Je cours dans la rue et je dégaine
j'embrasse le mouvement
j'embrasse le bleu de la peau
j'embrasse le sel des forces vives
j'embrasse tes lèvres sauvages
pour mieux mourir
Nous assistons à la naissance d'un chant commun qui tantôt se murmure et tantôt se redresse comme un coït ou comme une blessure arrivée à terme.
Puissante mise en échec de la certitude de maîtrise
sidération de l'hubris en dépit de la technologie galopante
Refleurit le mal dans ses créatures invisibles prêtes à tuer sans que personne ne l'ordonne