Lucy Gayheart

LUCY GAYHEART de WILLA CATHER
Tout le monde se souvient à Haversford de Lucy qui, été comme hiver était si pleine de dynamisme et jouait du bien du piano. L'année de ses 18 ans elle partit à Chicago étudier sérieusement le piano, on est en 1900. Elle rentre régulièrement pur Noël et une année elle passe du temps à faire du patin à glace avec Harry Gordon, un riche héritier, futur banquier. Ils se plaisent mais Harry est déjà très engagé dans une relation avec Ars Arkwright. Lucy, si belle, Ars si laide mais si riche et dont les parents sont si influents. À Chicago, Lucy va écouter un soir un célèbre ténor, Sebastian Clement, elle est sous le charme et par l'intermédiaire de son prof de piano va avoir l'opportunité de le rencontrer personnellement. L'accompagnateur de Sebastian tombant malade, il va proposer à Lucy de le remplacer et elle va faire la saison de concerts avec lui. Harry Gordon de passage à Chicago propose à Lucy une sortie à l'opéra à l'issue de laquelle il lui propose le mariage.
Une jeune fille de province pleine d'illusions et sûre de son talent confrontée à la grande ville et à un musicien vieillissant et plein de charme. Une histoire d'amour dramatique avec cette belle et descriptive écriture de Willa CATHER. Une auteure un peu oubliée et c'est dommage. A lire.

Alors que débute le 20e siècle, Lucy Gayheart porte bien son nom. C'est une jeune femme de 18 ans, au physique agréable, heureuse, gaie, un peu trop insouciante au goût de sa soeur aînée, qui aime la vie et la musique.

Encouragée par son père, horloger et mélomane, devenu veuf trop tôt, elle quitte sa petite ville natale du Nebraska rejoindre Chicago où elle va mener des études de piano. Elle laisse au pays Harry Gordon, le plus beau parti de la ville, lequel est amoureux d'elle mais n'a pas encore fait sa demande.

Chicago est pour Lucy un monde de liberté. Loin de s'y sentir perdue elle semble s'épanouir, profiter de la vie loin des contraintes d'une petite ville de province où tout le monde s'épie. Son destin bascule le jour où elle rencontre un célèbre ténor, Clément Sébastien, de 20 ans son aîné. Il lui propose de devenir son accompagnatrice pour la préparation de ses tournées. Lucy en tombe follement amoureuse.

Avec ce roman Willa Cather dresse le portrait d'une jeune femme libre, volontaire mais aussi extrêmement romantique. Nous la suivons alors qu'elle passe de la jeunesse à l'âge adulte. C'est un roman d'apprentissage, récit au cours duquel on voit naître les espoirs de Lucy, apparaître la désillusion.

L'écriture est fine, avec beaucoup de subtilité dans l'évocation des sentiments, l'évolution des relations et des liens entre les différents personnages. On a beaucoup de plaisir à découvrir les lieux de l'action, que ce soit les paysages du Nebraska en hiver où l'urbanisme de Chicago.

Si le destin de Lucy et ce portrait de femme sont le centre de l'histoire, le récit, découpé en trois parties (Chicago, le retour à Haverford (nom imaginaire), le point de vue de Harry Gordon), il nous permet aussi de vivre toute l'ambiance d'une époque, tant dans le milieu artistique d'une grande ville que dans la vie quotidienne d'une petite communauté provinciale. le style suit le rythme de chacune de ces deux villes.

Je découvre cette auteure grâce au challenge Solidaire et suis surprise que les qualités de Willa Cather ne soient pas reconnues à leur juste valeur en France. Une première incursion dans cette oeuvre, et probablement pas la dernière.

Un court roman où l'auteur va à l'essentiel, d'où le sentiment d'esquisse plutôt que de roman abouti.
C'est pour moi une déception, surtout après avoir lu « L'un des nôtres ». Il est vrai que celui-ci était plus volumineux, l'histoire était plus « travaillés ».

Voilà une belle histoire d'amour musicale entre un grand artiste et son « élève » - celle-ci étant déjà bien formée.

Nous suivons ici Lucy, venant de la campagne pure, se retrouvant en ville, à Chicago, pour ses études.
Elle se retrouve à travailler en donnant des cours de piano pour arrondir ses fins de mois grâce à son talent de pianiste.
Elle y rencontre donc Clément Sebastian, presque 50 ans, où elle éprouvera beaucoup de sentiments malgré leur différence d'âge.

Ce roman est en trois parties.
La première et la plus grosse, étant la rencontre avec Sebastian, la seconde le « après », se sortir d'une dépression, auprès de sa famille dans sa ville natale. Puis la troisième, plus petite, 25 ans plus tard, dans la peau de son ami de jeunesse Harry Gordon.

J'ai été totalement prise dans ce récit, j'aime beaucoup l'écriture de l'auteure qui nous emporte avec elle.
Ce livre se lit très bien, très fluide, malgré quelques longueurs vers la fin.
J'ai tout de même passé un très bon moment, les émotions étant sollicitées.
Un simple choix peut avoir de terribles conséquences.

CHALLENGE SOLIDAIRE 2023

C'est un joli roman que celui-ci, écrit en 1935 . L'héroïne y est abondamment décrite, ses émotions, ses états d'âme, son talent, son amour pour ce chanteur qu'elle accompagne au piano, son destin tragique. Une écriture soignée, un peu précieuse, très agréable. Mais je n'ai pas ressenti la petite flamme que j'attendais . Un peu déçue quand même.

Lucy Gayheart, un nom joyeux pour cette jeune femme qui quitte sa province natale pour étudier le piano à Chicago, au détriment de son camarade d'enfance et amoureux transi Harry Gordon.

Son histoire ne sera pas aussi heureuse que son nom.
Elle devient assistante d'un célèbre ténor, Clement Sebastian, bien plus âgé qu'elle.
La jeunesse rencontre ainsi l'expérience, la timidité rencontre l'assurance.
Cette relation amicale devient bien plus que ça au fur et à mesure du temps passé ensemble.
Une complicité inébranlable s'est créée... Inébranlable ? Sauf peut-être par le destin.
La première partie du roman évoque le village d'enfance de Lucy, puis son départ et sa rencontre avec Clement.
Les seconde et troisième parties se passent chacune après un évènement tragique.

J'ai trouvé que ce roman était long à démarrer niveau intrigue.
Un petit côté "La petite maison dans la prairie" qui m'a lassée.
...jusqu'à la fin du premier chapitre qui m'a surprise.

Le caractère indécis et ultra naïf de Lucy m'a souvent agacée, ainsi que son comportement envers Harry Gordon.
Avis mitigé donc pour ce roman.

Émotions et sentiments au coeur de ce roman. Belle découverte que la plume de Willa Cather. le temps d'une saison la vie d'une jeune pianiste de province en 1901. Des destins qui seront chamboulés par une rencontre, par une passion prenant différentes formes. Une jeune femme au tempérament qui aura séduit autour d'elle mais aura emmené Lucy Gayheart trop loin...

Willa Cather est l'un de ces grands auteurs américains qui m'avaient échappé jusque là...

Voilà une erreur réparée. Ce livre est un véritable petit bijoux qui l'air de rien, tout en finesse, se construit et grandit au fil des pages.

Pas de grands effets, une histoire somme toute banale et presque naïve du style des films à l'eau de rose hollywoodiens (une fille de la campagne, joueuse de piano quitte son petit village et rencontre un célèbre ténor, dont elle tombe amoureuse), mais une écriture délicieuse, un récit riche de toutes ses reflexions sur la vie, l'amour, l'exaltation de la jeunesse, les meurtrissures de la vie.

Ce livre me restera dans la tête, c'est certain... Et c'est bien ça le signe d'un livre réussi.

Willa Cather dresse le magnifique portrait d'une jeune pianiste américaine à l'aube du 20ème siècle , et de sa passion dévorante pour un chanteur (dont elle est la répétitrice). Entre Chicago et une petite ville de Province, le lecteur suit les tourments de la jeune fille habilement mené par Willa Cather.

Une jeune fille au début du 20ème siècle quitte son village pour enseigner la musique à Chicago. Évidemment elle va tomber amoureuse d'un artiste, plus âgé, tourmenté qui va lui faire découvrir une autre vie, mais surtout elle va arpenter la ville de Chicago, à la fois miroir et théâtre de ses émotions, acteur à part entière.
Récit de la perte de l'innocence mais qui n'est en rien graveleux, au contraire, il est porté par une plume très subtile. On se laisse griser comme Lucy par la découverte de la ville et ce qu'elle a à offrir. « Il lui était difficile de croire qu'il existât quoique ce fut au monde qu'elle ne put obtenir si elle le désirait ».
Ces mots peuvent être rattachés à n'importe quel endroit qui nous, lecteur, nous a fait vibrer de la sorte.

« Au fil de ses obligations quotidiennes, courant tout Chicago d'un endroit à l'autre, Lucy tombait souvent sur des lieux qui lui allégeaient soudainement le coeur, la rendaient heureuse avant qu'elle ne put comprendre pourquoi ».
Cela même si la personne, objet de de sa passion, n'y était plus, car elle serait de retour dans cet « endroit où serait entassés tant de souvenirs et de sensations, où une fenêtre, une entrée ou un coin de rue à la signification magique étaient à tout instant susceptibles d'émerger vivement du brouillard ».

« Jamais elle n'avait autant aimé cette ville qui offrait à chacun la liberté de consacrer sa jeunesse à ce que l'on souhait, d'avoir son secret, de choisir son maître et de le servir à sa façon ».
Bien sûr, le retour à la réalité est âpre, porté par l'amoureux éconduit d'une autre vile lié à l'enfance… « Tu t'es offert ta petite escapade. Tu as envie de voir le monde mais tu le verras beaucoup mieux avec moi ».… Il va falloir rentrer ma petite Lucy….Je ne vous dévoile pas la fin, mais je vous encourage fortement à découvrir cette autrice à la plume si délicate.