Dans «
Miss Pain d'épices », seul autre livre de
Cathy Cassidy que j'ai lu à ce jour, on suivait Cannelle, qui se cherche après avoir connu le harcèlement scolaire.
Dans «
Aux délices des anges », on va rencontrer Anya, une jeune polonaise qui doit quitter son pays avec sa mère et sa petite soeur pour rejoindre son père en Angleterre où il a lui-même émigré depuis 3 ans.
Anya parle mal l'anglais, ce qui l'isole de ses camarades de classe qui ne sont pas tendres avec elle et qui se moquent d'elle. Les enfants plus jeunes étant moins préoccupé ce genre de choses, la petite soeur d'Anya a moins de difficultés à se faire des amies, mais son pays et sa famille lui manquent.
Si je me suis assez vite attachée aux filles et à leur mère, j'ai eu plus de mal avec le père. Au quotidien c'est un homme gentil et agréable mais je l'ai trouvé assez égoïste. Déjà, il a voulu partir en Angleterre alors que la famille avait une vie, pas luxueuse, mais normale, en Pologne. Ensuite, alors qu'il était convenu qu'il attendrait d'avoir un travail et un lieu de vie convenable pour que sa femme et ses filles viennent le rejoindre, il a décidé qu'elles devaient venir parce qu'elles lui manquent, obligeant ainsi sa femme à quitter son travail et a trouver des ménages à faire puisque son faible niveau d'anglais ne lui permet pas de trouver mieux et tout ça pour maintenir la barque à flot.
Puis, aux premières difficultés, il décide de retourner en Pologne, sans égard pour ses filles qui s'étaient entretemps adaptées. Puis, il change encore d'avis.
Ce n'est pas tant ses interrogations et changement d'avis qui m'ont gênée, parce que je me doute qu'émigrer n'est pas chose aisée, mais ce qui m'a profondément dérangée, c'est qu'à AUCUN MOMENT dans l'histoire il ne demande l'avis de son épouse. Pourtant ses décisions impactent toute la famille, j'aurais aimé le voir un peu plus préoccupé des sentiments de sa famille.
J'ai trouvé les filles bien plus tenaces et courageuses que père, malgré les difficultés et l'isolement culturel.
Anya se fait des amis qui sont tous très stéréotypés. Ce sont des marginaux et, si leur description et caractères manquent de subtilité, il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un roman jeunesse. Si le but était bien de délivrer un message de tolérance, on peut dire que le but est atteint.
C'était une petite lecture globalement sympathique, même si tout était un peu facile, manquait de profondeur et se termine un peu à la Disney.