Réécriture anticolonialiste de la pièce de
Shakespeare, cette oeuvre met en relief les rapports de Prospero et Caliban : le maître blanc, l'esclave noir.
On y retrouve également Ariel l'enchanteur, esclave de sa condition.
Véritable mise en abîme de la pièce originelle, le poète créole et fondateur de la négritude (concept en réaction à l'oppression culturelle du système colonial français), apporte un éclairage nouveau.
On identifie clairement à travers les personnages, Caliban à
Malcolm X, toujours prêt à recourir à la violence alors qu'Ariel symbolise le très célèbre Luther King, souhaitant s'émanciper sans déchaînement.
Cette pièce réduite à trois actes au lieu de cinq, peut se lire seule comme je l'ai fait, même si je pense qu'on en apprécie moins les subtilités, sans en connaître l'oeuvre initiale.