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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelle belle réédition, et peu onéreuse en plus! S'offrent à nous deux versions, la plus récente illustrée ( superbement) par Georges Braque, la plus ancienne, première ébauche, annotée et corrigée par le poète est accompagnée de collages de Jean Arp. En comparant les deux, il est intéressant de voir les changements apportés par René Char, surtout dans la présentation des textes.

Mon premier contact avec le poète, à travers le recueil " Fureur et mystère "avait été difficile, je n'avais pas vraiment réussi à entrer dans son univers. Très différente a été ma découverte de "Lettera amorosa", titre faisant écho à un des "Madrigaux" de Monteverdi.

Des textes clairs et puissants, adressés à la femme aimée , nommée à la fin du recueil, Yvonne. Des textes en prose , certes, mais imprégnés d'une poésie évidente, en mots simples et subtils à la fois. Des élans amoureux qui touchent en plein coeur.

Certains phrases, déclarations si vives, sont connues, comme:

" Je ris merveilleusement avec toi.
Voilà la chance unique."

Il a vraiment l'art de la formule qui claque, nous éblouit. Rien qu'avec des expressions authentiques.

L'ensemble m'a beaucoup plu, et m'a permis de me réconcilier avec l'auteur. Et j'en suis heureuse! De plus, poésie et peinture s'harmonisent à merveille...

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Il est des oeuvres poétiques dans lesquelles l'accès est immédiat et d'autres qui ne se laissent pas facilement aborder. La poésie de René Char est pour moi de la seconde sorte. Quelques tentatives m'avaient laissé sur le bord du chemin. Je ne trouvais pas de fil conducteur, les images se bousculaient sans ordre et sans attrait.
Cela a un peu changé avec ce beau petit recueil. le fil conducteur est donné: ce sont des poèmes à une femme aimée et absente. Ils sont publiés en deux versions, l'une éditée et l'autre manuscrite et raturée; ils sont enluminés par deux artistes: fleurs, feuilles et oiseaux de Georges Braque, et formes ondoyantes de Jean Arp.
Et les images poétiques prennent vie et sens. Non que les illustrations éclairent le sens, mais elles ajoutent une sorte d'interlocuteur bienveillant qui aide, on ne sait comment, à la compréhension.
Peut-être est-ce le début d'une rencontre plus réussie.
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"Amants qui n'êtes qu'à vous-mêmes, aux rues, aux bois, et à la poésie ; couple aux prises avec tout le risque, dans l'absence, dans le retour, mais aussi dans le temps brutal ; dans ce poème il n'est question que de vous ». C'est par cette belle dédicace que s'ouvre Lettera Amorosa, cette lettre d'amour inspirée à René Char par un des plus beaux madrigaux de Claudio Monteverdi.

Un petit recueil où les textes, les mots, sont comme restés sur les berges d'une rivière, d'une eau calme où viennent se refléter les peintures, les dessins aux nuances simples et douces.
Comme en réponse silencieuse, les peintures de Georges Braque (La Lettera amorosa, 1963), les papiers de couleurs découpés et collés de Jean Arp (La Guirlande terrestre, 1953) composent avec l'écriture resserrée et fragmentaire de René Char un poème d'amour en devenir, un poème en incessante quête d'harmonie.
Dans ce court recueil, c'est le verbe aimer mis en mots, tout enluminé de belles variations.
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D'abord, c'est un beau livre. Pas un de ces livres décoratifs que l'on offre parfois, à court d'idées, de ces livres que l'on feuillette une fois, trop gros, trop lourds, trop clinquants. Non, celui-ci est beau, maniable, textes en harmonie avec les reproductions de Georges Braque et de Jean Arp. Des couleurs, des dessins, et des textes . Je n'y ai rien compris, puis j'ai entendu la poésie, puis j'ai écouté la voix de René Char. Puis j'ai entendu le chant d'amour. Et j'ai lu, relu, regardé, admiré, rêvé, tourné et retourné les pages. Moi qui ne suis pas familière de la poésie, je l'ai laissé me toucher, me parler. C'est comme ça, parfois, une histoire d'amour qui commence.
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J'ai lu ce livre dans le cadre d'un défi Babelio (Méli-mélo 2015): je devais lire un recueil évoquant la nature. J'ai choisi celui-ci pour deux raisons: j'apprécie les textes de René Char d'une part, et d'autre part parce qu'il est court. Ça y est je l'ai dit, c'est indigne, soit. Néanmoins, j'aime lire des poèmes mais je déteste lire des recueils in extenso: la poésie, je ne la lis pas comme je lis des romans; je picore par-ci par-là, du coup, je lis plutôt des anthologies. Les recueils que j'ai achetés n'ont pas tous été lus entièrement; certaines pages sont plus lues que d'autres.
Lettera amorosa est un long poème et non un recueil. Certains passages m'ont transportée, d'autres m'ont laissée perplexe. Mais je n'ai aucun regret de l'avoir lu; après l'avoir rendu à la Médiathèque, je me l'offrirai pour pouvoir y picorer certains passages au fil du temps.
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Plus qu'une lettre, un chant d'amour !


Ce recueil présente la version définitive de « Lettera amorosa » rédigée en 1953 illustrée par des lithographies de Georges Braque en 1963. Vient ensuite la première, celle de 1952, illustrée de collages de papiers couleurs et de découpages parfois peints à la gouache par Jean Arp et intitulée « Guirlande terrestre ». Les deux artistes ont plus interprété et sublimé le poème que réalisé une illustration de celui-ci.

La première version est publiée en pages manuscrites ce qui permet au lecteur d'appréhender le travail du poète sur la forme et le fond pour aboutir à la seconde édition.

Nous ne connaissons pas la destinataire de cette lettre ; le poète la désigne par le mot « iris » ; il interroge l'amour qui les lie et lui rend hommage en un texte lyrique dans lequel les paysages de la Provence sont le reflet à la fois de la présence de l'être aimé et de leur séparation.

Art et poésie se marient pour offrir au lecteur un recueil de grande qualité que le format de poche réussi à conserver magnifiquement.
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