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Citations sur Je suis vivant et vous êtes morts (36)

Il détestait cette certitude inébranlable qu'ont les psychiatres de savoir ce qui est réel et vrai.
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Phil fit valoir d'un ton rogue qu'un imposteur réussissant à se faire passer pour un génie montrait par là plus de génie qu'un génie authentique.
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Jésus, si cela se trouve, n'était lui aussi qu'un agent de Palmer Eldritch
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Au temps de ses débuts littéraires, il avait aimé ce conte d'un de ses confrères, le malicieux Fredric Brown ; les savants du monde entier collaborent à la construction d'un gigantesque ordinateur ou ils enfournent toutes les données composant le savoir humain avec un programme capable de les connecter. Vient le moment solennel ou l'on fait tourner la machine. En tremblotant un peu on pianote sur son clavier la première question : "Dieu existe-t-il ?" La réponse ne se fait pas attendre : "Maintenant, oui"
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Vous savez, demanda-t-il, ce que disait John Collier ? L'univers, c'est un type en train de verser de la bière dans un verre. Cela fait beaucoup de mousse, et notre monde à nous n'est qu'une bulle au milieu de cette mousse. Il arrive que certains, dans leurs bulles, entrevoient le visage du type qui vers la bière et pour ceux-là rien ne sera plus jamais comme avant.
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Ce qu'il faut, dans la vie, répétait Dick, c'est savoir réparer sa voiture. Pas n'importe quelle voiture, pas les voitures en général car rien n'existe que des choses particulières, et celles qui se trouvent sur notre chemin devraient largement suffire à nous occuper. Tout le reste est dangereux. On commence par noter des répétitions saugrenues, imaginer des connexions rigolotes, et on se retrouve à croire qu'un dessein global régit tout, à vouloir le percer, bref on est devenu paranoïaque.

p 401
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Une magie puissamment romanesque s'attache au temps écoulé sans témoin. Et je vois une inégalité profonde, peu soulignée entre ceux qui ont accès à ce luxe, de pouvoir, s'ils le veulent, ne croiser pendant une semaine ou six mois que des regards étrangers, autant dire le regard de personne, et ceux que les contraintes de leur vie ligotent en permanence sous les yeux de leurs familiers.

Glenn Gould disait qu'il existe pour chacun un ratio optimal, que souvent il ignore, entre le temps passé seul et dans la compagnie de ses semblables. À lui il fallait des journées entières pour se purifier d'une heure en société. dick, au contraire, avait une peur affreuse de l'esseulement. Son idéal était de pouvoir quand bon lui semblait s'enfermer dans une pièce pour travailler, mais que dans la pièce voisine une femme veille et l'attende.

p 260
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Il paraît qu'on ne reconnaît jamais sa propre voix quand on l'entend enregistrée pour la première fois, le même phénomène doit se produire quand on se voit filmé. On se prenait pour un grand gros barbu et on voit un chétif binoclard. Non, il se reconnaîtrait forcément, aux vêtements ou tout simplement par élimination. Si "ça" habite ici et que ce n'est ni Donna, ni Luke, ni Barris, ni un chien, ni un chat, c'est forcément moi.
En principe.

p 245
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Le christianisme est déjà une dissidence, mais les gnostiques sont les dissidents de cette dissidence : perdants magnifiques, mauvais cons absolus qui toujours fascineront les francs-tireurs de la religion. Dick ne pouvait qu'aimer ces maîtres spirituels, Valentin, basilide, dont tout l'enseignelent repose sur l'intuition que quelque chose ne va pas dans le monde comme il va. C'est à la fois, disent-ils, une prison et une illusion, une erreur et un mauvais tour que nous joue un cruel démiurrge. À qui en prend conscience, cependant, et fait le dur effort de rester éveillé il est possible de remonter jusqu'à la lumière du vrai Dieu, dans l'ombrre de qui le démiurge nous tient captifs.

p 194
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Tous deux, intellectuels jusqu'à l'infirmité, aimaient la controverse et les citations. Tous deux, comme des réalistes médiévaux, croyaient que les mots étaient des choses et que toute idée à laquelle on pouvait donner forme verbale avait nécessairement un répondant réel. Tous deux, infiniment respectueux de l'imprimé et insensibles au fait que les livres se contredisent, ajoutaient la foi à tout ce qu'ils lisaient et avaient le don d'en convaincre les autres. Lisant beaucoup, ils changaient souvent d'avis, ce qui gênait quelquefois les autres, mais pas eux.

p 193
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