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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre que j'ai mis très longtemps à ouvrir et qui ne me tentait guère. Je peux donc difficilement me dire déçue. Les étiquettes de saga ou de saga familiale ne correspondent pas vraiment à ce livre : à quelques exceptions près (quelques flash-back sur le passé des personnages et un épilogue qui raconte ce que deviennent les personnages) toute l'action se déroule en 1947, année de l'insurrection malgache, prémisse de la décolonisation. C'est d'autant plus intéressant qu'il s'agit d'un épisode majeur, et complètement passé sous silence en France à l'époque. C'est pour moi le principal intérêt de ce roman. Il est vrai que la façon dont le thème est traité, centré sur les personnages de trois familles proches, se serait prêtée à une saga familiale, et il y en a un peu le ton, l'atmosphère. Malheureusement, au détriment de l'aspect malgache proprement dit : jamais l'auteur ne donne le point de vue d'aucun malgache, en dehors du député Anjaka, de sa fille et de son gendre (qui ne mènent pas précisément la vie du petit peuple), et le lecteur ne sait pas ce que pensent les ouvriers, les domestiques, … Nous ne les voyons quasiment que par les yeux des colons, les Arians, les Bécalier et Berthier. Un autre élément m'a déplu : les histoires d'amour, qui occupent une place non négligeable, sont flamboyantes, sensuelles ou violentes et cependant manquent de souffle, d'ampleur romanesque (peut-être justement parce que tout est condensé sur quelques semaines ?). le cheminement psychologique des personnages qui voient leur monde privilégié et protégé voler en éclats est très intéressant est très bien traité. La plume est belle, mais aucun personnage ne m'a vraiment embarquée et j'oublierai sans doute très vite ce roman.
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C'est sur fond de l'insurrection malgache de 1947 que les destinées des habitants de Manalondo vont s'entremêler. Les maîtres de la Villa Vanille et leurs serviteurs sont pris dans la tourmente d'un moment clé de l'histoire de Madagascar, prélude à sa future indépendance.

Ce roman m'a laissé un goût de trop peu sur tous les pans, m'empêchant de finalement vraiment l'apprécier. J'ai d'ailleurs reposé le bouquin à plusieurs reprises pour m'immerger dans un autre, signe chez moi que rien ne me passionne.

Il y a cette tranche d'histoire, tout d'abord, qui aurait pu être palpitante mais qui n'a pas vraiment déclenché d'émotions chez moi. Comme j'ai lu plusieurs autres romans ces derniers mois qui traitaient de ces moments où certaines nations s'apprêtent à reprendre leur indépendance, j'ai trouvé qu'ici l'ensemble était trop lisse. Pire, s'il n'y avait eu quelques éléments géographiques, le récit aurait pu être interchangeable avec d'autres parce que finalement l'ancrage malgache n'était pas si fort que cela.

Ensuite, ce sont les différentes histoires d'amour qui s'entrecroisent qui portent également le roman. Et pourtant, aucune ne m'a fait frémir. La 4e de couverture parle d'un Autant en emporte le vent des colonies françaises... Euh... comment dire? Ca manquait quand même particulièrement de souffle romanesque pour même commencer à vouloir comparer. Aucun des personnages n'était vraiment attachant et ça ne vendait pas du rêve me semble-t-il.

Bref, un roman où je me suis finalement assez ennuyée et qui ne m'a jamais tenue en haleine. C'est dommage, on parle rarement de Madagascar quand on parle des colonies françaises dans la littérature et je pense que le sujet aurait pu être traité autrement.
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L'histoire flamboyante, violente, sensuelle (j'ai été surprise de la grande présence du sexe, je n'en avais pas gardé le souvenir lors de ma 1ère lecture adolescente / jeune adulte...) de colons à Madagascar, au moment où l'île se révolte : leur monde protégé vole en éclats et chaque personnage y trouvera une voie, plus ou moins heureuse.
La 4e de couverture parle d'un Autant en emporte le vent des colonies françaises... Je n'irai pas jusque là. J'ai pris plus de plaisir à lire et relire le roman de Margarett Mitchell, qui a - je trouve - plus de finesse, mais c'est un bon livre - saga d'été - qui a le mérite de raconter Madagascar, ex-colonie française oubliée.
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Je découvre Patrick Cauvin grâce au challenge Solidaire Babelio et j'en suis contente. J'ai aimé "villa vanille" car le mélange histoire et sagas familiales est bien fait. En suivant les histoires, d'amour surtout, des personnages de deux grandes familles, on s'instruit sur la montée des revendications nationalistes qui s'opposèrent aux volontés colonialistes de l'époque. Ce livre m'a rappelé des souvenirs de ce beau mais pauvre pays qu'est Madagascar et j'ai aimé en apprendre plus sur son histoire!
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Je l'avoue, j'ai emprunté ce roman de Patrick Cauvin dans une vieille cabine téléphonique transformée en boîte à livres à cause du titre, Villa Vanille, car je venais de terminer le fruit le plus rare de Gaëlle Bélem et je voulais en savoir encore plus sur cette épice fabuleuse. Rien à voir ! le thème est, dans le contexte insurrectionnel de 1947 à Madagascar, celui du poison colonial, ce poison imposé dans la douleur, qui diffuse ensuite l'illusion d'une douceur vanillée avant d'exploser dans la fureur du ressentiment. C'est un livre fort, violent, qui sent la mort, le stupre... et l'amour. Il fallait aussi être courageux pour aborder cette tragédie majeure de 1947, ignorée de la plupart des manuels d'histoire, dont la France boit encore la honte. Je me suis demandé, à certains passages, pourquoi ce livre n'avait pas été le chef d'oeuvre de Cauvin. Il aurait pu l'être par la justesse des personnages de colons, de ce qui les anime, de leur aveuglement et de leurs ambiguïtés, par la beauté des déclarations d'amour quand bien même elles ne sont pas prononcées, par la fusion des sentiments avec l'âme du pays. Mais trop, c'est trop ! Trop d'envolées lyriques, trop de barbouillages de sperme, trop de complaisance avec le viol et l'inceste, trop de romantisme échevelé et d'incohérences descriptives à la fin du récit. Dommage, c'était bien parti et ça se finit mal, comme toute histoire coloniale.
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Voyager par les sentiments et les sens, exacerbés de chaleurs et richesse. C'est une fresque romantique dans nos îles françaises, avec des touches moites des impressions respirées
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