Les Tuniques Bleues, tome 5 : Les Déserteurs

Un épisode vraiment très réussi des tuniques bleues. Des personnages tous aussi différents et très marqués au niveau du caractère ; j'adore ce commandant très à cheval sur la discipline, le frêle « petite fleur » ... et puis le caporal Blutch et le sergent Chesterfield qui commencent à gagner leur caractère définitif. Un caporal Blutch détestant l'armée mais qui peut faire preuve de courage (et d'insubordination) quand cela va à l'encontre de ses valeurs. Un caporal qui éprouve des sentiments contraires pour son collègue, prêt à le sauver mais adorant qu'il se prenne des poires dans la tête. Un sergent, quant à lui, intelligent mais qui fait preuve d'une malchance innée.
Beaucoup d'actions dans cet album et des dessins mieux aboutis.

Quand le colonel Appletown décide de quitter le fort quelques semaines, il ne se doute à aucun moment des conséquences de la nomination du capitaine Joyce pour gérer la troupe.

Discipline, discipline, discipline ! Voilà les trois seuls mots que le capitaine semble connaître, et ils passent plutôt mal pour notre petite garnison, à laquelle sont affectés le sergent Chesterfield et le caporal Blutch.

Le colonel à peine parti, la prison se rempli inéluctablement,pour des motifs parfois bien anodins.

Mais les prisonniers, confiés à la garde du sergent et de Blutch s'évadent, et le capitaine entend bien les ramener pout les faire comparaître en cour martiale.

Mais voilà, la région est infestée d'Indiens comanches depuis quelques jours, et sous les ordres de Bison Hargneux, ils semblent bien avoir déterré la hache de guerre.

Une mission compliquée attend nos deux héros, flanqués du rigide capitaine, ce qui ne va pas rendre la chevauchée de tout repos...

Excellent opus, qui est aussi le premier dessiné par Lambil. le dessin est de bonne tenue, un peu moins fin que les derniers dessins de Salverius, mais un peu plus belge avec sa ligne claire et ses dessins plus ronds (moins qu'aux débuts par Salverius tout de même). Dans cette aventure, on trouve de drôles de recrues chez les nordistes : notamment un objecteur de conscience et un inadapté social qui amènent ainsi de nouveaux thèmes très intéressants et bien exploités. Un officier remplaçant prend momentanément le commandement de tout ce beau monde et se révèle être un tyran injuste et très ambitieux (trop). Pour des raisons plus ou moins discutables, il envoie en prison les deux recrues originales ainsi que deux autres soldats. Ils réussissent tous à s'échapper grâce à l'incompétence du sergent Chesterfield. Celui ci et Blutch se retrouvent ainsi à la poursuite des fugitifs accompagnés par l'officier despotique et furieux. Il découle de cette belle aventure une réelle réflexion sur la frontière entre la lâcheté et le courage, entre la bêtise irréfléchie et la prudence efficace et sur le fait qu'une personne n'est jamais entièrement mauvaise et peut changer. Un très intéressant opus...
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Rien ne va plus à Fort Bow ! le Colonel Appleton s'absente et c'est le Capitaine Joyce qui assure le commandement.

Son objectif : remettre de l'ordre dans les rangs. Au premier passage des troupes en revue, quatre brebis galeuses sont envoyées au trou : un mal rasé, un objecteur de conscience, un fils à sa maman, un taciturne. Ils sont placés sous la garde de nos deux compères Blutch et Chesterfield. Patatras, les récalcitrants s'évadent ! Notre Sergent et notre Caporal se lancent aux trousses des Déserteurs. C'est sans compter sur les indiens qui ont déterré la hache de guerre...

Un numéro où Willy Lambil remplace Louis Salverius au dessin, un numéro fort, un numéro où la chute vaut son pesant d'or !

Le colonel s'en va laissant le fort aux mains d'un affreux capitaine qui use et abuse de son autorité, jusqu'à pousser à bout quelques recrues qui préfèreront déserter plutôt que se laisser marcher dessus. Blutch et Chesterfield partiront à leur recherche. C'est toujours un régal de se plonger dans leur aventure !