— Je suis d’accord sur le fait que la race humaine est par nature sadique et indifférente, mais pourquoi protéger le mal ?
— Parce que depuis toujours les guerres sont des véhicules du progrès : on détruit pour mieux reconstruire. On essaye de se perfectionner dans tous les domaines pour dépasser les autres, pour les soumettre. Et pour ne pas être soumis.
Jules César a été un conquérant sanguinaire, pas moins que Hitler. Mais les touristes achètent des tee-shirts à son effigie.
Le bien et le mal sont notre baromètre de jugement.
Les enfants sont plus cruels que les adultes quand ils tuent : l’ingénuité est leur masque, écrivait Joseph Kropp. Quand ils arrivent ici, ils semblent absolument inconscients de la gravité de ce qu’ils ont fait ou s’apprêtaient à faire. Mais l’innocence de leur comportement peut être trompeuse. Envisageons, par exemple, l’enfant qui torture un petit insecte. L’adulte le réprimande mais pensera à un jeu, parce qu’on considère toujours que le mineur n’est pas en mesure de saisir totalement la différence entre le bien et le mal. Pourtant, une partie de l’enfant sait déjà que ce qu’il fait n’est pas juste, et il ressent un plaisir sadique obscur. »
On ne l'admet jamais, mais la mort des personnes que nous aimons nous poursuit parfois comme une dette impossible à payer.
Il ne nous est pas donné de demander , il ne nous est pas donné de savoir ; nous devons seulement obéir. ( P32)
Les visiteurs regardaient la Ville éternelle, se laissant ravir par sa beauté. Marcus les observait, eux, conscient de son extranéité par rapport au reste du genre humain.
Son destin était semblable à celui des ombres qui courraient sur les murs comme pour échapper à la lumière du soleil.
Le mal n’était pas simplement un comportement dont dérivaient des effets et des sensations négatives. Le mal était une dimension.
Le prosélytisme ne suffit pas. Il faut toujours envoyer un signal que tout le monde puisse comprendre. C’est comme dans les contes : il y a toujours besoin d’un méchant.
Personne n’aime les histoires où il n’y a que des gentils.