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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'auteur de Texaco tire parti du lyrisme pour dénoncer la précarité, et à travers elle, l'antique mouvement des migrations. « L'insidieuse barbarie » est ici circonscrite au monde contemporain et occidental, par son terme géographique, l'Europe, et par ses causes, « le paradigme du profit maximal » et « la paix néolibérale ». La solution viendrait de la Mondialité, « écosystème de la relation universelle non anthropique » par opposition à la mondialisation, et d'autres entités majuscules mal définies : la Relation, l'Ouvert, l'Autre, les Lieux. On le voit, le discours hésite entre l'assurance poétique et la tentative d'analyse.

On trouve ici de belles phrases : « Islamophobie insécurité identité immigration… sont des mots tombés monstres ! » (p 16), « La vocation d'une Nation est ici d'accueillir toute la misère dont la rendent comptable son expérience, son ampleur fondatrice, sa décence historique ! » (p 63), « Tout déverrouiller en soi pour mieux ouvrir en nous le sanctuaire de l'humain, c'est notre liberté » (p 65). On y trouve aussi des formulations obscures « L'assomption de la personne dans l'individu libère une multiplicité interne qu'il faut aussi relier relayer relater… » (p 95), « Aucune clôture ne saurait contester le réel, ni invalider le passage du vent, l'envolée des oiseaux, les dégagés de l'esprit et des grands sentiments » (p 110). « On ne démondialise pas l'humain. On ne saurait l'éjecter de la mondialité ! Avec humilité, bienveillance, éclats poétiques et créativités, on ne peut que lui organiser une aisance planétaire multi-trans-culturelle » (p 118).

Il faut combattre « les mots tombés monstres » et le poète y a sa part. Un autre combat est nécessaire, dans la pédagogie et le respect de la hiérarchie des droits, avant d'aborder la complexité démographique, économique et culturelle des flux migratoires. Je ne crois pas que la « Déclaration des poètes », les 16 points en forme de manifeste qui concluent le livre, soit d'un grand secours en dehors d'un cercle amical.

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Cet ouvrage est un réquisitoire contre le capitalisme et la mondialisation et un plaidoyer en faveur d'une mondialité basée sur la bienveillance entre les peuples, sans distinction d'origine, de culture, de langue et de religion.
De mon point de vue, la compréhension de ce brillant exposé est rendue difficile par l'emploi de tournures de phrases complexes et un peu trop alambiquées. Revêtant les aspects d'une doctrine, le discours tenu par l'auteur est hautement (pour ne pas dire exagérément) philosophique et nous fait miroiter une vie et un avenir meilleurs dans un monde où l'imaginaire relationnel, fondé sur l'accueil inconditionnel de tous les migrants et leur libre circulation, prendrait le pas sur le consumérisme à outrance, basé sur l'individuation, et le « barbarisme » du « tout-profit ».
Patrick Chamoiseau, Edouard Glissant, Michel Agier, et bien d'autres, militent pour l'ouverture des frontières aux migrants, et à ce titre, ils ne sont plus de simples humanistes mais des utopistes, de doux rêveurs qui se comportent en véritables démagogues. Ils possèdent le don de transformer leur idéologie en conviction, ils cherchent à influencer, voire à endormir les esprits les plus naïfs, en mélangeant la réalité avec l'illusion, le rationnel avec l'irrationnel, l'ordre avec l'anarchie et la vérité avec le mensonge. La déclaration des poètes détaillée à la fin du livre à la manière de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, est une preuve supplémentaire de la démagogie et de la politisation des propos tenus par l'auteur.
Je pense que Patrick Chamoiseau fait partie des bisounours de l'humanité et de la mondialité, il joue sur la corde sensible des sentiments mais a oublié de redescendre sur terre… A cette bien-pensance dont les desseins sont plus politiques qu'humanitaires, je dis : non, tout le monde n'est pas beau et non, tout le monde n'est pas gentil et oui, il faut contrôler les flux migratoires aux frontières et oui il faut expulser, sans délai, les étrangers qui font l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Plus d'impunité pour les terroristes, les voleurs, les agresseurs et les violeurs résidant clandestinement sur notre territoire. « La France ne peut pas et ne doit pas accueillir toute la misère du monde » !
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