Jean-Paul Chabrol s'intéresse à un événement qui s'est produit à la tombée de la nuit, à Anduze, le 23 novembre 1692. Un consul de la ville, Antoine Lambert, est assassiné. Son meurtrier, Antoine Gavanon dit La Vérune, réussit à prendre la fuite. La Vérune racontera, à sa façon, cet événement 30 ans plus tard. Il subsiste en outre des dépositions et des interrogatoires de certains protagonistes que
Jean-Paul Chabrol a pu étudier, afin d'élucider les faits, mais aussi de montrer ce que ceux-ci révèlent. Antoine Lambert est un bourgeois issu d'une famille protestante; mais, après la révocation de l'édit de Nantes, il abjure et se met, appâté par les récompenses, à persécuter ses anciens coreligionnaires. Ce soir là , après avoir entendu du bruit dans une maison de la ville, il crut surprendre une assemblée clandestine. Son meurtrier, qui s'en échappait, est un paysan, un tireur de soie. Comme il a refusé d'abjurer, il mène la vie d'un fugitif et devient l'un des compagnons de François Vivens, un prédicant. Déjà condamné, il avait pu s'évader de prison. Une fois encore, à partir d'événements oubliés,
Jean-Paul Chabrol nous plonge dans l'histoire tourmentée des Cévennes sous le règne de
Louis XIV.