S'inspirant d'un fait divers réel, l'auteur a pris des libertés pour nous raconter l'histoire de
Bandit, un cinquantenaire candide, facilement influençable mais terriblement attachant.
Très tôt, on lui a donné ce surnom à l'école et depuis, tout le monde l'appelle ainsi. Il vit dans le même village depuis toujours. Il s'est installé dans des caravanes, une avec sa chambre pour la nuit, une autre, son salon/cuisine pour le jour. Il est toujours prêt à rendre service à ses amis ou à son entourage et mène une vie tranquille, à consulter régulièrement son atlas, cadeau de son père adoptif d'il y a quelques années, et en faisant part de sa passion à son entourage proche.
Un jour, il fait la rencontre de Mimsy, une fille particulièrement excentrique lors d'un accident de voiture, dont Mimsy et son compagnon « l'espagnol » sont tous les 2 victimes.
Bandit va les sortir de la voiture et les emmener au bar du village, qui fait également office de l'hôtel du coin. Bien vite, Mimsy a des projets : elle veut acheter une maison à retaper près de chez
Bandit et s'installer avec son compagnon.
Hypnotisé et attiré par Mimsy,
Bandit va finir par accepter tout ce que lui dit Mimsy mais aussi ce qu'il faut faire pour lui rendre service et en particulier faire une grande part des travaux de grande envergure pour la maison. Elle va faire en sorte qu'il s'éloigne de ses amis en les critiquant et en le gardant très souvent auprès d'elle.
Méfiant mais pas trop,
Bandit va être pris dans un tourbillon : il va avoir des idées noires, il va perdre des proches, ce qui va faire lui faire perdre pied. Là encore, il fait confiance et se laisse entraîner.
Avec un ton humoristique, et un brun naïf, à l'image des pensées de
Bandit, l'auteur nous fait prendre de la distance sur l'histoire et ne s'épanche pas sur l'emprise de Mimsy sur
Bandit. le roman ne tourne pas seulement autour de ces 2 personnages, comme pour mettre en valeur le caractère de
Bandit : fidèle en amitié, loyal, gentil, toujours bienveillant à l'égard des autres sauf quand il ne les estime pas honnête.
On pourrait dire que cette histoire est en partie racontée avec froideur face à ce que
Bandit vit. Mais l'histoire nous est raconté de sorte à ce que le lecteur soit forcément attaché à
Bandit. Et c'est d'autant plus mis en valeur qu'à la fin du roman, on comprend mieux l'enjeu du tout premier chapitre, celui qui raconte en détail la fin de cette histoire. L'injustice est bien au centre de ce roman.
Je remercie les éditions Robert Laffont, collection
La Bête Noire pour cette lecture.