Et voici le dernier tome des aventures de notre chère Alexia. Je l'avais dans ma bibliothèque depuis un petit moment déjà, mais j'avoue avoir retardé le moment de le lire encore et encore. Je sais qu'il y a une suite avec Prudence (qui va se laisser désirer…) mais même en sachant cela, il est difficile de quitter une héroïne comme lady Maccon.
Je ne savais plus trop à quoi m'attendre en commençant ma lecture. J'avais délibérément mis de côté le résumé, voulant garder un peu de surprise. Et je n'ai pas été déçue bien que je trouve que certains éléments de ce dernier tome manque un peu d'explications. On ne s'ennuie pas une seconde, j'ai lu le roman d'une traite et les différentes intrigues qui se mêlent les unes aux autres sont toujours autant sympathiques à suivre. J'ai beaucoup aimé le fait que nous ayons deux narrateurs : Alexia et Biffy. Ce dernier a su prendre de l'importance petit à petit, et bien que je ne m'attendais pas à ce que le personnage devienne aussi important, j'en suis très ravie.
Gail Carriger a su fomenter une fin tout à fait parfaite pour nombres de ses personnages et j'en suis plus que ravie.
L'histoire en elle-même nous fait voyager en Egypte. Nous changeons radicalement de décor, mais nombres de personnages suivent Alexia dans son nouveau périple et nous ne sommes pas tellement dépaysés. Nous nous retrouvons deux ans après la fin du tome quatre (bien que quelque fois dans le récit, l'auteur nous donne l'impression qu'une décennie s'est écoulée). Il n'y a pas eu beaucoup de changements, et ce petit lapse de temps nous permet aussi d'avoir des interactions plus intéressantes avec Prudence, la fille d'Alexia et Conall. Cette dernière montre déjà un caractère bien trempée et elle est vraiment adorable. La voir évoluer avec ses parents étaient très attendrissant. Alexia, elle-même, a beaucoup changé. Pas vraiment dans son caractère, elle reste la même, mais elle semble plus « humaine » dans le sens où son manque d'âme, la caractéristique des paranaturels, semble quelque peu se dissiper. Elle est moins distante par rapport à ses sentiments, et c'est très plaisant. Voir Conall en papa poule, bien que moments assez rare, était aussi un pur plaisir.
Mais il y a aussi les enquêtes. Non, ce cinquième tome n'est pas qu'amour et tendresse. D'une part, Alexia enquête sur son père. Un homme qui reste encore un mystère pour moi. On en découvre ainsi encore un petit peu plus sur le surnaturel mais rien de bien folichon. J'aurais aimé en découvrir beaucoup plus. L'enquête en elle-même est palpitante avec des voyages, des rencontres, des combats, mais ma curiosité n'a pas été assez assouvie. C'est un peu dommage. La seconde enquête, intimement liée à la première, se déroule à Londres avec Biffy et Lyall. Et de ce point de vue là, c'est surtout les interactions de Biffy et Lyall que j'ai appréciées. L'enquête étant un peu en second plan,
Gail Carriger se concentre plus sur l'évolution du louveteau. Et, bien que ces passages soient courts, je les ai adorés. J'aurais aimé le voir évoluer encore plus (peut-être avec la série consacrée à Prudence ‼) car c'est un personnage avec du potentiel, et en fin de compte, il est le seul surnaturel que l'on voit devenir surnaturel. L'avoir connu humain, puis loup-garou avec toutes ces phases d'adaptation et d'évolution était vraiment chouette. Sans compter sa personnalité : un pur régal.
Le tout est toujours saupoudré d'humour, d'une petite touche british, d'action, de découvertes et de voyages palpitants. Un vrai plaisir. Je ne regrette pas du tout d'avoir commencé cette série qui n'a cessé de me plaire tout du long. L'auteure a une plume que j'apprécie énormément, et même si je n'ai pas entendu que du bien de son autre série, je me ferai un plaisir de la lire.