On pourrait donner cinq étoiles à "Une tempête" pour sa pertinence vis-à-vis d'un débat sur le racisme et colonialisme qui était très actuelle en 1969 quand on a monté cette pièce pour la première fois en 1969. Je le donne, cependant, seulement deux étoiles, parce que sa valeur littéraire est nulle.
L'idée de base a été bonne.
Césaire voulait créer une nouvelle version de la "Tempête" afin de démontrer que le racisme n'existe pas seulement dans notre société mais aussi dans notre littérature. On peut dire la même chose sur l'antisémitisme, l'homophobie, le misogynie et bien d'autres chose que l'on voudrait éliminer de notre culture. Pourtant, le fait que la critique soit bonne ne veut pas dire que l'oeuvre littéraire l'est.
Le quatrième de couverture avertit bien le lecteur: "Adaptant pour un théâtre nègre,
La Tempête de
Shakespeare,
Césaire le merveilleux pour mieux surgir le chant de la Liberté". Effectivement le ton de
Césaire est entièrement polémique. Miranda ne prononce pas le mots célèbres de la pièce de
Shakespeare: "Que le genre humain est beau ! O glorieux nouveau monde, qui contient de pareils habitants ! " (Acte V, Scène I)
"Une tempête" de
Césaire n'est qu'une parodie dérisoire de la grande pièce de
Shakespeare mais il est toujours actuelle. En plus elle est courte et efficace. Je suis certain qu'un bon metteur scène avec une bonne distribution pourraient en faire un excellent spectacle au théâtre.