Conversation avec moi-même...

La fibromyalgie est une pathologie chronique mal connue, difficile à soigner, qui fait vivre l'enfer à ceux qui en sont atteints, comme Yoann Caron, et dont les symptômes principaux sont des douleurs terribles, une fatigue anormale et des troubles du sommeil.

Son témoignage est un journal intime à coeur ouvert qui retrace sa vie depuis l'enfance, et la prise de conscience récente de sa maladie, après un burn-out professionnel en tant qu'aide-soignant. On découvre un homme hypersensible et d'une grande bonté.

Enfant harcelé qui le cachait, il a souffert le martyre au primaire, mais aussi au collège et a subi ce que je qualifie de torture, qui l'a traumatisé comme nous l'aurions tous été. Heureusement, les téléphones portables n'étaient pas encore bien implantés sinon les agresseurs auraient filmé la scène atroce.
Je voudrais préciser à Yoann qu'un enfant qui veut mourir, même s'il passe à l'acte, ne souhaite pas en réalité que sa vie s'arrête, mais que son « enfer » s'arrête.

Il a surmonté tout cela, ainsi que la dyslexie. Son stage d'observation en maison de retraite a révélé sa vocation de futur aide-soignant. Son premier contact avec la vieillesse, la nudité, la dépendance, m'a rappelé mon propre vécu de future infirmière : je pleurais aussi en rentrant chez moi d'avoir côtoyé et découvert tant de détresse. J'aurais aimé travailler avec lui, car son empathie est réelle et son altruisme sincère. Je me suis également reconnue quand j'ai lu que, malgré un amour immense du métier, les conditions de travail l'avaient changé jusqu'à l'épuisement. Quantité de soignants subissent de la maltraitance, à la grande différence que pour lui, la maladie rôdait déjà.

Se battre pour faire reconnaître que le mal est réel, et non simulé ; qu'il n'est pas paresseux comme il en a été accusé ! Se battre contre des médecins oublieux des valeurs humaines. Se battre des mois contre l'administration. Obtenir enfin un changement de poste, subir encore des réflexions… Heureusement que l'amour est un réel soutien : famille, femme, enfants, amis. Je suis admirative devant un tel parcours de résilience, car les épreuves furent nombreuses, et la fibromyalgie une réalité au quotidien. J'ai souvent eu les larmes aux yeux.

Yoann Caron a été honnête et sincère, et nous appelle à la même chose. Je vais l'être jusqu'au bout, car Babelio est un site littéraire. Il nous demande de pardonner ses maladresses linguistiques nombreuses. Malgré tout mon respect pour cet homme à l'histoire difficile, je dois admettre que j'aurais eu plus de facilité à lire un livre moins condensé, avec une mise en page plus aérée et de plus grandes marges. le nombre de fautes d'orthographe, de syntaxe et de grammaire est trop important et diminue de beaucoup la qualité de ce témoignage utile. Ma franchise est dans un but d'entraide pour le futur, puisqu'il a d'autres projets d'écriture, et je pense qu'un livre qui a vocation à être publié et lu par le plus grand nombre doit être corrigé par des spécialistes de l'écriture, même si quelques coquilles sont tolérées.
L'orthographe et la culture de la grammaire française se transmettent par les livres aux enfants, aux jeunes et aux adultes, mais aussi aux étrangers qui découvrent notre belle langue. Ce témoignage très courageux et très émouvant risque d'être lu par quantité de personnes concernées ou non par la fibromyalgie et ce point me semble important.

Yoann Caron est une belle personne, un vrai gentil comme la société en manque, et montre une réelle joie de vivre. Je lui souhaite le meilleur pour la suite, du fond du coeur, ainsi qu'à ses proches.

Sans expérience, sans aucun appui technique, Yoann Caron s'est lancé dans la rédaction de ce livre démesuré de 300 pages.
La fabrication aux caractères minimaux, garamond 12 et aux interlignes limités, est comparable à un roman de 700 pages, ou 1200 pages façon Amélie Nothomb.


Cette biographie rédigée par l'auteur, s 'achève par j'ai soif, prononcé le jour de ses funérailles, non par lui même, car écrit-il, demain je ne serai plus là, je serai mort.


Je n'ai pas cru à cette boutade, mais la chute ainsi décrite précède la tombe.
"Aujourd'hui j'ai mal, je crève, je souffre intérieurement et brûle à petit feu et cela je veux qu'ils le sachent", souligne t-il.
Il revient sur ses vraies souffrances. Il ne faut pas que mes filles voient tout ce qui se passe là-haut, car je désire avant tout qu'elles soient préservées, et leurs yeux ne doivent pas contempler l'horreur de la souffrance et de la fin.


Jeune je représentais d'avantage celui obèse et plein de graisse. Quelle répugnance à travers la vision de la grosseur de mon abdomen, comment faire pour me respecter.
Pourquoi la vie ne m'a pas offert "cette chance de posséder ces tablettes de
chocolats qui me font tant rêver" .Les médecins n'ont jamais eu envers moi de mots tendres. "Je me rappelle de ce jour où ayant atteint l'âge de onze ans, je dus me rendre chez un orthopédiste à la suite de la découverte d'un problème de rotation de mon bras droit et où je fus affublé de l'appellation d'une sucrerie turque. le médecin m'avait alors demandé si l'on m'avait déjà surnommé loukoum à l'école".


Du haut de mes onze ans, j'ai voulu en finir avec la brutalité de ce monde et d'achever ma vie. Pourtant ce fut grâce à mon absence complète de notion en géométrie et à ce mauvais calcul de la longueur de cette corde, que je me suis retrouvé sur la pointe des pieds et suspendu comme un vrai porc (P43).

C'est déterminé et enthousiaste, que j'allais me rendre pour la première fois en cet IFAS : Institut de Formation d'Aide-Soignant (p 126). Sa solitude était-elle totalement inconnue ou se trouvait-elle en réalité omniprésente. L'expression de sa solitude est terrible. La capacité à nouer des amitiés est un apprentissage lent.


La maladie se fait cinglante dès la page 243. En réalité les dernières analyses établissaient la présence de globules blancs en grand quantité dans le corps de Yoann, qui se retournait contre sa propre personne et le détruisait de l'intérieur. Ce terme portait subitement le nom de maladie auto-immune.


Cette douleur qui par moment, provoque ce serrement au coeur, et qui donne la sensation de subir un infarctus du myocarde, est une douleur qui irrigue jusqu'aux muscles du visage, qui deviennent ainsi figés. À chaque instant, la douleur enfonce une lame tranchante dans le creux de son dos et dans les moindres parcelles de ses articulations.

Tu m'arraches l'intégralité de mes membres, à travers cette sensation d'écartèlement que les condamnés à mort subissaient au Moyen âge, avoua t-il page 244.

Plaidoyer en faveur des malades, ce texte est un témoignage précieux, pour le monde des soignants. le monde des hôpitaux doit toujours s'ouvrir sur cette réalité.
Voir le malade comme un être humain dépouillé de toutes ses analyses.

Bravo pour cette belle aventure, s'avouer vaincu est si difficile.
Pour quoi ne pas en faire une version allégée, resserrée, poignante autant que cette vision donnée de ces 300 pages resserrées comme compilées.

Autobiographie d'un soignant qui a dû se reconvertir en secrétaire médicale suite à une maladie.
Récit très émouvant par moment et authentique. L'auteur a eu une vie compliquée mais malgré tout il a su se relever à chaque fois. Je pense que beaucoup de gens pourrait se retrouver dans cette histoire vrai et sincère.
Quand j'ai commencé son livre, j'ai eu du mal à le lâcher avant la fin. Facile à lire. J'ai bien réussi à imaginer toutes les personnes qui ont fait partie de ce livre et de sa vie.
L'auteur mérite d'être soutenu dans ce combat dans la reconnaissance de sa maladie et pour ce travail rudement mené. de plus il voue un amour à son 1er métier et arrive tellement à le transmettre. Je lui souhaite beaucoup de courage.
J'espère qu'il écrira un autre livre que je découvrirais avec plaisir. Je le recommande chaudement

Tout d'abord, je tiens à remercier du fond du coeur, Angeline Neron Caron, l'épouse de l'auteur, pour sa confiance et pour l'envoi de ce service-presse.

Je vous avoue que je pensais trouver un récit qui parle principalement de la maladie qu'est la fibromyalgie (une maladie encore peu connue) et j'ai été de ce fait étonnée que ça ne soit pas le cas. Ce qui est certainement une bonne chose au final.

L'auteur a décidé de diviser ce livre en 4 parties bien distinctes :

- Son enfance
- Son adolescence
- Son passage à l'âge adulte
- Son combat contre la maladie

Au début, j'ai été surprise de cette tournure à laquelle je ne m'attendais pas mais elle est parvenue à me séduire dès les premières lignes. Ainsi le lecteur découvre vraiment toute l'histoire de Yoann et apprend à mieux le connaître.

Un point que j'ai trouvé très intéressant et important, c'est que d'autres thèmes tels que le harcèlement scolaire, la confiance en soi et j'en passe sont aussi abordés dans ce récit. Ayant moi aussi subi du harcèlement scolaire, je pense qu'il est important que les gens se rendent compte de la marque indélébile que ces évènements peuvent laisser sur une personnage à travers le récit de quelqu'un qui l'a vécu.

J'ai adoré la plume de Yoann qui est parvenue à m'entraîner dans son histoire dès les premières phrases et je l'ai également trouvé très émotive.

Cependant, j'ai eu beaucoup de souci avec un élément : la mise en page. J'ai trouvé que le texte est vraiment serré et en plus l'écriture est assez petite. du coup, j'avais l'impression de lire au ralenti et il me fallait un bon bout de temps pour terminer une page. C'est la première fois que ça m'arrive et qu'il m'aura fallu plus de 3 semaines pour lire cette autobiographie alors qu'en général, je lis un livre en quelques jours voire maximum une semaine.

Je vous recommande chaleureusement ce roman si vous avez envie de découvrir une histoire touchante qui n'hésite pas à pointer du doigt les problèmes actuels de notre société. Personnellement, je pense sincèrement que le récit de Yoann mérite d'être lu et parviendra à en faire réfléchir plus d'un.

Comme je vous l'ai dit, j'ai mis un certain temps à lire les 312 pages de ce roman, notamment à cause de la mise en page que je ne trouvais pas assez aérée. Pour le prix, vous pouvez vous procurer ce livre pour 11 euros. Pour nos amis suisses, il vous faudra vous procurer ce livre sur le site "thebookedition.com".

J'ai passé un bon moment de lecture avec Conversation avec moi-même..., cette autobiographie m'aura fait réfléchir sur certains points et est parvenue à me toucher. Je lui donne donc la note de 8 sur 10, la mise en page lui faisant perdre quelques points.
Lien : http://devoreusedelivres.ekl..

Loin de moi l'idée aujourd'hui de critiquer ou de noter mon propre roman. Cela serait je dois bien l'avouer vaniteux et prétentieux de ma part.
Aujourd'hui chacun se fera une idée sur celui-ci et pourra voir à travers les avis qui ont été laissé par mes premiers lecteurs sur le site de thebookedition.com, ce que les gens ont pensés de celui-ci.
Certes je suis loin d'être J-K Rowling ou d'avoir le génie d'Edmond de Rostand, mais je pense que ces premiers avis sont précieux pour l'homme que je suis et que je représente.
Ainsi le nombre d'étoiles que je laisserai correspondra ni plus ni moins, à la moyenne d'étoile qu'aura reçu mon premier livre sur le site où il est en vente.
Je vous laisse pour en juger le lien où il se trouve et sur lequel un extrait est disponible :
https://www.thebookedition.com/fr/conversation-avec-moi-meme-p-373554.html
A vous de vous faire votre propre idée désormais et bonne lecture à tous,

Lien : https://www.thebookedition.c..