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Fleuve Editions (01/01/1972)
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le propos de cette chronique n'est pas tant de parler du roman (il ne vaut à mon sens plus grand chose) que de faire écho à une époque où polar rimait avec caïds, malfrats, petites frappes, coureuses de bitume, bavards, porte-flingues et seconds couteaux, surnoms exotiques, argot de titi parisien et tournures de phrases à la Michel Audiard..

1972 au Vénézuela. Tony-Cossu, truand parisien condamné à mort par contumace en France est en exil forcé à Caracas. Ses deux frères et sa soeur, à Paris, lui cachent la mort du "Dab" et de "la Vieille", lui extorquent millions sur millions sous prétexte que les parents sont malades, doivent être soignés. La suite spolie une partie du reste de l'intrigue.

Le héros n'est pas atypique, il est celui que les lecteurs de ce type de roman aimaient à l'époque: antipathique car meurtrier mais homme au grand coeur, violent et amant prodigieux, voyou attachant.

Deux phases scindent le déroulé de l'histoire: un parcours sud-américain et un autre parisien.

Le premier semble s'imprégner du long métrage d'Henri Verneuil (1964): "100 000 dollars au soleil" avec Belmondo, Ventura et Bernard Blier. Il y a le soleil, la chaleur écrasante, la rocaille des pistes désertes, le désert infini sous l'horizon, la petite pépée de circonstance, les autochtones diplomates et obséquieux.

Le second parcours, centré sur Paris se fait le reflet littéraire de tous ces films de caïds des années 50's et 60's, qui furent les terrains de prédilection en noir et blanc des Gabin ("Le rouge est mis", 1957, de Gilles-Grangier), Ventura ("Razzia sur la chnouf", 1955, d'Henri Decoin), Blier et autres acteurs habiles à se glisser dans la peau des Hommes du milieu... La faune criminelle typique de l'époque y abonde, avec son parler fleuri et ses codes d'honneur. C'est interlope, poisseux, violent, nocturne et truffé de caves et de flics de la PJ, de balances et de gagneuses. On y parle hold-up, transports de fonds, casses et flingues, clandés et Quai des Orfèvres, stripteaseuses et entraîneuses.

Andre-Caroff, 1924-2009, auteur populaire polymorphe, s'est essayé via le Fleuve Noir et ses collections à la science-fiction (Fleuve Noir Anticipation), à l'angoisse (la célèbre série consacrée à Mme Atomos: Fleuve Noir Angoisse), au polar (Special-Police), au roman d'espionnage (Fleuve Noir Espionnage). Ce fut un auteur maison, comme tant et tant d'autres, prolifique et fidèle, à qui l'éditeur demandait quantité et régularité au détriment de la qualité.

Il y avait (et il y a encore) une clientèle pour le Fleuve Noir Special Police, pour ces livres quais de gare, lâchés en un flot ininterrompu par l'éditeur pendant quelques décennies, verrouillés en longueur le plus souvent aux 234 pages standards, vite lus, vite jetés et oubliés...et vite récupérés par d'autres, collectionnés par des hurluberlus dont je fus. On les savait jamais réédités à quelques rares exceptions près, ces romans de rien, ces récits d'une demi-journée de lecture rapide. Presque des titres à usage unique. Ce qui malgré leurs tirages importants les rendaient presque rares. Certains d'entre eux furent utilisés en adaptations TV ou ciné qui frappèrent les esprits sans pour autant qu'un spectateur ne les rattache vraiment à un roman.

Bref, on en rencontre encore beaucoup à prix dérisoires chez les bouquinistes ou autres, sur "Le bon coin" en lots impressionnants ou à l'unité. Ils vieillissent physiquement assez bien quand ils ne passent pas de mains en mains, mais ce n'est pas souvent le cas.

Et puis, à l'époque il y avait Michel Courdon au pilotage iconographique, un dessinateur qui allait donner ses couleurs à la collection Special-Police, sa patte graphique aux 1 de couverture. NB: celle du présent roman n'est pas merveilleuse et ne rend pas hommage à l'homme et son métier. Il a réalisé de bien meilleures illustrations pour le FN. Bien sûr, le style date, mais peu importe quand le souvenir reste.

Ce que j'en pense: cette chronique ne se veut pas vraiment celle d'un roman mais une rapide évocation nostalgique de certains éléments historiques d'une collection littéraire populaire durant l'age d'Or d'un éditeur majeur dans le domaine des "mauvais genres": le Fleuve Noir.

Lien : https://laconvergenceparalle..
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