La Maison des voix

Et donc tu es, toi, le héros du livre, psychologue pour enfants en Italie
Tu reçois un appel d'Australie d'une collègue qui souhaite que tu t'occupes d'une adulte.
Ça ne te semble pas du tout bizarre (enfin si, un peu) qu'une collègue-inconnue, de l'étranger, te demande ça juste à toi.
Cette patiente a des souvenirs incomplets de son enfance. Elle se dit que peut être elle a, gamine, tué quelqu'un.
Tu n'insistes pas non plus pour appeler les flics, tu y as pensé mais bon tu te trouves de fausses excuses pour ne rien faire, et éviter de lancer la machinerie officielle. C'est bizarre pourtant, tu t'y connais pas mal, tu bosses avec la justice.

Donc tu es con.
Surtout que la patiente elle te fait un peu peur. Elle est, l'air de rien, menaçante un peu. Beaucoup ? Tu crains pour ton fils à cause d'elle (ta femme bizarrement tu t'en fous). Et puis elle semble te connaître...
Bref çapueçapueçapue.
Mais comme c'est un polarthrillertrucdexception tu es aussi encore jeune, beau, gentil, au passé sombre et ténébreux comme tes cheveux... Forcément cette patiente tu la refuses par sécurité et surtout déontologie en toute intelligen- (ah merde).
Donc tu es con, tu compromets les affaires judiciaires et on te laisse bosser avec les enfants. Laisse moi deviner, tu prends aussi les hommes d'église comme clients?

Oui voilà tu es con et ça permet à l'auteur d'écrire autour de toi une jolie petite histoire peu crédible de fantômes, d'hypnose tenace et immuable (quand tu précises bien au début que la méthode a ses contreverses et détracteurs) de souvenirs et de trucs pas frais enfouis. Ça le fait hein, tu es, lecteur, pas le psychologue neuneu, embarqué sans souci dans tous les sens, heureux d'être baladé par la plume facile de Donato Carrisi qui te permet d'oublier un peu ton quotidien.
Mais voilà. le postulat de départ est tout de même super bancal (et stupide) (enfin con) (raaaaah)

Ça m'a dérangé et énervée depuis le début du récit.
J'ai pensé qu'il l'avait (encore) écrit un peu vite ce roman Donatello, sans trop de recherche sur le métier de psychologue ou de l'hypnose ou sans se creuser la tête pour que l'histoire soit cohérente. Ou alors il s'en balek à fond. Ça sentait pour moi les challenges d'écriture et objectifs financiers de l'année de la start up nation pour publier coûte que coûte mais sans trop se fatiguer un bouquin par an. Et ça aussi c'est très con.

Dommage…

Dans cette histoire, Carrisi dépeint les traits d'un psychologue pour enfants, « hypnotiseur » (donc spécialisé en hypnose), pris dans les tumultes d'une prise en charge pour le moins hors du commun. A travers les lignes, nous suivons les inquiétudes du personnage principal qui s'enfonce dans les méandres de la mémoire, du magique et de l'hypnose. D'une relation interpersonnelle, d'abord professionnelle, naît une réalité complexe, entre passé et présent, où se mêlent les deux histoires de vie (celles du psychologue et de la patiente).

Si l'intrigue est bien ficelée, on reconnait là le talent indéniable de l'auteur, les approximations autour de l'hypnose et de la profession de psychologue sont trop nombreuses.

L'hypnose… Voilà un sujet qui nous fascine ! Il devient difficile d'en dessiner les contours tant cette pratique est lestée du poids des représentations et de l'imaginaire social. Selon moi, Carrisi s'y engouffre et donne du grain à moudre aux fausses croyances… L'hypnose devient synonyme « d'outil magique à retrouver la mémoire », sans aucun questionnement éthique et déontologique ; ce qui est d'autant plus discutable dans la pratique d'un psychologue !

Bref, dans ce livre la fiction ne suffit pas à oublier les erreurs de fond.

Ps : Pietro est bien psychologue, et non psychiatre... Ce n'est pas le même métier !

Je n'avais pas été convaincue par l'Ecorchée mais je le suis encore mois par ce roman ci qui n'a ni queue ni tête, tel qu'il est raconté.
Le fond de l'intrigue est plutôt original mais il aurait fallu un bon écrivain pour que ce soit intéressant.
Ça démarre plutôt bien, le final est acceptable mais entre les deux c'est une bouillie d'inepties difficile à lire. Il devait s'agir d'un polar où d'un thriller, je suis restée totalement out.

La maison des voix
Donato Carrisi.
300 P.
Premier livre de cet auteur pour moi !
Thriller , hypnose, psychologie, voilà trois ingrédients réunis pour nous offrir du bon !
l'enfance et la mémoire: deux sujets qui peuvent donner un excellent roman.
Le roman est un one shot , court, cinglant.
Oui , mais voilà , au milieu du roman, j'ai perdu mes repères et la fin est un peu expéditive.
J'ai été déçue pour plusieurs raisons :
Ce roman m'a touchée et a fait ressurgir des souvenirs de mon métier de mon métier. Enseignants, nous travaillons avec des psychiatres et parfois avec le monde de la Justice.
Certains passages m'ont dérangés: les séances d'hypnose avec les enfants peuvent se révéler inexactes et non -appropriées à eux.
Ce n'était peut - être pas le bon moment ou tout simplement , le sujet était trop sensible pour moi..
QUATRIEME DE COUVERTURE : Florence , de nos jours , Pietro Gerber est un psychiatre pour enfants. Il arrive ainsi à extraire la vérité des jeunes patients tourmentés..