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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A mi-chemin entre le Petit Nicolas et La Guerre des boutons, Les Doigts pleins d'encre nous donne à voir la nouvelle génération d'après-guerre, dans un quotidien empreint à la fois d'innocence et de maturité. Il faut dire que la cette guerre aura marqué à jamais les tempéraments.

Avec cette ironie et cette tendresse qui lui sont si particulières, Doisneau revisite les lieux, les jeux, les ambiances d'après-guerre, à travers le regard de l'enfant devenu déjà grand. Le texte de Cavana, sans fioriture, témoigne d'une France marquée, profondément populaire, en reconstruction.

Les photos, nous les connaissons tous et, néanmoins, on se surprend à les redécouvrir à chaque coin de page ; l'expression est sauvage, intense, et l'instant, cristallisé, devient éternité... on en deviendrait presque nostalgique d'une époque révolue et qui résonne néanmoins dans les âfres de notre mémoire collective.
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Robert Doisneau (1912-1994) est un photographe français, parmi les plus populaires de l'après-guerre. Il fut, aux côtés de Willy Ronis, d'Edouard Boubat, d'Izis et d'Emile Savitry l'un des principaux représentants du courant de la photographie humaniste française. François Cavanna (1923-2014) est un écrivain, journaliste et dessinateur humoristique français.
Les Doigts pleins d'encre, livre de photos, date de 1989 pour sa première édition.
Quelle bonne idée que d'avoir associé Doisneau et Cavanna pour réaliser cet ouvrage – en fait, comment pouvait-il en être autrement ? le thème du livre, l'enfance et plus particulièrement les gamins d'une dizaine d'années, dans les salles de classe ou la cour de récréation, à moins que la cloche de la délivrance ayant sonné, ils ne courent dans les rues et les terrains vagues, se livrant à ces jeux qu'on joue à cet âge. A noter qu'il n'y a que des garçons en classe (écoles non mixtes à l'époque) ou même à l'extérieur… le photographe sait rendre à merveille, dans ce Noir & Blanc magique, l'innocence des gosses. Leurs yeux comme leurs attitudes exprimant la joie, la perplexité, la concentration, la malice. Pour accompagner ces documents – qui se suffisent à eux-mêmes en vérité – Cavanna a écrit un court texte, quelques notes ou réflexions, toujours teinté d'humour et plein d'empathie. Ces deux-là savent y faire pour raviver nos souvenirs et entretenir notre nostalgie.
A chaque fois que je feuillette ce livre, et très souvent quand je tombe sur une photo de Doisneau, je l'examine avec beaucoup d'attention, persuadé que je vais m'y reconnaitre. Ces clichés d'école, me rappellent mon enfance à Paris au coeur des années 50 : la façon dont les mômes sont vêtus, la salle de classe avec les pupitres en bois et l'encrier en faïence, la cour de récré et nos jeux de billes ou autres etc. Tout cela me parle car tout cela je l'ai vécu. Au choc des photos de l'un, le poids des mots de l'autre font de ce recueil photographique, un quasi album photos de famille. Si je ne me retenais, j'en aurais la larme à l'oeil…
La seule critique que je pourrais avancer, c'est l'absence de renseignements concernant les photos. Pas de dates de prise de vue, ni d'indication de lieux, les curieux devront tout comme moi faire leurs propres recherches sur Internet. C'est dommage.
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