Archie

« Ce n'est que dans l'aventure que certaines personnes réussissent à se connaître – à se retrouver. » André Gide

Archie, seize ans, a toujours vécu en institution. Sa mère, toxicomane, a perdu sa garde et n'essaye même plus de le récupérer.

Archie ne supporte plus d'être prisonnier de cette vie et décide de prendre son destin en main. Il décide de fuguer et de partir à pied sur le chemin des douaniers en Bretagne. le but de ce périple est d'intégrer une école démocratique où les enfants sont libres d'apprendre ce qui les intéresse. (la poésie en ce qui le concerne)

Pour se divertir, il dispose d'un carnet rédigé par une infirmière (Madeleine – l'infirmière qui l'a accueilli le jour de sa naissance) et qui résume ses premiers mois d'existence. Archie va pouvoir essayer de mieux comprendre sa vie et surtout le mal-être qui ronge sa mère.

Roman délicat qui va permettre de suivre la prise de conscience et de maturité d'un jeune homme qui va grandir au cours de sa randonnée.

Belle découverte !!!

Lu en quelques heures, le dernier roman de l'auteure de L'envol, de livres de développement personnel et de deux romans jeunesse, Archie ne m'aura néanmoins pas convaincue.

Dans ce trio, l'auteure nous livre les douloureuses histoires de 3 personnages au fur et à mesure de ses pages. Au travers une construction agréable, alternant la quête d'Archie, ( ado de 16 ans, doué d'une grande maturité émotionnelle en dépit d'un manque d'attention, de contact et d'affection depuis sa naissance ) : sa fugue par le sentier des douaniers en Bretagne pour rejoindre une école démocratique, et des extraits du journal de Madeleine, l'infirmière qui l'a accueilli le jour de sa naissance, Alia Cardyn nous offre un récit lumineux sur la construction d'un être et de ses rêves. Trop lumineux pour moi probablement.
Est-ce que parce que je ne crois pas aux happy ends quand les personnages sont à ce point écrasés par le destin ? Parce que je ne crois pas à autant de flegme, de bienveillance, de gentillesse, de don de soi quand on a été à ce point malmené par des événements impossibles à maîtriser ? Peut-être parce que je ne crois pas qu'on puisse être dépourvu de colère, d'amertume, quand on a été privé si longtemps de l'essentiel, rongé par la culpabilité.
Je suis donc restée insensible à ce récit et suis passée à côté des messages positifs véhiculés.
Une si profonde résilience dans ces 3 personnages au passé si cruel me paraît trop irrationnelle. Peut-être ne suis-je tout simplement pas sensible à ces tranches de vie qui font peut-être de ce roman un feel good.
J'ai été attirée par la couverture, et les quelques extraits piochés au hasard et dont la lecture fut agréable.
Et puis il y a aussi cette Mathilde, qui sans tenir un rôle principal n'est pourtant pas un détail dans l'histoire, apparaît puis disparaît comme par enchantement à un moment important du récit et dont on n'aura plus aucune information par la suite. Hop ! Oubliée Mathilde.

Le livre d'Alia Cardyn m'a filé entre les mains en une journée et m'a valu un coucher (bien) trop tardif ! Il faut dire que le parcours chaotique d'Archie, sa soif de vivre rend l'adolescent de 16 ans attachant. Pris entre un mal de vivre engendré par une mère incapable de le prendre en charge et une pulsion de vie, Archie s'échappe de l'institut où il vit et entame une longue marche au bord de la mer et du monde. Ce roman à deux voies, alternant le récit d'archie et les souvenirs de Madeleine, infirmière présente lors de sa naissance, consignés dans un carnet, a pourtant peiné à me convaincre. Peut-être en raison d'un récit qui m'a semblé trop convenu dans ses grandes lignes et bien optimiste. l'auteur a une belle plume qu'elle met au service de sa sensibilité, le tout appuyé par un travail de recherche consigné en fin de livre.
Mais, étant très sensible au style, je suis probablement un peu déçue par sa simplicité et le manque de différence entre le récit d'Archie et de Madeleine qui se ressemblent jusque dans le vocabulaire. Si l'autrice reconnaît avoir pris des libertés avec la réalité (ce que je comprends), certaines m'ont vraiment gênées pour me couler dans le récit. Enfin, la façon dont certains personnages communiquent ne m'a pas paru réaliste non plus. Tout cela reste très suggestif. Mais c'est bien là le coeur de la littérature et des plaisirs qu'elle procure.

Pas facile ce livre à deux visages alternés. Celui d'Archie arraché à sa mère toxicomane et déclarée inapte à s'occuper de son enfant. Et d'autre part l'infirmière qui a aidé sa mère à accoucher, s'est attachée à ce bébé dont elle s'est beaucoup occupée lors de son séjour en hôpital. Elle a écrit un peu au jour le jour comment se sont passés les premiers jours d'Archie. Elle lui confiera ce document lorsqu'il aura 16 ans, alors qu'il a vécu en institution toutes ces années. Il n'y a pas été heureux.
On y apprend ce qu'a été l'enfance de la mère d'Archie, dure, sans tendresse aucune, que du contraire. La disparition de son petit frère qu'elle recherchera désespérément.
Tout cela me laisse un peu sur ma faim.
Des moments attachants mais des sentiments pas toujours suffisamment développés.
Bref, pas enthousiaste, perplexe.