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Madagascar, 1947.
L'insurrection malgache de 1947 constitue un des épisodes sanglants du colonialisme français. Les indépendantistes se soulèvent, l'armée française écrase la rébellion.
Bilan : du côté des colons français et des Malgaches non-indépendantistes, 150 morts.
Du côté des Malgaches, 90.000 morts.
Ces deux chiffres résument à eux seuls à quel point la France ne reculait devant rien pour conserver son statut de puissance coloniale.
Avec une certaine complaisance, ce roman décrit l'insurrection vue par les yeux d'une famille de colons.
Les deux seuls Malgaches dont le sort est un peu plus développé appartiennent à cette élite occidentalisée qui servait si bien la cause de la métropole.
Alors certes, l'auteur raconte les massacres de masse, les villages rasés, les exécutions sommaires.
Mais cela ne constitue, en quelque sorte, qu'un décor pour y planter ses personnages, tous plus caricaturaux les uns que les autres, ainsi que leurs douteuses histoires d'amour.
Une scène de torture n'occupe pas plus de lignes qu'un talon d'escarpin cassé.
Ajoutez à ça des propos racistes ou sexistes qui fleurent bon le siècle dernier : une femme malgache est décrite comme "une statue gracile et parfaite que les hommes devaient avoir envie de rendre folle. Il y avait des femmes ainsi, qui appelaient la domination."
Et pour couronner le tout, je mentionnerai le style particulièrement pénible, qui en fait trop en se voulant poétique. Lorsqu'une femme pleure, on a droit à "ce double ruisseau qui chante sur ses joues" ; quand deux enfants tuent une araignée à coups d'épingle, "une goutte d'or jaune avait jailli sous le ventre d'ébène", vous voyez le genre.
Pourtant j'avais lu sans déplaisir E = MC2 mon amour (mais sans souvenir inoubliable non plus), j'avais aimé l'écriture crado dans Les innommables
J'ai donc été particulièrement déçue par celui-ci.

Challenge Solidaire 2023
LC thématique novembre 2023 : "Videz vos PAL"
Challenge Globe-trotter (Madagascar)
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Un livre que j'ai mis très longtemps à ouvrir et qui ne me tentait guère. Je peux donc difficilement me dire déçue. Les étiquettes de saga ou de saga familiale ne correspondent pas vraiment à ce livre : à quelques exceptions près (quelques flash-back sur le passé des personnages et un épilogue qui raconte ce que deviennent les personnages) toute l'action se déroule en 1947, année de l'insurrection malgache, prémisse de la décolonisation. C'est d'autant plus intéressant qu'il s'agit d'un épisode majeur, et complètement passé sous silence en France à l'époque. C'est pour moi le principal intérêt de ce roman. Il est vrai que la façon dont le thème est traité, centré sur les personnages de trois familles proches, se serait prêtée à une saga familiale, et il y en a un peu le ton, l'atmosphère. Malheureusement, au détriment de l'aspect malgache proprement dit : jamais l'auteur ne donne le point de vue d'aucun malgache, en dehors du député Anjaka, de sa fille et de son gendre (qui ne mènent pas précisément la vie du petit peuple), et le lecteur ne sait pas ce que pensent les ouvriers, les domestiques, … Nous ne les voyons quasiment que par les yeux des colons, les Arians, les Bécalier et Berthier. Un autre élément m'a déplu : les histoires d'amour, qui occupent une place non négligeable, sont flamboyantes, sensuelles ou violentes et cependant manquent de souffle, d'ampleur romanesque (peut-être justement parce que tout est condensé sur quelques semaines ?). le cheminement psychologique des personnages qui voient leur monde privilégié et protégé voler en éclats est très intéressant est très bien traité. La plume est belle, mais aucun personnage ne m'a vraiment embarquée et j'oublierai sans doute très vite ce roman.
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Ce roman fait partie des rares lectures que je prends plaisir à faire durer tellement l'atmosphère qui s'en dégage sait me transporter loin, très loin. Et oui, je suis triste d'en avoir tourné la dernière page et de devoir quitter la Villa Vanille et la luxuriante Madagascar.
Nous sommes en 1947 et même si l'île n'obtiendra son indépendance que 13 ans plus tard, déjà l'insurrection gronde parmi la population autochtone. Certains colons tentent de préserver leurs privilèges et le mouvement indépendantiste en révolte sera anéanti de la façon la plus violente, quand d'autres, peu nombreux, comprennent que le monde change et qu'ils vont devoir abandonner le pouvoir.
Parallèlement au côté historique, l'auteur met en scène une flamboyante saga familiale comme je les aime. En alternance avec l'histoire elle -même, un chapitre est consacré à chacun des personnages ( et quels personnages !) On y découvre son passé, ses fêlures, ses sentiments cachés. Pour moi, la sauce mêlant réalité et imaginaire a pris mais il faut noter que le peuple Malgache n'a pas apprécié que son histoire soit romancée à la sortie du livre en 1995.
L'écriture de Patrick Cauvin est, comme à son habitude un pur régal, mais dans ce contexte, elle sert admirablement de faire-valoir à la beauté de l'île en mettant en valeur les odeurs et les couleurs. Comme les sentiments et la nature, tout y est passion, violence, tumultes.
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C'est sur fond de l'insurrection malgache de 1947 que les destinées des habitants de Manalondo vont s'entremêler. Les maîtres de la Villa Vanille et leurs serviteurs sont pris dans la tourmente d'un moment clé de l'histoire de Madagascar, prélude à sa future indépendance.

Ce roman m'a laissé un goût de trop peu sur tous les pans, m'empêchant de finalement vraiment l'apprécier. J'ai d'ailleurs reposé le bouquin à plusieurs reprises pour m'immerger dans un autre, signe chez moi que rien ne me passionne.

Il y a cette tranche d'histoire, tout d'abord, qui aurait pu être palpitante mais qui n'a pas vraiment déclenché d'émotions chez moi. Comme j'ai lu plusieurs autres romans ces derniers mois qui traitaient de ces moments où certaines nations s'apprêtent à reprendre leur indépendance, j'ai trouvé qu'ici l'ensemble était trop lisse. Pire, s'il n'y avait eu quelques éléments géographiques, le récit aurait pu être interchangeable avec d'autres parce que finalement l'ancrage malgache n'était pas si fort que cela.

Ensuite, ce sont les différentes histoires d'amour qui s'entrecroisent qui portent également le roman. Et pourtant, aucune ne m'a fait frémir. La 4e de couverture parle d'un Autant en emporte le vent des colonies françaises... Euh... comment dire? Ca manquait quand même particulièrement de souffle romanesque pour même commencer à vouloir comparer. Aucun des personnages n'était vraiment attachant et ça ne vendait pas du rêve me semble-t-il.

Bref, un roman où je me suis finalement assez ennuyée et qui ne m'a jamais tenue en haleine. C'est dommage, on parle rarement de Madagascar quand on parle des colonies françaises dans la littérature et je pense que le sujet aurait pu être traité autrement.
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Madagascar. 1947. L'insurrection malgache est réprimée dans la violence par l'armée française.
La tension monte entre colons et autochtones. Les familles de colons Arians et Bécalier vont être bouleversées par ces évènements. Tout comme celle d'Anjaka Andafy, député libéral, sa fille Anka et son mari Tulé.

Un pan d'histoire peu connu. Une belle série de personnages. de l'amour, des jalousies, de la violence, de la sensualité… mais je n'ai pas accroché. La lecture fut longue. Mais du dépaysement.
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1947, Madagascar s'insurge, secoue son joug et s'embrase tels les coeurs et les corps de ses habitants. La révolte gronde, les villages brûlent, les hommes sont suppliciés, la nature flamboie, le ciel se vide par tonneaux et la folie rôde.
Le récit luxuriant de la fin d'un monde.
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L'histoire flamboyante, violente, sensuelle (j'ai été surprise de la grande présence du sexe, je n'en avais pas gardé le souvenir lors de ma 1ère lecture adolescente / jeune adulte...) de colons à Madagascar, au moment où l'île se révolte : leur monde protégé vole en éclats et chaque personnage y trouvera une voie, plus ou moins heureuse.
La 4e de couverture parle d'un Autant en emporte le vent des colonies françaises... Je n'irai pas jusque là. J'ai pris plus de plaisir à lire et relire le roman de Margarett Mitchell, qui a - je trouve - plus de finesse, mais c'est un bon livre - saga d'été - qui a le mérite de raconter Madagascar, ex-colonie française oubliée.
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Je viens de le terminer et il me vient un seul mot pour résumer ce superbe roman : exacerbé. En effet, tout, dans cette histoire est exacerbé.
Tout d'abord le lieu : l'île de Madagascar y est décrite comme un endroit où tout explose. Les terres et les plantes regorgent de vie et de couleurs et le ciel se déchaîne en tempêtes dévastatrices.
L'époque suit aussi une course folle puisque le récit se situe au milieu des prémices de la décolonisation opposant des autochtones avides de liberté et des colons inflexibles préservant leurs acquis par des répressions sanglantes.
Enfin les sentiments qui profitent de ces "explosions" pour laisser éclater les passions, les frustrations, les haines mais aussi qui révèlent parfois le bon coté des humains.
j'ai donc passé un moment très agréable car ces "excès" malgré tout sont frappés d'un tel réalisme qu'on en vient à se demander si ces personnages n'ont pas vraiment existé.
Je rajouterais que certaines descriptions de paysages sont presque lyriques.
J'ai repris virtuellement le bateau vers la métropole avec regret.
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BOF : rien de mémorable dans ce livre, les personnages sont bien, le contexte de la guerre d'indépendance de madagascar original, et pourtant le charme n'a pas pris avec moi.
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Je découvre Patrick Cauvin grâce au challenge Solidaire Babelio et j'en suis contente. J'ai aimé "villa vanille" car le mélange histoire et sagas familiales est bien fait. En suivant les histoires, d'amour surtout, des personnages de deux grandes familles, on s'instruit sur la montée des revendications nationalistes qui s'opposèrent aux volontés colonialistes de l'époque. Ce livre m'a rappelé des souvenirs de ce beau mais pauvre pays qu'est Madagascar et j'ai aimé en apprendre plus sur son histoire!
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