Ma maison en fleurs

J'ai eu envie de découvrir ce dernier recueil de Pauline Bilisari, après l'avoir écoutée avec émotion lire un de ses poèmes, sur Instagram.

Un avertissement prévient au tout début du livre que des sensibilités peuvent être heurtées par les thèmes sombres developpés : les pensées suicidaires, l'anorexie, la santé mentale.

Pour l'auteure , écrire est essentiellement une thérapie, une façon d'exorciser les angoisses. Certes, les textes sont noirs, tourmentés, mais les mots permettent de transformer un for intérieur , une maison incendiée en floraison, au prix bien sûr de souffrances et de courage, pour refonder une intimité, reprendre possession de soi-même, s'aimer.

Je n'ai pas toujours trouvé les textes vraiment poétiques , ils ressemblaient assez souvent plus à un journal intime mais ils étaient assurément poignants et d'une sincérité brute. Et les dessins en noir et blanc de sa soeur soulignent tellement bien ses émotions... L'image du coquelicot, porteur d'espoir, m'a beaucoup plu:

" je n'ai pas besoin d'un bouquet de fleurs
chaque jour
ni de mots d'amour de mes proches
tous les matins, au réveil
juste de quelques coquelicots
déposés dans mon coeur
que je n'oublierai pas
d'arroser"

A ne peut-être pas lire si l'on se sent fragile ou s'il on a des bleus à l'âme, encore que de nombreux lecteurs se soient reconnus dans ces textes, et il semblerait qu'ils aient été réconfortés. A vous de voir.

J'ai acheté le nouveau recueil de Pauline le jour même de sa sortie.
Évidemment, quand j'ai su qu'il allait sortir en librairie, je savais que j'allais l'acheter. Je savais déjà qu'il allait être un coup de coeur assuré, sans aucun doute.

Il ne m'a pas fallu longtemps pour que j'aie bien vite les larmes aux yeux en découvrant son nouvel ouvrage.
Je l'avais déjà dit pour ses précédents recueils et je me répète beaucoup, mais Pauline Bilisari arrive à poser des mots sur ces sentiments et situations souvent si compliquées à décrire.
On a certes tous et toutes vécu des expériences différentes en les ressentant différemment, mais il n'empêche que j'étais indéniablement faite pour découvrir ses oeuvres. Je me reconnais énormément dans ce qu'elle transmet et tout ce qu'elle exprime par rapport à sa santé mentale.

Évidemment, c'est parce que je m'identifie tant à tout cela que j'ai pu être touchée encore plus par ses mots. Je me sens proche d'elle, proche de ce qu'elle raconte et décrit à travers ses poèmes.
Elle arrive à exprimer certains sentiments que je peine souvent à qualifier, à décrire, à expliquer…
Et quand je lis ses recueils, je me sens un peu moins seule.
Un peu mieux comprise.

Et c'est à la fois réconfortant,
Et triste à la fois, de se dire que probablement un grand nombre de personnes souffrent aussi intérieurement de manière silencieuse…

J'aimerais avoir ce talent d'en faire de même. Cette capacité à pouvoir poser des mots sur ce que je ressens, sur ce que j'aimerais tant exprimer. Mais j'en suis incapable, la plupart du temps.

Bref. Je ne suis pas très douée pour argumenter et cela me frustre, mais j'espère au moins que vous aurez compris que c'était un coup de coeur évident pour ma part.
J'aime sa plume, j'aime la beauté de ses mots. Ses mots avec tellement de sens.
Sa façon d'écrire et décrire avec tant de justesse ces sentiments intérieurs qu'on est incapable de qualifier…

On est tous et toutes unique en tant qu'humain, avec des vies différentes, des expériences différentes.
Malgré tout, on se reconnaît à travers ses pages.
Peut-être pas toutes, pas toujours, mais on finit toujours par s'y reconnaître.
Au moins un peu.
Et être touché.e. Ou bouleversé.e.

Un recueil comme celui-là ne peut réellement laisser indifférent.e… N'est-ce pas ?

La seule personne avec laquelle on vivra tout au long de notre vie, c'est nous.Ma maison en fleurs, c'est l'intimité et la difficulté d'être au monde parfois. C'est l'idée que l'on reste sa propre maison, même dans l'incendie. Pauline Bilisari y parle du rapport à soi, au corps, et à tout ce que l'on est. Elle écrit la santé mentale, la souffrance de vivre, et la force que l'on porte en soi, même lorsqu'on l'oublie. Elle y conte la puissance avec laquelle on peut se haïr, mais surtout la façon dont on peut apprendre à se connaître, s'accepter, et peut-être même finir par s'aimer, un jour.

Je bouscule mes chroniques pour une parenthèse, un besoin immense de vous présenter Ma maison en fleurs de Pauline Bilisari. Si vous n'avez pas la chance de connaître le compte de celle-ci, je vous invite à le découvrir. J'écris la chronique en étant encore retournée, bousculée. Il y a un moment que la poésie ne m'avait plus autant parlé, autant touchée. Déjà en librairie, il aborde des thématiques puissantes et pouvant heurter votre sensibilité. Cependant, Pauline a au bout du coeur un talent inné pour mettre les mots sur des maux avec une incroyable justesse. Je me suis perdue entre ses mots, je me suis retrouvée. Des dizaines de poèmes m'ont fait avoir l'impression d'être face à un miroir. J'ai été plongée dans les cicatrices, dans une âme. J'ai été émue aux larmes, j'ai souri aussi, parfois. Et puis la poésie, c'est aussi l'amour. Dans Ma maison en fleurs, Pauline ouvre ses mots à sa soeur Camille, qui illustre magnifiquement les émotions de sa soeur à travers de sublimes dessins. Ma chère Pauline, je te l'ai dit, il restera un bon gros moment près de moi. Je suis tellement, mais tellement heureuse de voir ton nom associé à Robert Laffont alors que nous avons traversé la tempête de notre précédent éditeur. Je te souhaite le succès le plus grand, car au-delà de ton talent, tes poèmes aideront certainement bien des lecteurs !

Pauline,
Ma maison en fleurs.
Ce titre c'est déjà beaucoup pour moi.
Et ce recueil je l'ouvre sans peur.
Pourtant à peine ouvert et déjà je larmoie.
C'est tellement moi.

Saccager,
Tout brûler,
Tout saboter parce qu'on est terrifié
Par les souffrances, les violences
Qui habitent en moi,
Pauline tu n'es pas seule, je te comprends, je te ressens, je te ressemble.

Dans ma maison se cache aussi cette anxiété,
Dans mes émotions, incontrôlées
Et dans chaque aspect de ma vie
Dans mon assiette aussi
Les combats acharnés
Les témoins muets, emmurés

Les IndicibleS

Mais comment supporter vivre sans
la floraison du coeur, de l'âme
les rêveries de la nuit ou des jours
les voyages de résilience
Dis Pauline, comment?

Provoquer la pluie
Qui éteindra les flammes de la douleur
fleurira les parterre de fleurs
t'abreuvera de couleurs
Toi, ta vie .
Simple à dire et difficile à réaliser.
D'abord, tu l'as bien dit,
La maison doit être refondée
Rebâtie
Refleurie
De force, courage, envies et résilience
D'amour et d'acceptation surtout.

A ceux qui croient ne pas pouvoir guérir de ça,
Laissez jaillir les petits riens parce que
Ils font de vous de belles choses,
Il y a TO UT en vous
Je continue mon chemin
Garde mes espérances
au-delà des souffrances
j'apprends à m'aimer

Merci d'avoir ouvert les portes de ta maison
En fleurs
En couleurs
En chemins
En résilience
(un mot que tu portes si bien)


Pauline Blissari écrit ce qu'elle a au plus profond d'elle même. Elle le laisse résonner entre les murs de sa maison. Maison qu'elle refleurit. En faisant cela elle nous parle de santé mentale, de troubles alimentaires, de corps, de la souffrance de vivre et de la force que l'on porte en soi. Je me suis beaucoup reconnue en elle, dans ses pensées, ses troubles, traumatismes… dans ses (des)espoirs, ses (dés)illusions, ses (dé)motivations … sur ses chemins, ses émotions et j'espère aussi dans sa force et ce mot qu'elle porte sur elle mais surtout en elle : résilience. A toutes celles et ceux qui sont sensibles à la poésie … foncez, ouvrez les portes de sa maison fleurie 💐

Alerte coup de coeur 🥰🥰🥰

Lire de la poésie n'a jamais été ce que je préférais, me contentant des classiques du genre, mais quand Madleen ma libraire m'a parlé de ce recueil, j'ai su que cela serait différent.

Dans son livre l'autrice Pauline Bilisari parle du rapport à soi, au corps et à tout ce que l'on est. Tout en mêlant développement personnel et bien-être au travers de ses poèmes thérapeutiques, elle écrit la santé mentale malmenée, la souffrance de vivre et la force que l'on porte en soi, même lorsqu'on l'oublie et conte la puissance avec laquelle on peut se haïr, mais surtout la façon dont on peut apprendre à se connaître, s'accepter voire finir par peut-être s'aimer, un jour.

Après l'avoir dévoré en à peine une journée, je peux d'ores et déjà vous dire que c'est un succès.
Pauline et ses écrits m'ont réconciliée avec la littérature poétique et j'ai hâte de lire les précédents écrits de l'autrice.
Un pari réussi de mettre des mots sur les maux que nous ressentons tous, mais que bien souvent nous taisons et préférons ignorer.