez nous, on m'a parlé de cas où ça a fait du bien, ben oui, dans les cas les plus graves. En général contre les diables et le reste, tu comprends ?
- Bon, alors je vais aussi faire dire une messe catholique, décida Jens Jensen. Mais je vais la faire dire ici, à Marseille. Je crois bien que, dans cette grande église, c'est moins cher, un prix de gros, quoi.
- Peut-être bien, mais une messe irlandaise, c'est mieux. Chez nous, il y a des ratichons du diable, de vrais magiciens. Comme des fakirs ou des païens.
- Ecoute-moi bien, Pat, dit Jensen. Je te donnerais bien douze francs pour cette messe. Mais tu es un salaud, vieux frère, tu les boiras.
- Jens, je ne prendrais pas un tel péché sur moi. Mais, attends, pour que tu me croies, je vais te donner un reçu pour ces douze francs, tu veux ?
Ça pourrait aller, acquiesça le Suédois, qui aimait que tout soit en règle.
Dingle emprunta un bout de papier et un crayon et appuya ses bras sur la table :
- Alors, qu'est-ce que je mets ?
Jens Jensen regardait par-dessus son épaule :
- Eh bien, en haut tu marques que c'est un reçu.
Et M. Dingle écrivit lentement, en tirant la langue, d'un crayon humecté de salive :

Reçu
je reconnais parla présente avoir ressu de
Jens
Jensen douze francs pour une messe pour
L'amme de Captain Toch
Pat Dingle

- Ça va comme ça ? demanda Dingle, qui n'était pas sûr de lui. Et lequel de nous deux doit garder le document ?
- Toi, bien sûr, imbécile, dit le Suédois avec assurance. C'est pour ne pas oublier qu'on a reçu de l'argent.




Les douze francs, Dingle les but au Havre et de plus, au lieu de se rendre en Irlande, il partit pour Djibouti ; bref cette messe ne fut pas dite et par conséquent aucune puissance supérieure n'intervint dans le déroulement naturel des évènements.
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Si c'étaient des caïmans, mon vieux, alors je ne dis rien. Ça m'est déjà arrivé d'amener des serpents dans une ménagerie, ça venait de Banjermasin et qu'est-ce qu'ils puaient, je ne te dis que ça. Mais ces lézards, Jensen, c'est des drôles de bêtes. Le jour encore, ça va, le jour ils sont dans des réservoirs avec de l'eau ; mais la nuit, ça sort, tiap ... tiap ... tiap ... tout le bateau en grouillait ; ils se tenaient sur leurs pattes de derrière et tournaient la tête pour voir les hommes ... L'Irlandais fit un signe de croix. - Ils appellent les gens ... "ts... ts... ts..." comme les putains à Hong-Kong. Que Dieu, me pardonne, mais là il y a quelque chose qui tourne pas rond.
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Jamais les hommes n’ont eu un niveau de vie aussi élevé qu’aujourd’hui ; mais trouvez-moi un seul homme heureux, une seule classe heureuse, une seule nation qui ne se sente pas menacée dans son existence.
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Le professeur Petrov faisait entendre ses doutes au sujet des chevaux d’Elberfeld dont on disait qu’ils ne savaient pas seulement compter, mais aussi élever au carré et extraire des racines ; après tout, disait-il, même un homme cultivé ne sait pas les extraire, les racines.
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Messieurs, nous avons beau être les représentants des salamandres, nous n'en sommes pas moins des humains!
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Excusez-moi Sir Charles dit-il enfin mais ne pourriez-vous pas me montrer un animal qui ne lis pas le journal ?
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G.H. BONDY (se lève) : Messieurs, nous avons convoqué cette assemblée générale extraordinaire pour attirer votre attention sur les perspectives extrêmement défavorables de notre société qui, permettez-moi de vous le rappeler, a été fière, par le passé, d’annoncer des dividendes de 20 à 23 %, outre de substantielles réserves et des réductions d’impôts. Nous sommes maintenant à un tournant ; la manière d’opérer qui nous a réussi par le passé a abouti à une impasse. Il ne nous reste qu’à chercher des voies nouvelles (fort bien !). C’est peut-être, dirais-je, un signe du destin que notre excellent capitaine et ami J. Van Toch nous ait justement quittés maintenant. C’est à sa personne que se rattachait ce petit commerce de perles, si beau, si romantique et, je le dis franchement, un peu fou. Je considère qu’il s’agit là d’un épisode révolu de l’histoire de notre entreprise ; il avait son charme, pour ainsi dire exotique, mais il n’était pas à sa place dans les temps modernes. Messieurs, les perles ne pourront jamais faire l’objet d’une entreprise de grande envergure, horizontale et verticale. Pour moi, personnellement, cette affaire de perles n’était qu’un petit divertissement (mécontentement). Oui, messieurs, mais un divertissement qui nous a bien rapporté, à vous et à moi. En outre, au début de notre entreprise, les salamandres avaient pour ainsi dire le charme de la nouveauté. Trois cents millions de salamandres ne l’auront plus, ce charme-là. (Rires.)
Je vous l’ai dit : cherchons des voies nouvelles. Tant que vivait mon ami, le capitaine Van Toch, il ne pouvait être question d’imprimer à notre entreprise un autre caractère que ce que j’appellerai le style Van Toch. (Pourquoi ?) Parce que j’ai trop de goût, Monsieur, pour mélanger les styles. Le style du capitaine Van Toch, dirais-je, était celui du roman d’aventures. C’était le style Jack London, Joseph Conrad, etc. Un style désuet, exotique, colonial, presque héroïque. Je ne nie pas que je lui trouvais du charme. Mais après la mort du capitaine Van Toch nous n’avons plus le droit de poursuivre cette aventure juvénile et épique. Ce qui s’ouvre devant nous, ce n’est pas un nouvel épisode, mais une conception nouvelle, messieurs, une tâche pour une imagination nouvelle et fondamentalement différente. (On dirait que vous parlez d’un roman !) Oui, Monsieur, c’est juste. Je m’intéresse aux affaires en artiste. Sans un certain art, Monsieur, vous n’inventerez jamais rien. Si nous voulons que le monde poursuive sa marche, nous devons être poètes. (Applaudissements) (G.H. Bondy s’inclina.) Messieurs, c’est avec regret que je conclus le chapitre qu’il me sera permis d’appeler vantochien ; nous y avons dépensé ce qu’il y avait en nous-mêmes d’enfantin et d’aventureux. Il est temps de quitter ce conte de fées avec ses perles et ses coraux. Sindbad est mort, Messieurs. La question se pose : que faire à présent ?
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Car qu’est-ce d’autre que cette frénésie de jouissance, cette inextinguible soif d’amusement et de voluptés, ce déchaînement d’orgies qui s’est aujourd’hui emparé des hommes ? On n’a pas vu une pareille décadence des mœurs depuis l’époque où les invasions barbares frôlaient déjà l’empire romain. Ce ne sont pas seulement les fruits d’une prospérité sans précédent, mais une tentative désespérée pour crier plus fort que l’angoisse de la destruction et de la fin. Vite, la dernière coupe avant la mort!
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