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4,23

sur 191 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un excellent livre qui tourne autour du très jeune prodige Ansset et de la fascination qu'il exercera autour de lui durant pratiquement toute sa vie, et surtout sur le tyrannique Mikal. Une réflexion sur le pouvoir, certes, mais aussi sur l'enfant, la place qu'il tient, la façon de le traiter. Jusqu'où peut-on aller? la question est posée, et est dérangeante à l'heure où les concours de mini-miss font débats. Encore un livre de science-fiction qui reste "étrangement" dans l'actualité.
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Quand j'ai acheté ce livre, je ne devais pas avoir bien lu la quatrième couverture. Je me suis demandé dans quel genre d'histoire à l'eau de rose j'étais tombé. Voilà mes premières impressions sur le début de ce livre.
Des enfants avec une voix magnifique sont formés pour être prêtés à des personnes illustres, mais pour le grand conquérant Mikal, il faut un oiseau chanteur exceptionnel et Ansset est de cette catégorie.
Le livre raconte sa formation qui m'a parue un peu longue mais rétrospectivement, non. Pour ensuite enchainer ses aventures dans la "vie réelle".
Beaucoup de sentiments et de profondeur dans ce livre.
Comment faire passer des messages, des émotions, juste par le pouvoir du chant.
Un petit passage qui m'a fait sourire est celui où Mikal parle de la bureaucratie.
Dans la globalité un excellent livre.
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J'ai découvert Orson Scott Card il y a longtemps par sa trilogie autour du personnage d'Ender. J'y avais fait l'expérience d'une science-fiction morale et philosophiquement percutante qui m'avait impressionné et laissé un fort souvenir.



Aussi, quand j'ai découvert un autre roman de cet auteur dans une boîte à livres devant l'école de mon enfant, je l'ai ouvert avec une avidité et une confiance spontanées.



Et je n'ai pas été déçu.



Les Maîtres chanteurs est un roman de 1980 d'une acuité et d'une modernité sidérantes. On y suit principalement un jeune enfant tout au long de sa vie, durant laquelle il va découvrir l'empire intergalactique d'une humanité à la fois futuriste et ancestrale.



Dit comme cela, l'intrigue paraît d'une affligeante banalité. Pourtant, le génie d'Orson Scott Card ne réside pas dans l'axe principal que je viens d'exposer mais dans les infinies variations qu'il a brodées en orfèvre autour de cette dynamique de fond qui n'est qu'un fil rouge au final superficiel. Il y interroge le rapport que l'on entretient avec autrui, le pouvoir, le désir, l'amour ou la mort, et il le fait au moyen de trouvailles littéraires et philosophiques ingénieuses qui rendent le récit dépaysant et captivant. Son récit emprunte autant à la science-fiction qu'au polar, au récit initiatique ou à la tradition des romans philosophiques. On y aborde même l'amour, l'amitié, la parentalité, la transmission ou les sexualités.



Seul bémol que j'émettrai : la traduction que j'ai lue mériterait d'être modernisée, et ce roman de 406 pages aurait pu bénéficier avec avantage de quelques développements pour éviter quelques ellipses heurtées et permettre une plus grande fluidité narrative et psychologique. Néanmoins, l'ensemble reste extrêmement convaincant, et je l'ai lu avec un grand intérêt et un vif plaisir.



Je vous le recommande, tout comme je vous recommande son cycle d'Ender.
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A l'image des chants du jeune Ansset, son personnage principal, Les Maîtres Chanteurs est un livre puissant. Puissant mais épuisant. On ne ressort pas entièrement indemne d'une telle lecture. Plutôt lessivé, dans tous les sens du terme ; et un peu grandit, peut-être. Pour ma part, ce livre a été un ascenseur émotionnel. Je l'ai, tour à tour, aimé puis détesté, au point même de le rejeter, pour finalement réinterpréter tout ce que je lisais, en reconnaître la véritable valeur et apprécier le roman pour ce qu'il était : un conte initiatique au cheminement dur, douloureux, davantage recouvert d'épines que de miel ; en somme une tragédie cosmique. Ah, je n'y vais pas avec le dos de la cuillère ! Mais il est une chose que l'on doit reconnaître, c'est qu'il s'agit là d'un livre plein d'amour.

Orson Scott Card, son auteur, nous conte l'histoire d'un enfant nommé Ansset dont la voix fait des merveilles. Recueilli très jeune - peu après son enlèvement - par les maîtres chanteurs de la manécanterie dont le palais du chant fait la fierté de la planète Tew, il se destine à devenir un Oiseau Chanteur pour l'empereur de la galaxie, le redoutable Mikal. L'enfant va dès lors mener une existence hors du commun, découvrant l'affection d'un père adoptif mais aussi et surtout la méchanceté enchâssée dans le coeur des hommes. Il connaitra un destin des plus incroyables et finira par devenir une légende. Mais pour dépasser le cadre du simple mythe, il lui faudra faire un ultime sacrifice...

Comme je l'ai dit, le livre a été plus ou moins difficile à appréhender et je me dis qu'il sera d'autant plus difficile à critiquer. Pour cette raison je ne m'étendrai ni en éloge ni en reproche. Je synthétiserai mon ressenti au maximum. Si ce n'est pas déjà fait...

Autant j'ai apprécié la première partie Esste, puis la deuxième Mikal (quoi que j'aurais à redire), autant j'ai presque détesté la troisième. La faute à ce personnage insupportable qu'est Josif, lui et sa conception de l'amour jetable. Si jusqu'ici l'ambiguïté qui traînait dans le sillage du récit ne me gênait guère, dès le moment où les intentions de l'auteur sont devenues nettement perceptibles, j'ai vite déchanté. Tout a commencé avec ce passage où Josif reluque littéralement le jeune Ansset alors âgé de seulement 12 - 13 ans et se met à fantasmer. Et là, je crache ma pillule, on se retrouve en pleine pédophilie. Alors je vais bien peser chacun de mes mots, prendre toutes les précautions oratoires nécessaires - ou plutôt ici, écrites - étant donné l'époque insensée dans laquelle nous vivons, une période d'inquisition bis où exprimer ce que l'on ressent devient de plus en plus compliqué, pour ne pas dire impossible.

Si j'ai personnellement détesté cette partie du livre et le personnage de Josif, ce n'est en rien dû à l'orientation sexuelle de ce dernier. Un coeur est libre d'aimer comme il entend aimer, les fesses étant la propriété de celui qui les porte (vous noterez au passage comment la seconde partie de ma phrase enfonce la première). Ici, ce que je réprouve c'est juste la façon dont OSC a traité le texte, j'ai failli dire le sexe. Alors oui, je sais qu'il est mormon et blablabla, mais où diable voulait-il en venir ? Visait-il le plaidoyer ou la diatribe ? La réponse ne tarde pas à venir quand on découvre la souffrance de Ansset après qu'il ait aimé Josif et la barbarie dont est victime Josif lui-même qui, pour le coup, regagne mon estime tant il fait pitié. de toute évidence, Orson Scott Card - au demeurant un auteur que j'apprécie - semble vouloir nous donner une petite leçon : l'homosexualité, c'est pas bien. Alors, je ne sais pas si c'est moi qui ai mal compris, si en détestant Josif je suis tombé dans le panneau - et cela, je ne le crois pas, n'étant pas homophobe - mais je me demande encore, en dépit d'une quatrième partie qui relance le récit et d'une cinquième, magnifique, frôlant l'apothéose, quelle est l'intérêt de toute cette histoire qui n'a au final ni queue ni tête. C'était quoi le but ? Les personnages en prennent tellement plein la gueule que c'est limite du masochisme. Bref, avec le recul, je me dis que Orson Scott Card est un auteur difficile à lire, non pas dans la forme et dans le fond mais dans l'approche et dans ses intentions. Avec le recul toujours, je me dis que des livres comme La Stratégie Ender (avec son pacte de Varsovie de mes deux... dans le futur !) ou encore l'interminable Xénocide (et ses dérives psychotiques) sont touchés par les mêmes défauts, les mêmes lourdeurs, au point d'en devenir harrassant pour le lecteur.

Je n'en dirai pas plus, je crois que mon ressenti est clair. Si objectivement, le livre mérite 4 étoiles ; subjectivement, il n'en mérite pas plus de trois. Et une chose est sûre, ce n'est pas demain la veille que je me lance à nouveau dans un roman de Orson Scott Card. Je vais laisser passer du temps et panser mes plaies avec ce bon vieux Jack Vance qui, lui au moins, me vide la tête pour mieux m'emmener en balade à travers les étoiles...

Pour clore cette critique sur une note plus positive, j'inviterai les lecteurs à découvrir une bande dessinée à laquelle je n'ai cessé de penser lors de ma lecture du livre. Il s'agit d'une série en six tomes tout simplement magnifique intitulée le Lama blanc. Issu de l'imagination débridée du grand manitou Alejandro Jodorowski, l'histoire nous conte là aussi le destin extraordinaire d'un enfant. Et s'il n'est pas question de chant, on n'y parle tout de même d'amour et de souffrance, l'un n'allant pas sans l'autre.

Et par les (désastreux) temps qui courent, l'amour, c'est la seule douceur qui nous reste... avec le chocolat, cela va de soi.
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Magnifique. La vie d'Ansset est émouvante en tous points, rebondissante, la souffrance, la beauté, l'amour... Quel destin particulier. Certaines scènes sont tout simplement horribles mais l'auteur ne s'attarde pas sur les descriptions, juste ce qu'il faut pour envisager l'horreur sans être totalement pris de dégout ni perdus dans la perversion. Jusqu'aux derniers mots, il sait tenir le lecteur. de l'émotion, beaucoup d'émotion. Superbe.
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C'est un bon roman pour faire découvrir et aimer la science fiction.
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