Cette nuit, au pas lent des méharis, la caravane des pèlerins cheminera quelque part au pays des songes, où prend vie la foi des rêveurs,
Dans leurs mains, le chapelet de l'univers duquel le reflet d'une perle céleste illuminera leur route, et par laquelle, je viendrai à toi.
Je n'interrogerai pas la femme mais l'ange qui habite secrètement au fond de ton être, auquel je ferai allégeance pour être soumis à tes caresses,
Et tels des vagabonds lunaires, nous nous abreuverons ensemble à la source du destin qui, merveilleuse, continuera à bruire pour enchanter le désert...
Si la foi est un battement d'ailes, l'amour est ce qui lui permet de prendre son envol.
Et mes doigts gondolaient sur ta longue crinière noire aux reflets d'argent, telles les rames d'un vaisseau humant les embruns marins à chaque fois qu'elles s'apprêtaient à replonger dans les profondeurs des canaux phéniciens.