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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Mais il se peut que je sois parti à la découverte de moi-même. »

J'aime beaucoup Dan Chaon, gardant notamment le souvenir ému d'un petit-déjeuner partagé à Vincennes ; mais je n'aime pas du tout les dystopies. C'est vous dire le dilemme au moment d'attaquer Somnambule, son dernier livre traduit par Hélène Fournier.

Il s'appelle Will, mais aussi Bill, Liam, Bear ou Barry. Au fil des ans, pour devenir invisible et indétectable dans une société où règne la reconnaissance faciale via les drones, caméras et autres IA, il a appris à ne plus laisser de traces.

Cet anonymat est bien pratique pour exécuter sans sourciller les basses tâches confiées par le consortium mafieux qui l'emploie. Jusqu'à ce qu'un de ses téléphones jetables sonne et qu'il se découvre une fille biologique. Et peut-être même 167 autres enfants…

Même dystopique, l'embarquement dans ce road-movie noir à travers les États-Unis s'avère plutôt plaisant, Chaon distillant les éléments de sa trame dans une construction habile et rythmée. Il dévoile peu à peu son personnage fracassé, revenu de tout, revenu de loin.

« Il n'est pas impossible que, par le passé, j'ai été diagnostiqué comme psychotique ou psychopathe, mais ça fait un moment, je crois, que je maîtrise la situation. »

Dans un monde devenu inhumain, il parvient à créer et développer une émotion réelle entre Will et sa fille Cammie, ou entre Will et son chien Flip, dernier compagnon à la fidélité éprouvée.

Malheureusement, le livre finit par se perdre et part un peu dans tous les (mauvais) sens, comme si Chaon ne savait plus quoi faire avec son histoire ni comment la clôturer. Un changement de ton et de rythme qui surprend…

Pas de quoi en faire une déception car la « patte » Chaon reste présente dans la majeure partie du livre et retrouver cet auteur rare reste toujours un grand plaisir.
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Je me suis jetée sur ce livre de Dan Chaon, dès son arrivée dans ma boite aux lettres, tant j'avais aimé son précédent « Une douce lueur de malveillance ».
Un grand merci aux Editions Albin Michel Terres d'Amérique pour leur confiance renouvelée.

À bord de son camping-car fait sur mesure, qu'il appelle « L'étoile du Berger », Will Bear sillonne l'Amérique du Nord au Sud, et de l'Est en Ouest, accompagné de son chien Flip, un pitbull traumatisé par des mauvais traitements. Ils se comprennent d'un seul regard.
Will Bear, ou Wilton Baird, ou un de ses neuf pseudonymes, est un mercenaire, homme de main, homme de transports, lorsqu'on ouvre le livre il vient de capturer un jeune Philippin qu'il doit « livrer » à un « bénéficiaire », un client d'une des entreprises qui l'emploie. D'autres fois, il a juste un homme à éliminer, ou des nouveaux nés à amener aux acheteurs. Malgré ce travail assez horrible, Will, la cinquantaine, cheveux longs et petite bedaine, semble vivre la chose facilement, en compartimentant les choses, et en prenant sa microdose de LSD tous les jours, et en fumant joint sur joint. Dans un petit baquet près du siège conducteur, il a neuf téléphones intraçables, chacun étiqueté à chaque pseudo qu'il emploie. Il connait les routes et ses dangers, les pluies acides, les pluies d'eau pleines de lave, les nuées d'insectes, et surtout les caméras omniprésentes. Et les robots des bords de route, et surtout les drones géants équipés de caméras surpuissantes.
Will se méfie de tout et de tout le monde, il n'a même pas d'identité légale, sa mère ne l'ayant pas déclaré à sa naissance.
Un beau jour, ses téléphones intraçables se mettent à sonner, l'un après l'autre, et c'est une voix féminine qui l'appelle. Une voix qu'il ne connait pas. Il jette le premier téléphone par la fenêtre, puis le deuxième, presque tous, il a peur d'être repéré. Finalement il répond, et sa correspondante l'informe qu'elle est sa fille biologique. Elle veut faire connaissance, et elle dit qu'il peuvent s'entraider. Will raccroche.

Comment est-ce possible ? Une fille « biologique »? Comment l'a-t-elle retrouvé, comment a-t-elle trouvé tous ses numéros de téléphone portables, lui qui est si précautionneux ? Lui qui se cache des caméras et des espions, de la police? Lorsqu'il se rappelle qu'il a vendu son sperme et son sang lorsqu'il était sans le sou vers ses vingt ans, il s'interroge : il avait pourtant brouillé les pistes sur ses papiers d'inscription …..

Au fur et à mesure de ses échanges téléphoniques avec sa soi-disant fille, qu'il apprécie de plus en plus, il s'attache à elle, et ses angoisses le reprennent : il se rend compte qu'il est repéré par beaucoup de gens…

La première partie du roman est attachante, avec cet homme déglingué dans ce monde déglingué, mais ensuite, lorsque les secrets apparaissent, le monde s'obscurcit. Mon cerveau aussi. Alors entre ses nombreux patrons ou commanditaires, ses nombreux enfants putatifs, les histoires d'ADN et de gens qui le veulent, ou qui le veulent mort, là j'avoue que mon cerveau a rendu les armes. Je suis loin d'avoir tout compris, on n'est plus dans le road trip, le ton a changé, le rythme, et l'ambiance. Je n'ai pas accroché à la deuxième moitié du roman. Et je m'en veux, mais c'est comme ça. J'ai mis du temps à le terminer, sans plus aucun plaisir de lecture. Dommage…

Ma note : 2,5 sur 5
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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Will Bear, sillonne le routes de l'Amérique avec son chien Flip, en remplissant des missions diverses dont on perçoit peu la nature. Qui est'il, d'où vient t ‘il, pour qui travaille t'il ? Cela n'est pas clair, et les fréquents retours en arrière de la narration pourtant censés livrer des indices au lecteur sont insuffisants et le flou persiste. La première partie bien rythmée est attrayante et prometteuse mais l'histoire s'enlise tellement, que connaître la fin n'intéressera pas le lecteur.
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