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Après l'excellent « Mademoiselle Papillon », Alia Cardyn nous invite à suivre les pas d'Archie, un écorché de la vie, placé en institution dès son plus jeune âge…

Abandonné par une mère défaillante et toxicomane, incapable de s'occuper de lui au fil de ses rechutes, l'adolescent s'évade dans les mots. Dans ce foyer qui brille par l'absence de sa mère, Archie peut non seulement compter sur la poésie pour mettre de la baume sur ses maux, mais également sur Jean, son éducateur, et sur Madeleine, l'infirmière qui l'a mis au monde. Lorsque cette dernière lui parle de l'existence d'une école démocratique, où les enfants sont libres d'apprendre ce qui les intéresse vraiment, Archie se met en route vers la liberté…

« Archie » propose un voyage initiatique, celui d'un jeune homme qui marche vers une alternative. Au fil de ce long périple qu'il entame en longeant la mer sur le sentier des douaniers, Archie se trouve, tout en se livrant au lecteur. Muni du journal intime que Madeleine lui a remis avant son départ, il comble les vides de son enfance, voire même le vide laissé par sa mère. Tout en déroulant le film de sa vie, Alia Cardyn brosse les portraits de personnages foncièrement attachants. de la bienveillance de Jean et de Madeleine à la sensibilité d'Archie, en passant par la destinée finalement émouvante de sa mère, l'autrice sait indéniablement comment nous toucher.

Outre cette capacité à nous livrer des tranches de vie bouleversantes, Alia Cardyn manie également une plume qui allie à la fois simplicité et beauté, à l'image des merveilleux poèmes qu'Archie dépose avec grande délicatesse au fil des pages…
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Archie, petit homme de seize ans est placé dans une institution depuis sa naissance. Sa mère, toxicomane ne peut s'en occuper. Archie, petit poète en mal d'amour décide de s'en aller afin de rejoindre une école démocratique. Une école où la liberté règne en maître. Sur sa route, Archie découvre le carnet de Madeleine, l'infirmière qui s'est occupé de lui et de sa maman à sa naissance. Elle y dépose les premiers souvenirs d'Archie auprès d'une mère qui malgré sa souffrance a tenté tant bien que mal de protéger son fils. Pourtant Archie ne cesse de hurler la présence de celle qui lui manque plus que tout depuis son enfance : sa mère. Elle qui refuse d'accueillir son fils, elle qui ne se sent pas à la hauteur, pourchassée par des maux invisibles. Archie n'a qu'un rêve, vivre avec sa mère, qu'ensemble ils soient fous, libres et heureux. Il voudrait que sa vie ne soit plus que cela. de l'amour, de l'amour, de l'amour.

Archie m'a touchée en plein coeur. C'est avec la chair de poule que je referme cette histoire ô combien émouvante. Archie, roi du néant travaille à faire de ses larmes des mots et de ses maux, des poèmes. Petit troubadour en détresse, il lit les Lettres a un jeune poète de Rainer Maria Rilke dont il s'inspire pour écrire des poèmes à sa mère quand elle vient lui rendre visible sous son manteau noir où suintent le silence et la peur.

Pendant que l'un trébuche, s'accroche et espère l'amour d'une mère, on s'avance avec émotion dans les confidences de l'infirmière Madeleine. On aperçoit les balbutiements d'un amour fragile. Une bouche, un sein, des peaux qui se lient. Des émotions ressurgissent du temps où notre enfant venait de naître. On ressent les effluves d'un moment précieux de peau à peau, l'alchimie de deux êtres que l'instant présent relie à l'éternité. Et comme l'écrit si bien Alia Cardyn, « Celui qui naît seul mérite toute la lumière du monde. »

C'est un livre précieux que voilà, peut-être mon préféré de cette délicate auteure belge. Les émotions sont à fleur de peau, la détresse palpable, l'amour qui se cache et laisse le jeune Archie en manque, comme depuis sa naissance.

La berceuse de l'amour ne peut rien pour celle qui tremble comme une feuille. Cette mère qui trébuche et a cessé d'y croire. « Les enfances tragiques ont ceci de particulier qu'elles s'inscrivent dans un flou. Parce qu'elles ne se vivent pas, elles s'oublient. le traumatisme est partout. Il brûle, il détruit, il éteint. »

Archie, livre bouleversant qui morcèlent avec justesse les blessures de l'enfance, les blessures du manque d'amour. Ne reste que les mots, la poésie pour envoyer valser la grisaille d'une tragédie.
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Archie. Il s'appelle Archie.

Il traîne derrière lui de ces commencements dans la vie qui n'ont rien de conte de fées.

Enfant placé en institution, il utilise les mots, pour se sentir mieux, pour se sentir libre. Pour conjurer le sort et tenter de parler à cette mère tellement absente, tellement présente.

Archie est un poète, Archie est un battant. Archie est un enfant qui grandit. Qui s'émancipe de lui-même et de ces autres qu'il a parfois tant de mal à comprendre.
Un beau jour, il s'ébranle et décide de se mettre en marche. Vers sa vie, vers une autre forme de la destinée. Pour se trouver, se retrouver. Pour découvrir ce qu'on appelle l'école démocratique. S'ensuit alors un voyage initiatique, un périple magnifique de ce jeune homme un peu cabossé qui s'en va chercher d'autres modèles, d'autres façons de vivre sa vie.

La plume est belle. Définitivement émouvante. Sensible. Touchante. Parfois bouleversante.

Le personnage de Madeleine, bienveillante et indispensable à l'existence du jeune homme m'a énormément touché. Je vous laisse faire sa connaissance.
De roman en roman, Alia Cardyn prend de l'élan, obnubilée par ces envols, les battements d'ailes et les sauts dans le vide de toutes sortes. Il y a comme une sorte de grâce qui vient effleurer, avec délicatesse, un lecteur conquis de page en page.

Alia Cardyn offre une nouvelle fois cet élan presque lyrique qui la caractérise tellement. Poétique, émouvant, chaque mot, comme un écrin, embarque le lecteur à la suite de cet adolescent pas comme les autres.

Archie est un roman, à la fois doux et terrible, enchanteur et résolument moderne. Je ne peux que vous conseiller de sauter le pas avec cet ouvrage et découvrir enfin une auteure qui compte, chaque fois un peu plus ,dans mon paysage littéraire.
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Archie arrive au monde avec un bagage scabreux. Sa mère , droguée est découverte dans la salle des urgences dans un piètre état, sur le point d'accoucher.
Madeleine, une infirmière de la maternité va la découvrir et noue un lien avec Archie depuis sa naissance jusqu'à l'adolescence et même peut-être après.
Elle nous décrit parallèlement la souffrance du bébé qui doit être sevré des produits ingérés par sa mère. Plus tard, elle va à la rencontre de cette maman qui a bien souffert et qui appelle souvent son bébé "Paul". Pourquoi ?
Lors de la dernière visite d'Archie chez elle, elle lui remet le carnet des souvenirs qu'elle a notés des premiers jours de sa vie. On sent chez elle une grande souffrance personnelle. On n' en connaîtra les raisons que vers la fin, de même que le drame d'enfance que la mère d'Archie a connu.
Parallèlement, Archie prend la parole. C'est un jeune homme qui a grandi dans une institution bienveillante, parfois dans des familles d'accueil. Chaque fois, il observait et savait se fondre dans les habitudes des milieux tous différents.
Il n'aime pas l'école et développe un don pour la poésie.
Les poèmes qu'il écrit à travers la plume d'Alia Cardyn
sont très beaux. Je découvre un réel talent de l'auteure.
Madeleine lui parle d'une école démocratique et Archie décide de parcourir un long chemin de randonnée le long de l'océan pour y arriver. Archie lit le carnet que Madeleine a rédigé pour lui ainsi que des passages du seul livre qu'il a emporté : "Lettres à un jeune poète" de Rainer Maria Rilke. Au début de certains chapitres où Archie a la parole, nous avons droit à un extrait de Rilke.
Des écoles démocratiques, il en existe où on suit les cours suivant ses aspirations. En pédagogie, nous avions dû lire et analyser "Libres enfants de Summerhill" . Je crois que cette école existe toujours dans le sud du Royaume-Uni.
Alia Cardyn nous livre un récit très profond, parfois poétique et très abouti. J'avais lu "Mademoiselle Papillon" mais celui-ci est très différent même si on retrouve ce souci de l'auteure de se documenter à fond sur les sujets qu'elle aborde.
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J'avais adoré Mademoiselle Papillon, le livre précédent d'Alia Cardyn. Profitant d'une séance de dédicaces à la FNAC, j'ai eu le plaisir d'échanger quelques mots avec elle et de me faire dédicacer son nouveau roman, Archie.

Archie est un jeune adolescent, placé en institution car sa mère, toxicomane, n'a pas le droit de s'en occuper.

L'histoire d'Archie est révélée tant par lui-même que par le carnet d'une infirmière, Madeleine, qui a assisté à sa naissance et à ses premiers pas difficiles dans la vie.
Ces deux récits s'alternent (comme l'autrice l'avait fait pour Mademoiselle Papillon), celui d'Archie est contemporain, celui de Madeleine s'attache à sa naissance - un accouchement où sa mère, droguée, ne participe pas, et à sa prime enfance.
Archie entreprend un long voyage à pied pour rejoindre une école démocratique en Bretagne…
Les portraits d'Archie, de sa mère, de Madeleine sont touchants, tous trois sont fort différents, l'on s'indigne devant le comportement de sa mère avant qu'elle ne nous émeuve, la ténacité d'Archie est forte, ses cris de révolte, son désir d'une autre vie, d'une autre relation avec sa mère sont bien décrits. le récit de Madeleine nous éclaire sur les difficultés d'un accouchement pareil, sur les sevrages indispensables à donner à de tels nouveaux-nés, elle nous montre sa foi en l'avenir de cet enfant pour enfin nous dévoiler son secret.

La description de ce parcours et du paysage le long des falaises du sentier des douaniers est belle.
L'on sent également un plaidoyer de l'autrice pour un autre type d'éducation, où enseignement et élève sont sur pied d'égalité, et où l'enfant décide lui-même ce qu'il a envie d'apprendre.

Il y a à nouveau beaucoup d'émotions dans ce roman, je l'ai beaucoup aimé.

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Dès le début du livre, l'émotion m'a pris à la gorge pour ne pas me quitter de toute ma lecture.
On suit Archie, qui démarre mal dans la vie et qui pourtant n'abandonnera jamais et continue d'avancer en gardant la tête haute, mais surtout en ayant toujours l'espoir.
Alia Cardyn a le talent de mettre du beau et de la lumière dans les drames et la noirceur. le don de créer des personnages terriblement attachants et sensibles, à l'image de la plume délicate de l'autrice, que l'on ne veut absolument pas quitter.
J'aime que l'auteur d'un livre se documente, ça se vérifie dans les remerciements, pour apporter de la crédibilité à son récit, je le prends vraiment comme une marque de respect aux lecteurs.
Un voyage initiatique merveilleux, beau comme un un couché de soleil sur la mer.
Énorme coup de coeur.
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« Ce n'est que dans l'aventure que certaines personnes réussissent à se connaître – à se retrouver. » André Gide

Archie, seize ans, a toujours vécu en institution. Sa mère, toxicomane, a perdu sa garde et n'essaye même plus de le récupérer.

Archie ne supporte plus d'être prisonnier de cette vie et décide de prendre son destin en main. Il décide de fuguer et de partir à pied sur le chemin des douaniers en Bretagne. le but de ce périple est d'intégrer une école démocratique où les enfants sont libres d'apprendre ce qui les intéresse. (la poésie en ce qui le concerne)

Pour se divertir, il dispose d'un carnet rédigé par une infirmière (Madeleine – l'infirmière qui l'a accueilli le jour de sa naissance) et qui résume ses premiers mois d'existence. Archie va pouvoir essayer de mieux comprendre sa vie et surtout le mal-être qui ronge sa mère.

Roman délicat qui va permettre de suivre la prise de conscience et de maturité d'un jeune homme qui va grandir au cours de sa randonnée.

Belle découverte !!!
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Un gros coup de coeur pour ce joli roman, magnifique de tendresse et de poésie.
Le narrateur, Archie, est un adolescent placé en institution depuis son plus jeune âge. Sa mère, toxicomane, présence fragile, aimante mais en difficulté pour assumer sa maternité, vient le voir régulièrement - sans promesse d'un retour au foyer, d'une possible vie de famille. L'échange entre eux est difficile, l'amour existe mais ne peut être mis en paroles. Alors Archie écrit des poèmes à sa mère pour exprimer à quel point il espère.
Deux adultes veillent sur lui : Jean, son éducateur (merci pour ce personnage solaire, lumineux, qui rompt avec la triste image que l'on donne en général des institutions et des professionnels qui y travaillent) et Madeleine, l'infirmière qui était présente le jour de sa naissance à l'hôpital.
Madeleine qui a écrit l'histoire de ses premiers jours dans un carnet, récit touchant d'une relation mère-enfant qui se construit par le peau à peau, le regard et la caresse pour lutter contre le manque qui secoue le petit corps du nourrisson, intoxiqué. Récit aussi de l'évaluation des professionnels : cette maman a-t-elle les ressources pour élever l'enfant ou doit-il lui être retiré ?
Archie, c'est l'histoire de « L'enfant d'une toxico qui fugue de son institution pour rejoindre à pied une école démocratique. ». Cette école, c'est Madeleine qui lui en fait la proposition, après avoir trouvé un flyer dans sa boîte aux lettres. Fondée sur l'expérience de Libres enfants de Summerhill, elle promet une pédagogie qui s'appuie sur la confiance faite à l'enfant, qui sait mieux que personne ce qui est bon pour lui.
Cela devient pour l'adolescent comme une ligne d'horizon - l'école démocratique, comme un possible, une liberté qui lui permettra l'expression et la maîtrise de sa vie - lui qui jamais n'a eu d'autres choix que de se conformer au désir des adultes.
Archie va fuguer et marcher le long d'un sentier côtier vers la promesse d'un avenir meilleur, la tente pliée dans le sac à dos, Lettres à un jeune poète de Rilke côtoyant les paquets de pâtes, et cette mise en mouvement du corps va le libérer, lui offrir l'opportunité de rencontres et de réconciliation.
Un des plus beaux romans lus ces derniers mois, justesse des sentiments, pudeur et émotion au rendez-vous. A découvrir sans hésiter !
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Un texte à plusieurs voix.

Il y a Archie, placé en institution depuis son plus jeune âge, avec d'occasionnels séjours en familles d'accueil. À 16 ans, le jeune homme décide de prendre en main les rênes de sa vie et entreprend un périple de presque deux mois. Au bout du chemin, ses rêves.

Et il y a Madeleine, l'infirmière qui l'a fait naître et a consigné dans un cahier la douloureuse histoire que lui a confiée la mère d'Archie, une femme privée d'amour dès l'enfance, et qui depuis lors ne cesse de trébucher.

Archie est un texte bouleversant sur le manque d'équité dans la distribution des cartes.
Sur la violence qui sourd dans certains foyers, dont les innocentes victimes sont les enfants.
Sur les jolies rencontres que l'on fait parfois.
Sur le besoin d'amour, d'en recevoir et d'en donner.
Sur la volonté farouche d'en découdre avec son destin, de sortir d'un chemin tracé pour nous, s'il ne nous semble pas être le bon.
Sur les faiblesses qui se transforment en force.

Archie est tout à la fois un conte, un récit initiatique, un roman d'apprentissage.
Et une ode à l'Amour maternel et filial, plus fort que tout.
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Archie vit dans un home depuis sa naissance car sa mère est - comme on le dit pudiquement- défaillante. Elle lui rend bien visite de temps à autre mais entre eux, il n'y a guère de conversation possible. Pourtant , Archie est un sensible , tellement à fleur de peau qu'il écrit de la poésie. Des poèmes qu'il destine à sa mère. Elle les écoute, oui c'est sûr, dit les apprécier mais elle ne comprend pas les messages qu'ils sous-entendent. Des rêves, des espoirs, de l'amour filial et des questions .

Madeleine, présente depuis sa naissance, sera le catalyseur de sa décision de suivre son rêve et de quitter cette institution pour parcourir le Sentier des Douaniers en Bretagne afin de rejoindre une école particulière où l'on pratique un genre de pédagogie active. Avant son départ, Madeleine va offrir à Archie un journal dans lequel elle a consigné son parcours depuis le jour de sa naissance à laquelle elle a assisté en tant qu'infirmière.

C'est ainsi que le lecteur a affaire à un roman choral : le point de vue narratif d'Archie, les poèmes et quelques lettres d'Archie , le carnet tenu par Madeleine.

Alia Cardyn nous emmène une fois encore dans le milieu hospitalier et le milieu des enfants "malchanceux". Et ce, toujours avec autant d'humanité, de tendresse, de poésie et d'émotions. Malgré cela, le récit est bien ordonné entre narration, poèmes, et carnet de bord ; ce qui le rend vivant, sans longueurs. L'écriture juste, fluide nous permet de nous approprier les personnages, de les rendre réels.

Mon seul petit bémol : la fugue d'Archie n'a l'air inquiéter personne. Or, il n'a que seize ans. Je suis étonnée que l'institution dans laquelle il vivait n'ait pas remué ciel et terre pour le retrouver au plus vite.
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