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Livre reçu dans le cadre de l'opération « Masse Critique » de Babelio dont je remercie les organisateurs ainsi que les éditions mentionnées.
Es Vedrà est une île rocheuse située à deux kilomètres de la côte sud-ouest d'Ibiza.  Elle est si petite (un demi-kilomètre carré dont le sommet culmine à 380 mètres d'altitude) qu'elle s'entoure de nombreuses légendes et de magie.
Pour commencer, il y a la légende d'Ulysse à laquelle le titre (Les Sirènes...) et l'auteur font précisément allusion : « Les Ibicencos prétendent que les Sirènes auxquelles Ulysse a échappé à son retour de Troie se planquaient à Es Vedrà, une île rocheuse en forme de pyramide aux pentes abruptes et à la beauté magnétique qui plonge dans la méditerranée (...)» (p 34), et qui serait proche de la cité engloutie de l'Atlantide.
Juan est DJ. Il va fêter son quarantième anniversaire au moment où un black-out et une intermittence auditive le force à prendre du repos, et du recul. Il quitte Ibiza pour un petit village du sud de l'Ardèche, cherchant à soulager ses acouphènes avant que ses doutes n'apparaissent. Juan n'a pas résisté aux sirènes, il ne s'est pas bouché les oreilles comme les marins de l'Odyssée. L'arrêt est donc brutal après vingt ans d'excès de décibels, de sexe, d'alcool et de drogues en tous genres. Tom Charbit nous fait ainsi survoler ces années de fête incessante, rythmées par la musique électronique, la vie non-stop des nuits blanches et des décalages horaires, le surmenage qui monte à la tête et qui rend fou (p 314) pour qui ne s'attache pas, comme Ulysse, au mat de son bateau. Juan a vécu la magie mais en paye le prix fort.
Le ton humoristique de l'auteur nous entraîne dans un mouvement narratif fluide et décontracté, troublant grâce à une acuité sans concession. le langage foncièrement contemporain aux accents de familiarité orale teintée d'impudeur décomplexée et des gros mots d'usage courant reflète bien le parler du milieu et son principe de base : « Rien n'est bien grave, tant que le fric continue de rentrer » (p 36). le vocabulaire s'assagit dans la dernière partie du roman lorsque la vie de Juan prend un virage décisif. le cynisme et la désinvolture ne sont jamais loin d'une autodérision qui mûrit devant un bilan cruel et de nouvelles responsabilités.
Pour terminer, on se rappelle la fable De La Fontaine, "La cigale et la fourmi" et le mythe de "Peter Pan". Confrontés nous-mêmes aux conséquences de la vie et à son absurdité, parfois, Les Sirènes d'Es Vedrá, situé dans les années 2015, nous replonge dans cette période barbare de l'histoire européenne et plus particulièrement parisienne, ainsi que dans nos démons et dans nos chimères.
Le « petit bouquin bien cinglant sur le monde de la nuit […] une sorte de chronique sous acide qui lèverait le voile sur les coulisses » (p 110) sera finalement écrit (p 332) - la preuve en est -, mais pas par un prête-plume (p 312).
anne.vacquant.free.fr/av/
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Babelio, qui n'y est pour rien et que je remercie à nouveau, m'a cette fois emporté dans un no interest's land que seule l'honnêteté m'a conduit à lire jusqu'au bout. Vous intéressez-vous à vingt ans de la vie d'un DJ en ces années 2000? D'Ibiza à Berlin en passant par Rio ou Milan? Avec son cortège de drogues présentées comme relevant de la norme la plus normale, égrené par l'auteur Tom Charbit, en termes qui pour la plupart m'étaient inconnus? Si oui Les sirènes d'Es Vedra méritera peut-être votre visite et ce sera votre droit. Ce sera le mien de ne pas aimer ce roman terriblement branché et froid comme la mort, d'une tristesse assez lamentable. Charbit est céramiste en Ardèche, pourquoi pas? La description du monde de la nuit, enfin la nuit de certains, m'a laissé de marbre. Il faut pour entrer dans un livre un minimum d'empathie avec les personnages. Ca arrive y compris avec des criminels dans les polars par exemple. Et là c'est tellement loin d'être le cas. Toute la première partie revient sur sa vie de zombie de la musique, avec un vocabulaire qui ne m'est pas accessible. Question générationnelle sûrement.

Ca ne s'arrange pas vraiment quand Juan Llosa décide de poser ses valises dans un village cévenol. Et le voilà qui vient en aide au monde rural forcément un peu zadiste, un peu écolo. Ca c'est de l'anticonformisme, n'est-ce pas? Lequel consiste essentiellement à picoler et inhaler. Je n'aime pas du tout non plus la façon dont les relations hommes femmes sont décrites. Il y a beaucoup de romans où je n'aime pas tout. Dans Les sirènes d'Es Vedra je n'aime rien. Leur insulaire chant, je le laisse à qui veut. Ce roman sera prochainement abandonné sur un banc de l'un de mes chers jardins publics. de perché, en littérature, je n'aime que le Corbeau ou le Baron. Comprenne qui pourra, ou qui l'aura lu.

Mais je suis injuste. le double préambule du roman est très bien, quatre lignes de la chanson la plus connue de Woody Guthrie, This land is your land. Et la citation de L'odyssée sur les Sirènes.

P.S. Ces lignes ont été rédigées aux trois quarts du roman. Il se trouve que la dernière partie du livre que je ne divulgâcherai pas, je l'ai trouvée très belle, très émouvante. Les circaètes et les aigles de Bonelli dans le ciel ardéchois. Il fallait que ce soit dit. Un DJ serait donc un être humain. Et le banc public pourrait patienter.
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Voici une nouvelle masse critique sauvage, pour le premier roman de Tom Charbit, je suis ravi d'être choisi parmi certains privilégiés pour découvrir Les sirènes d' Es Vedrà et en faire une critique, je remercie Babelio et les éditions du Seuil, c'est toujours agréable d'ouvrir son horizon à des auteurs inconnus et des proses que vous n'avez pas forcément choisies, le pouvoir de la lecture est si magnétique qu'il vous aimante vers des cieux incertains pour toujours enchanter votre curiosité. Tom Charbit mène une vie de céramiste, s'installe en Ardèche, avant d'avoir enseigné la science politique et la sociologie sur Paris, ce premier roman semble avoir la personnalité intime de l'auteur, son personnage se retrouve isolé dans un village Ardéchois pour une retraite sanitaire et psychologique, son passé s'écoule comme l'itinéraire tumultueux d'un enfant prisonnier des nuits électronique ou coule à flot les Fleurs du mal sans oublier la critique sociétale douce et amère qui l'entoure, avec une certaine touche d'humour.
Le style d'écriture est simple, à la première personne, une prose directe, une langue orale couchée sur une feuille blanche pour une fluidité de la lecture, une littérature un peu simple, presque fainéante, manquant un peu de créativité, mais l'intrigue respire cette expression écrite intime pour oublier la facilité de l'auteur, nous sommes aspiré par la narration et les errements de notre DJ, pour presque s'identifier à lui et ressentir ces émotions diverses qui l'assaillent.
La temporalité du livre oscille entre le présent, celui où Juan Llosa, - Jean de son vrai prénom, Juan étant le prénom de son grand-père d'origine Catalan -, DJ internationale, mixant aux quatre coins du monde, dans les plus grands Clubs depuis vingt ans, se retrouve dans une maison prêté par un ami , dans un petit village d'Ardèche, balayé par le mistral, pour se reposer, il a des acouphènes, des pertes d'audition, un comble pour un DJ. Cette retraite permet à Juan de ne pas oublier sa vie, sa famille, le passé qui resurgit, des rêves l'assaillent, des ébauches de roman s'invitent dans le récit de cet homme, les villageois de leurs histoires vont aussi donner de l'épaisseur à cette vie Ardéchoise, Tom Charbit entrelace parfaitement ces différentes proses, invitant le lecteur à une multiple lecture ou transpire la vision de l'auteur sur son personnage et la sienne.
Le titre du roman Les sirènes d' Es Vedrà, fait référence à la mythologie grec, celle d'Ulysse et des chants des sirènes, cette légende où Ulysse ne se prive pas de ces chants, préférant s'attacher au mat de son bateau, pour de délecter de cette musique envoutante et mortelle, pendant que ses marins avaient des bouchons de cire dans leurs oreilles, Tom Charbit fait l'analogie avec Juan, ce DJ devenant presque sourd par passion musicale de son art, ou par faiblesse aussi.
Il y a une critique sociale de notre société qui sommeille dans ce roman, en sourdine l'agriculture et ces lobbys ou Gisèle Bienne la dénonce dans son magnifique livre La malchimie, Michel Houellebecq dans Sérotonine aussi, la vie artificielle urbaine s'étouffe dans le vénale, l'argent prédomine au profit de l'humain que notre personnage principal prend conscience dans la communauté rurale qu'il côtoie timidement au début, maladroitement au supermarché du village, dans le café ensuite où la langue se dilue sous les tournées successives, chacun raconte l'histoire du village, celle de l'Ardèche, son côté historique de résistance, un passage amusant et ludique, surement caricaturale mais qui définit bien une région en rébellion, hors du temps du libérale, une vie fraternelle où l'humain est au coeur, cette joie naturelle de rencontrer l'autre ! Cette résistance contre le gaz de schiste embarque Juan dans une histoire Ardéchoise, semblable à l'histoire de cette région, la lutte contre l'exploitation de cette terre sauvage et hostile à toute intrusion étrangère.
Tom Charbit à travers ses personnages narrent un Paris, qui se meurt dans une bourgeoisie aisée qui eux seul peuvent y loger, les classes populaires la désertent en s'éloignant du coeur de la ville, pour sa banlieue de plus en plus éloignée, la diversité des quartiers s'estompent pour une vitrine galvaudée, d'ailleurs Juan parle d'une ville de cinglés, sans oublier cette notion de fête qui prime par l'argent investit que par le plaisir d'être ensemble, au contraire des habitants du village où réside notre D.J en convalescence, notre auteur brosse un portrait amère de notre société et se laisse envahir par la vie rurale, de l'Ardèche, son paysage aride, vestige de hautes montagnes érodées par le temps, ces anciens volcans, les cigales, le mistral, et cette douceur de vivre, de ce « paysage tranquille et apaisé préservé des horreurs et de la violence du monde »
Ce roman est un comme un torrent qui coule dans ce paysage Ardéchois, Juan va au fil des eaux subir les courants contraires, les chutes et les calmes plats d'une eau verte et limpide, nous nous laissons emportés par les flots qui souvent ont beaucoup de remous, je vous laisse découvrir l'histoire de cet homme et des ces amours contrariés.
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Après 20 années passées derrière les platines, dans les clubs et festivals de musique électronique du monde entier, la longue fête touche à sa fin pour Juan Llosa. Souffrant d'acouphènes et de perte partielle de l'audition, le quarantenaire ne parvient plus à assurer ses sets. On lui conseille de se retirer dans un endroit calme pour se reposer. Ce sera l'Ardèche ! Mais comment redescendre sur terre quand on est resté perché durant tant d'années ?

Le style de l'auteur m'a de suite convaincue. Pourtant, Juan n'est pas un personnage attachant : il juge les gens, il peut se montrer très désagréable, il agit parfois comme le dernier des imbéciles,... Malgré tout, je trouve ses réflexions intéressantes et j'aime sa manière de parler. On est ballotté entre des anecdotes sur le passé de Juan (des années d'excès en tous genres) et ses tentatives de rééducation à une vie plus simple, ce qui crée un sacré décalage ! Il y a finalement peu de rebondissements... jusqu'à la dernière partie du roman,

"Les sirènes d'Es Vedrá" est un roman surprenant, éloigné de l'image qu'on peut s'en faire en lisant le résumé. Nul besoin d'être un clubber ou un party animal pour l'apprécier !
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Juan Llosa est un célèbre DJ à la mode, qui écume les soirées d'Ibiza à Miami en passant par Mexico et Paris. Un rythme effréné, une vie nocturne débridée, faite de musique, d'avion, de sexe et de drogues. Mais ça, c'était avant, avant les acouphènes répétés, douloureux et insupportables, avant que son médecin ne lui intime l'ordre d'arrêter son activité pour protéger sa santé. Arrêter complètement après vingt ans passés derrière les platines. Un tournant de vie à quarante ans. Il quitte tout un beau jour et s'installe dans une maison d'un petit village ardéchois, seul.

Les sirènes d'Es Vedra, ce sont à la fois ces illusions de excès de bonheur et d'argent facile qui l'ont mené à travers le monde, mais aussi ces sifflements intenses, ces acouphènes pour lesquels il rêve d'un remède immédiat, de cire pour boucher les oreilles à la manières de l'équipage d'Ulysse.

Ce roman est magnifiquement écrit, c'est un flot incessant, une vague de récit qui nous emporte, et un livre qu'on ne veut plus lâcher. Un souffle puissant. On ressent vraiment ce vertige qui l'emporte, qui le fait s'échouer sur cette rive, penser, souvent revivre ses souvenirs, parvenir à tisser de nouveaux liens, et en renouer d'autres qui s'effilochaient.

Extrait :

"Un DJ qui devient sourd comme un pot, c'est simple, ça ne fait plus recette. C'est pire que ça: c'est pas glamour. Une cure de désintox, passe encore, ça fera toujours marrer ceux qui sont juste un poil moins cramés, et comme on peut imaginer un come-back, ça pourra même alimenter la légende. Les rock stars nous font déjà fait le coup mille fois. Dans les années soixante-dix c'était d'ailleurs devenu à la mode : tout musicien digne de c'est nom se devait d'être monter sur scène totalement défoncé et faire sa petite overdose à un moment ou à un autre."

C'est aussi une histoire d'amour, d'amours, Juan ayant eu une multitude de conquêtes , gardant langoureusement le souvenir d'Ana, vivant une nouvelle belle aventure avec Marion en Ardèche. Oui mais voilà, la vie n'a pas fini de lui en faire voir à lui, le célibataire sans enfant. Et Tom Charbit nous en fait voir jusqu'à la fin, pour finir en apothéose dramatique ancrée dans notre récent passé, et devant un avenir insoupçonné de paternité soudaine.

Le roman alterne les récits au présent, cette installation dans sa nouvelle vie, auprès des villageois qui l'accueillent, qui le convient à leur lutte contre l'exploitation des gaz de shiste, et puis ce passé qu'il fait défiler pour nous narrer sa vie d'antan, à l'opposé.... Il y a un grand nombre de personnages secondaires, mais le principal, Juan a une ampleur romanesque touchante et absorbante. Un excellent roman, une épopée d'Ulysse contemporain qui aspire à rejoindre les rives de sa paix intérieure. Loin d'être gnan-gnan, le roman fait la part belle à la modernité du monde de la techno et de la nuit, des débauches contemporaines, mais aussi à l'autodérision. Ces sirènes m'ont ensorcelée.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Pas pour moi.

J'ai trouvé le narrateur absolument imbuvable. Ajoutons à ça son incapacité à parler d'une femme autrement qu'en décrivant ses ébats et sa "chatte chaude et humide"...J'ai failli abandonner la lecture plusieurs fois et pour tout dire je l'ai finie en diagonale.

La tournure du récit est assez attendue pour ma part. L'histoire part dans un beau thème mais mon antipathie pour Juan a fait que je suis restée de marbre.

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Avant de commencer, je tiens à remercier Babelio et les éditions du Seuil pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une opération Masse Critique privilégiée.

Nous faisons ici connaissance avec Juan, un DJ de renommée internationale qui est obligé de faire une pause suite à un problème de santé. Voulant prendre du recul et se mettre au vert, il part en Ardèche, dans la maison d'un de ses amis. Là-bas, il va découvrir une vie simple, loin des artifices du monde de la nuit, et il va aussi, peu à peu, découvrir de nouveaux combats à mener.

Au départ, cette lecture m'a un peu déstabilisée à cause des allers-retours temporels pas toujours bien marqués. Finalement, je me suis vite habituée au procédé et j'ai apprécié de découvrir des aspects de la vie passée de Juan, pour bien faire le parallèle avec son présent. Juan est un protagoniste qui, de premier abord, peu paraître superficiel. Néanmoins, je me suis attachée à lui car on ressent son incertitude face à l'avenir et on le sent évoluer au fil du roman. La plume de l'auteur est assez brute, en utilisant un langage parfois familier, mais j'ai trouvé que son usage était justifié par le caractère du personnage ou les situations décrites. le décor est parfaitement planté et quand on commence à lire, on s'évade vers les plages d'Ibiza ou les montagnes ardéchoises.

C'est un roman assez exigeant, pas évident à lire mais qui m'a beaucoup plu. J'espère qu'il saura trouver son public car c'est une histoire intéressante et originale.
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Juan est de ma génération.
Si je l'avais rencontré à l'apogée de sa gloire j'aurai pensé de lui :
« C'est un sale con »

Et puis finalement c'est juste un garçon perdu qui a fait le choix de vivre une vie de plaisirs, superficielle, qui passe à 100 à l'heure sans tenir compte des sentiments des gens qui l'aiment.

Au final, je me suis mise à l'apprécier tout comme lui finit par apprécier sa nouvelle vie loin de la fureur du monde de la nuit et de la musique techno.

C'est une belle et tragique histoire d'amour, un roman de rencontres, un état des lieux de la société d'aujourd'hui ci par un homme cynique et malheureux.

Et puis vient la fin et la douceur et l'amour et je rejoins Juan, un enfant adoucit le monde.

Un roman très bien écrit dans lequel j'ai un peu peiné à entrer je l'avoue : trop de noirceur, de pessimisme peut être dans la peinture des sentiments du personnage principal.

Un bon moment de lecture de tout de même, loin de mes choix habituels et c'est tout l'intérêt des masses critiques Babelio.

Merci d'ailleurs à Babelio et aux éditions du Seuil pour la découverte de Tom Charbit et de sa plume talentueuse malgré la tristesse de l'histoire.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un roman en 3 parties. La 1ère où Juan Llosa, DJ à renommée mondiale, attrape le pire mal qui soit pour son métier : des acouphènes ! le cauchemar. Ça fait 20 ans qu'il exerce, on lui dit qu'il faut qu'il fasse 1 break mais c'est impensable pour lui !

Toute cette partie, ça va, j'étais dedans.. et puis après, je me suis perdue dans les 2 autres parties.

Des camarades de lecture ont adoré mais j'ai un avis mitigé pour le coup.. sorry!
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Mon premier coup de coeur de ce début d'année !
J'ai immédiatement été conquis par le style, faussement bonhomme, d'une fluidité, d'une précision et d'une concision extrêmes dans le choix des mots, jamais lourd et très cinégénique (le style ;-) On visualise bien, l'air de pas y toucher, les personnages, les paysages, les situations. Les dialogues, également très fluides, sonnent vrai, et y sont probablement aussi pour beaucoup (c'est très désagréable de mettre des auteurs dans des cases, mais ça place quand même quelques banières pour les éventuels lecteurs curieux : j'ai fortement pensé à du Philippe Djian).
J'ai aussi bien aimé la confrontation des deux mondes, la fête puissance 1000 vs la retraite ardéchoise. Ça pouvait faire cliché et prêter à sourire, mais c'était sans compter sur l'habileté de l'auteur, qui sait amener les choses par petites touches. Selon les paroles d'un personnage, un éditeur : "Arrête tes conneries. C'est un premier livre, parle de ce que tu connais." Dont acte, ce livre est probablement assez autobiographique, n'empêche, vivre les choses ne donne pas le talent pour les raconter !
Si je devais émettre un léger bémol (il en faut bien un, sinon ça ne fait pas sérieux) j'ai été un peu gêné par les quelques digressions (écologie, géologie...) , des sujets qui visiblement tiennent l'auteur à coeur, et qu'il a tenu à placer de façon un peu maladroite pour le coup. Mais ce n'est pas très gênant, il retombe vite sur ses pieds…
Un grand bravo pour ce premier roman…
ps : j'ai un peu honte, en revanche, je ne suis pas certain d'avoir bien compris la toute fin, si un lecteur pouvait m'éclairer par message privé, histoire de ne pas spoiler ;-)
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