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Lu "à rebours" après Célestopol 1922, je n'ai été que plus happée par cet univers mélancolique. C'est donc toujours sur la lune que se fracassent les passions de figures pas toujours tragiques ou perdues mais qui savent elles aussi rester dans un coin de nos têtes.
Dommage que cette série (?) ne soit pas plus connue car on est très loin de ces romans steampunk interchangeables qui ne jurent que par les clichés du genre. Je crois d'ailleurs que savoir où classer Célestopol relève d'un joli défi !
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Attention, coup de coeur! Célestopol est un recueil de nouvelles. Un très bon recueil de nouvelles. Si celles-ci sont indépendantes les une des autres, racontant chacune une tranche de vie, un personnage différents, elles ont toute un point commun : Célestopol, cité lunaire et mystérieuse, bâtie par la Russie du XIXe siècle.

L'auteur, Emmanuel Chastelliere, ne m'était connu que par ses traductions et son implication sur le site elbakin. C'est avec un grand plaisir que je découvre sa plume tournée vers ses propres histoires et rêveries.

Dans une ambiance teintée de steampunk (mais pas trop non plus), les intrigues prennent place au début d'un vingtième siècle uchronique et c'est avec un réel plaisir que nous découvrons de nouvelles facettes de la cité au fur et à mesure des nouvelles.
Comme dans tout recueil, les nouvelles sont inégales. Elles vont ainsi d'intéressantes pour celles qui m'ont moins convaincu à véritablement excellentes et se mettent en scène dans des registres très différents, de l'enquête policière au pur fantastique, en passant par la romance et nous laissent pantois, émus, horrifiés, frissonnants, rêveurs...
Le sentiment d'avoir affaire à une oeuvre complète, et pas seulement à des nouvelles éparses nous est donné par l'apparition au fil des nouvelles de plusieurs personnages hauts en couleurs et récurrents: le duc Nikolaï, dirigeant de Celestopol, Arnrun et Wojtek, un duo de mercenaires dont le deuxième est un cerveau d'homme implanté dans le corps d'un ours, et différents automates.
C'est d'ailleurs par ces derniers que nous sommes par moment interrogés sur la notion de libre arbitre et d'humanité, tant les automates semblent parfois plus animés et inspirés que les humains de la cité. Mais le personnage principal reste la cité elle-même, qui prend vie au gré des nouvelles, nous offrant différentes facettes d'une "personnalité" complexe.

Si l'ordre des nouvelles semble à l'occasion hasardeux (je regrette notamment que la première nouvelle soit au final la moins convaincante à mes yeux) il est au final parfaitement mis en place, des évènements trouvant un lien en avançant dans notre lecture, avec un crescendo final très intéressant, bien que déprimant. C'est à regret qu'on repose ce livre.

J'oserai faire un parallèle avec Les chroniques martiennes de Bradbury, en ceci qu'on nous montre la conquête d'une planète, l'adaptation de l'homme à ce nouvel environnement et que nous sommes face à des nouvelles nous amenant progressivement vers un final inéluctable. Comme les "Chroniques", Célestopol a su m'envoûter et me captiver. Ce sera donc avec un grand plaisir que je retournerai rêver de cette fabuleuse cité lunaire dans le deuxième recueil paru l'an dernier, Célestopol 1922.
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Depuis le temps que je souhaitais le lire c'est chose faite. Pas déçu du voyage, les nouvelles sont autant de moments de vie volés à Célestopol, ville lunaire et luxueux jouet du Duc Nikolai. On suit plusieurs histoires avec certains personnages récurrents qui se croisent et se recroisent dans les méandres brumeux de la cité.

Comme tout recueil de nouvelles, toutes ne sont pas égales mais quelques unes sont magnifiques, comme "l'oiseau de feu" "tempus fugit" ou encore "le boudoir des âmes". Je retiens surtout une ambiance et une sorte de mélancolie, la ville étant avec le Duc le personnage principal de ce recueil. Hâte de découvrir un peu plus cet univers, cela tombe bien Celestopol 1922 est disponible :)
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Direction la lune !
On part pour un décor à la Georges Méliès, une effervescence digne des expos universelles du début du XXème siècle et tout se réinvente. Dans une société monarchique donc très hiérarchisée, la place des automates pose rapidement la question de la place des humains. Les nouvelles nous plongent dans les vies des habitants de Célestopol, des hautes sphères aux bas-fonds, la ville prend substance et devient monstrueuse sous la main de fer du duc Nikolaï. On s'attache aux personnages et c'est avec grand plaisir qu'on en recroise quelques-uns régulièrement. Comme souvent dans les écrits qui jouent avec l'anticipation (ici plutôt Steampunk), Emmanuel Chastellière y aborde des sujets d'émancipation, d'éthique, de gestion des ressources, de justice sociale, toujours avec une approche très prenante. J'ai aimé toutes les nouvelles, particulièrement Tempus Fugit (dans l'ambiance du Portrait de Gogol, ou Dorian Gray de Wilde) et j'ai eu un gros coup de coeur pour les personnages chasseurs de primes Arnrún et Wojtek que j'ai hâte de retrouver pour de nouvelles aventures dans Célestopol 1922. Il n'y a plus qu'à conclure en vous conseillant un embarquement immédiat pour Célestopol :)
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Dans la foulée de "1922", j'ai dévoré "Célestopol". Je vous conseille perso, cet ordre de lecture. On en apprend plus sur la cité et son fonctionnement. On détaille et on découvre des personnages précédemment découverts. On les voit sous un autre jour, on les reconnait, à la première description comme le regard d'améthyste d'une certaine Tuppence. L'ouvrage au début est fort dynamique, entrainant voire même pulp mais attention à la fin [SPOIL] qui soudain vous rappelle la dureté de l'univers ou l'être torturé qu'est le duc Nikolaï avec cette véritable "fin de monde" qui m'a touché et profondément ému. Tout finir ainsi, ça m'a "scié" je ne m'y attendais pas. Les 3 dernières nouvelles s'enchainent à toute allure pour une "fin" au sens "désastre ou apocalypse".
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Celestopol ou la bonne surprise , curieux de ce que l'ouvrage avait à offrir je me suis lancé dans sa lecture sans attentes particulières.

Et l'air de rien je me suis vite retrouvé pris par ces aventures et la découverte progressive de cette cité.
Que ce soit un ursidé fort en gouaille , un technicien virtuose et vicié , un Duc mystérieux on croise de drôle d'habitant dans cette ville lunaire.
Certaines scènes ont , selon moi , un fort pouvoir évocateur et sont assez « visuelles » .
Il règne une atmosphère éthérée , diffuse qui alterne entre situations quotidiennes , parfois comiques ; une certaine forme de légèreté
qui contraste avec un coté plus dramatique, inéluctable , un courant souterrain dont le flot grossi en arrière plan .

C'est une atmosphère qui perdure bien après la lecture et fait que Celestopol reste en mémoire

Un très agréable moment donc qui donne envie de découvrir plus cet univers , qui sait peut être avec un roman s'appuyant sur ces nouvelles et développant l'ensemble ? Un peu à la manière de Janua Vera puis Gagner la guerre

Merci donc pour le voyage Mr Chastellière et prêt à embarquer pour un prochain alunissage

Je recommande chaudement !!!
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Extrait de la chronique :
" Célestopol, quelque part, serait à mes yeux plus volontiers identifiable comme un roman, celui d'une ville, dont ces nouvelles sont autant de quartiers, de fondations, de blocs avec lesquels joue Emmanuel Chastellière, y introduisant ses personnages pour mieux la faire vivre. Il ne se prive pas de faire des allers et retours dans le temps et l'espace, permettant de faire suite à certains événements passés dans le recueil, de donner un contexte à d'autres à venir, ou inversement. Il y autant de plaisir à lire ce qui nous est conté que d'anticiper ce qui nous reste à lire, ou bien relier les points, entre ce que nous savons et ce qui nous reste à découvrir. Une sorte de jeu de piste littéraire fictif , un joli challenge intellectuel, qui une fois terminé, nous pousserait presque à recommencer du début pour voir si on a raté un détail caché, peut être une histoire cachée entre les lignes, une référence qui nous aurait échappé. Et finir un livre avec l'envie de le recommencer, c'est souvent plutôt bon signe. "
Lien : https://syndromequickson.com..
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C'est un petit peu sur un coup de chance que j'ai pu découvrir cet auteur. Lauréate de l'un de ses concours sur les réseaux sociaux, il m'a gentiment envoyé son roman "Célestopol" paru aux éditions Libretto. Moi qui, d'habitude, ne lis pas ce genre d'écrit, je me suis dit qu'il serait intéressant de sortir un peu de ma zone de confort, et je n'ai pas été déçue!
Imaginez: une cité lunaire, des russes en voyages, un duo de mercenaires formé d'une femme excentrique et d'un ours qui parle, une chambre entièrement en ambre (ça doit être magnifique...), une maison clause, des automates, des secrets et beaucoup d'audace. Ca, c'est un condensé, une petit partie de cet univers créé de toutes pièces ,que l'on va retrouver au fil des pages, dans des nouvelles indépendantes mais liées 'une certaines façon entre elles puisque l'on a des échos de certains personnages. Je trouve que le fait d'avoir tout entrecoupé dans des nouvelles avec des histoires et des personnages différents à chaque fois apporte du dynamisme. le style de l'auteur est à mon goût novateur: rares sont ceux qui excellent comme lui dans les descriptions. Son style très particulier et son imagination m'ont plu. Je l'ai lu très rapidement tellement j'étais prise dans l'intrigue! Un roman cosmique qui mériterait d'être lu par tous.
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Entre clins d'oeil à la grande histoire, inventivité et moments de vie de personnages, voilà une lecture enthousiasmante, une confirmation de la part de l'auteur et une réconciliation avec le format de la nouvelle. Non seulement l'ouvrage est très bien pensé, mais en plus, le livre profite d'une plume fluide et immersive.
Un peu l'impression de retrouver un classique oublié, mais... tout à fait moderne dans le propos.
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