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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Petite lecture jeunesse entre deux monuments (Au Bonheur des Dames et 22/11/63).

Le premier roi du monde, c'est l'épopée de Gilgamesh, roi d'Ourouk, antique cité mésopotamienne. Ce petit livre nous raconte son histoire, sa cruauté, puis sa découverte de l'amitié – qui résulte plus ou moins d'une punition divine – et de sa condition de mortel, lui qui est pourtant un demi-dieu, fils de la déesse Ninsouna. Il s'agit là d'un récit initiatique où l'on suit l'évolution de Gilgamesh vers une meilleure compréhension du monde et de lui-même. Ce roman nous raconte également les dieux de cette mythologie peu connue, en tout cas moins que les mythologies grecque et romaine, alors qu'elle est plus ancienne et tout aussi intéressante. J'ai donc appris beaucoup de choses au cours de ma lecture, notamment sur la façon dont les dieux de la mythologie mésopotamienne ont créé l'homme : il leur a fallu tuer un dieu (pourtant immortel, non ?) et incorporer à de l'argile sa chair et son sang. Cette épopée, où l'on voit Gilgamesh franchir des montagnes et traverser des forêts et des océans à la recherche de la vie éternelle, fait également référence au mythe du déluge et à une arche de sept étages qui a permis à Outa-napishti de sauver les espèces animales et la race humaine d'une disparition totale. Et au milieu de tout cela, la bière coule à flots, 3 500 ans avant notre ère, la nature interagit très vivement avec les hommes et les dieux et les déesses mésopotamiens se montrent parfois très cruels.

Cette épopée, écrite de façon très poétique par Jacques Cassabois, a aussi un petit air de conte philosophique : « Chaque instant (…) contient une étincelle. Cherche-la et toute ta vie deviendra lumière. » le premier roi du monde est donc une belle introduction à la mythologie mésopotamienne et à l'histoire de Gilgamesh qui est « parmi les plus anciennes connues à ce jour. »
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L'Epopée de Gilgamesh se présente à l'origine comme une série de tablettes d'argile sur lesquelles ont été gravées il y a plus de 3 000 ans, en cunéiforme, les aventures légendaires d'un roi mésopotamien. Il s'agit de la première oeuvre littéraire que nous connaissions, transmise par le premier système d'écriture inventé vers le début du IVe millénaire avant J.C. par les Sumériens. Jacques Cassabois réalise dans son texte, Le premier roi du monde, l'adaptation jeunesse de ce récit légendaire, fait d'amitié et de quêtes héroïques pour la gloire et surtout l'immortalité.

L'épopée peut se lire comme un apprentissage du pouvoir. En recherchant l'immortalité à tout prix aux confins des terres habitées, Gilgamesh découvre la conception idéale de la royauté à laquelle il accède à la fin de l'histoire : un équilibre entre force et sagesse. Il comprend que la seule forme d'immortalité à laquelle il peut accéder est moins liée à la gloire acquise par ses exploits guerriers qu'au renom conféré par la bonne gestion de sa cité et la maîtrise des connaissances acquises durant son périple.

Une émission particulièrement éclairante sur l'écriture de cette oeuvre, réalisée par Jacques Cassabois, se trouve sur le site de France Inter : https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-des-reveurs/l-heure-des-reveurs-28-fevrier-2014
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L'histoire de Gilgamesh et d'Enkidou a traversé le temps et l'espace et est à présent le texte le plus vieux du monde. Il porte tous les thèmes qui seront par la suite déclinés encore et encore : les Dieux vengeurs, l'égoïsme des hommes, la discorde et la recherche de justice, l'aventure et la jeunesse, la peur, la confiance... et évidemment l'amitié, la mort, le deuil et l'acceptation.
Une aventure propre à la réflexion et à l'analyse, donc, ce qui explique qu'elle soit étudiée par nos chères têtes blondes au collège, l'histoire de Gilgamesh étant une porte d'entrée évidente aux thèmes philosophiques et éthiques.
Outre le fond, cette version de Cassabois est remarquable également par le souci de l'auteur de rendre au mieux la narration orale dans un texte écrit. Cassabois interpellera ainsi le lecteur à plusieurs reprises et se permettra quelques digressions et réflexions sur le contexte, qui permettront aux lecteurs de ressentir et de vivre un peu plus l'époque de l'épopée.
Le tout, présenté dans une écriture fluide, érudite sans être pédante et avec quelques touches d'humour, donne un roman incontournable, aussi bien pour les jeunes que pour leurs aînés.
D'ailleurs, je ne saurais trop conseiller de (re)découvrir cette oeuvre majeure en même temps que les collégiens, afin de prolonger ensemble cette lecture.
C'est ainsi que nous contribuons aussi à la quête de Gilgamesh et que nous le rendons immortel.
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J'ai bien plus apprécié cette version de Gilgamesh que celle des ClassicoCollège. Certes celle-ci est plus longue mais elle a le mérite de faire un peu rêver, on y sent la saveur des contes et un peu de philosophie dans la quête du "héros", grâce à des touts petits messages subliminaux.
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La fantastique épopée de Gilgamesh, j'ai toujours rêvé de la lire et la voici en un livre pour enfants. c'est certes un condensé, je suppose que l'oeuvre originale n'est pas très accessible. C'est une belle histoire où un héros brutal et sans compassion va se retrouver face à un nouvel homme foncièrement bon: Enkidou. de là vont suivre des aventures extérieurs puis bientôt intérieures pour Gilgamesh qui va ainsi comprendre, apprendre, se retrouver au fond de lui, superbe
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