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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman même s'il aurait, pour moi, pu être encore meilleur. L'auteur nous plonge ici dans une Fantasy à poudre qu'il situe dans une époque d'influence colonisation pré-colombienne. le gros point fort du récit vient de l'univers que construit l'auteur qui s'avère très dense, soigné, on sent qu'il a effectué de nombreuses recherches et offre un monde plausible cohérent et captivant à découvrir. Que ce soit à travers l'aspect social, politique, magique ou mystique rien n'est laissé au hasard, offrant une toile de fond qui donne envie d'en apprendre plus. Mais voilà le soucis d'un univers aussi dense c'est qu'il prend parfois le pas sur une intrigue qui prend trop son temps pour démarrer, et même si la suite fait en partie oublier ce défaut cela reste frustrant. Concernant les personnages, ils sont eux aussi soigné, complexes et intéressants à suivre et à découvrir. Certes on s'attache pas de la même façon avec chacun d'entre eux, mais dans l'ensemble on se plait à suivre leurs aventures. Sauf que là aussi, Emmanuel Chastellière m'a paru en faire un peu trop et certains m'ont paru ne pas apporter énormément et aurait pu rester secondaires selon moi. Une fois l'intrigue lancée, par contre j'ai eu du mal à lâcher le bouquin, le lisant quasiment d'une traite offrant un récit percutant, nerveux et à la conclusion maîtrisée, pleine de surprises et de rebondissements. Il y a bien une ou deux transitions un peu facile, une ou deux explications un peu trop rapidement mais franchement de ce point de vue là, rien qui ne dérange la lecture. La plume de l'auteur est soignée, entraînante, visuelle, même si dans la première partie j'ai noté ici ou là quelques répétitions un peu trop prononcées. Au final L'Empire du Léopard m'a offert un bon voir très bon moment de lecture et je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Lorsque j'ai reçu ce gros pavé des Éditions Critic, ma première réaction a été de demander à Emmanuel Chastellière si c'était un one-shot, et j'ai été soulagée de sa réponse positive. Aujourd'hui je referme ce livre et je pleure que ce ne soit pas le premier tome d'une série ! Je n'ai vraiment pas envie de quitter cet univers, de quitter ces personnages auxquels je me suis tant attachée.

Cela fait six ans que le royaume du Coronado a colonisé la péninsule de la Lune d'Or, de l'autre côté de la grande mer. Six ans qu'elle a mis au pas tous les royaumes indigènes, bien aidé en cela par une puissance militaire supérieure. Enfin tous sauf un, l'Empire du Léopard, retranché derrière ses montagnes résiste. Ce qui devait être l'Eldorado s'avère bien décevant : une terre aride et peu de minerai exploitable. Cependant le mirage et l'espoir perdure grâce à toutes les légendes qui circulent au sujet de l'Empire du Léopard. On n'y trouverait de tout, mais également des mythes fabuleux comme une fontaine de jouvence.

Seulement pour partir à la conquête de cet empire, il faudrait aux colons bien plus de moyens que ce que leur alloue le Coronado. le roi Philippe semble avoir tourné le dos à la Lune d'Or et la colonisation s'essouffle. Alors quand le vice-roi Philomé reçoit une proposition d'alliance surprenante, malgré les réticences de son bras droit le colonel Cérès Orkatz, il obtempère et décide de rallier l'Empire du Léopard.

Une première partie où l'auteur nous présente la vie de cette colonie, ses points forts et ses faiblesses. On apprend à connaître les différents protagonistes de cette histoire et le fonctionnement de ce 22e régiment sous les ordres de Cérès. Une ambiance étouffante et moite, à l'image du moral des troupes. Tout démarre donc piano piano...

Une deuxième partie qui concernera le déplacement d'une bonne partie de ce régiment accompagnant le vice-roi jusqu'aux pieds des montagnes derrière lesquelles se trouve l'Empire du Léopard. Une partie bien plus rythmée, voire mouvementée avec certaines scènes dignes d'un vrai western : Wow, j'ai adoré.

Une troisième partie enchanteresse où toute notre équipe, attendue puis escortée par le prince Amaru, découvre l'Empire du Léopard. Les descriptions du paysage, de la flore et la faune fait scintiller les yeux et pourtant ce n'est rien à côté de la découverte de Xemballa, la capitale. Waouh énorme ! Pendant tout ce trajet Cérès essaiera de comprendre le pourquoi de cette proposition d'alliance, mais difficile de cerner des personnages équipés d'armure intégrale et portant des masques qui cachent même le regard.

Et enfin une quatrième partie où tout sera dévoilé, les complots politiques comme militaires. Les vengeances assouvies, des pactes démoniaques conclus, les résurgences magiques exposées. Et tout cela en l'espace d'une nuit. Une nuit d'éclipse totale de la lune, de celle où la lune apparaît rouge sang dans le ciel, à l'image de la magie que l'on découvre dans ces pages. Une quatrième partie démente, qui ne peut que se lire d'une traite et en apnée. À chaque chapitre on change de protagonistes, puis à chaque paragraphe, et le rythme est hallucinant. On avance de coups de théâtre en coups de théâtre. On abandonne un personnage au moment critique pour courir derrière l'autre qu'on croyait sorti de l'auberge, mais en fait non ! On pressent l'hécatombe inexorable alors que le rouleau compresseur Emmanuel Chastellière avance toujours plus loin, frappe toujours plus fort. Les pièces du puzzle s'emboîtent les unes derrière les autres pour laisser apparaître sous nos yeux ébahis le tableau final rouge sang.

Et si je ne parle que de protagonistes dans ma chronique hormis la lumineuse Cérès, c'est parce que tous les personnages secondaires sont importants, intéressants et fort bien mis en avant. Les détailler rallongerait bien trop ma chronique déjà hyper longue. En fait, il n'y en a pas un que j'ai détesté, même ceux qui se sont avérés faire partie des "méchants".

Un roman de Fantasy somptueux, abouti, complet. J'ai tout aimé dans ce roman, TOUT : l'histoire, les intrigues, les magouilles, les thèmes abordés, l'univers, la magie, les personnages, tout quoi ! Pour adultes seulement tant il est rempli de fureur et de violence parfois, tant il est tapissé de poudre et de sang. Je précise toutefois qu'il n'y a jamais surenchère et qu'il y a aussi beaucoup d'amour dans ces lignes.
L'Empire du Léopard est un immense coup de coeur que tout le monde devrait lire. Respect m'sieur Chastellière !

Lien : https://bookenstock.blogspot..
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J'ai découvert Emmanuel Chastellière avec ce roman et ce fut une (très) bonne surprise.
J'ai particulièrement apprécié la finesse des personnages dans un univers pourtant fait de poudre, de sang et de poussière. On assiste au destin tragique d'une terre déchirée dans un cadre unique, en suivant une montée en puissance explosive, sans que l'auteur ne mise tout sur l'action pure et dure, un sacré plus pour moi.
Après vérification, ce n'est pas son premier roman : je ne suis pas surpris.
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Un bon roman, qui aurait pourtant pu être encore meilleur

Avec ce roman, Emmanuel Chastellière nous propose une Fantasy qui suit toutes les tendances récentes anglo-saxonnes, à savoir un contexte extra-européen, post-médiéval et colonial soignant le fond (sont évoqués les thèmes de l'impérialisme, du colonialisme, du traitement des indigènes, etc) sans sacrifier la forme et le souffle épique pour autant. Cette Fantasy à poudre propose une allégorie de la colonisation de l'Amérique centrale / du sud par les Conquistadors, mais décalée à une époque où les armes à feu à canons rayés, les mitrailleuses Gatling, les trains à vapeur et les navires à roues à aubes existent. Moins centré sur l'aventure, la flamboyance et sur le côté militaire omniprésent d'habitude en Flintlock / Gunpowder Fantasy (sans les mettre tout à fait de côté, pourtant) que sur une intrigue et une ambiance noires (parfois même horrifiques), cyniques, nihilistes, désabusées (presque Cyberpunk, dans le ton, parfois), violentes, sanglantes, ce livre correspond assez au résumé qu'en fait son auteur, à savoir un mélange entre le film Apocalypto et le manga Berserk. Ce dernier point signifiant qu'Emmanuel Chastellière n'y va pas avec le dos de la cuillère, certaines scènes (celle avec le bébé, par exemple) se révélant assez hardcore, et les antagonistes torturant avec autant de facilité que Jack Bauer.

Si ce roman est souvent prenant, au style agréable, qu'il y a du boulot sur l'univers et les personnages, et que sur le plan Gunpowder Fantasy, Chastellière n'a absolument pas à rougir de la qualité de son travail face à celui des américains (même si l'aspect militaire est en retrait par rapport à leurs oeuvres, ce qui pourra en gêner certains), il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un livre perfectible, qui aurait pu être encore meilleur sans une intervention que je juge malheureuse de son éditeur. Ce dernier a en effet incité l'auteur a rajouter des scènes et à développer démesurément certains personnages, ce qui n'a finalement conduit qu'à un roman trop long à démarrer et trop verbeux, manquant parfois de rythme et d'impact non pas parce que les scènes choc sont absentes, mais parce qu'il arrive qu'elles soient noyées dans du bla-bla sans intérêt (les soldats se font couper les cheveux, on développe le personnage secondaire -voire tertiaire- x, y ou z qui va finalement être effacé d'un trait de plume 150 pages plus loin), etc. Je pense que la copie initiale de l'auteur, plus dense, courte et nerveuse, aurait sans aucun doute été supérieure au résultat final qui, tout en étant plus qu'honorable, manque pourtant le podium de la Gunpowder / Flintlock Fantasy au profit de romans un peu plus constants en matière de rythme et de maintien de l'intérêt.

Il n'en reste pas moins que j'ai apprécié la balade, trouve dommage qu'il ne s'agisse que d'un one-shot, et n'hésite pas à qualifier ce livre d'excellente porte d'entrée (en français) pour qui voudrait découvrir soit la Fantasy à poudre, soit la Fantasy post-médiévale et d'inspiration extra-européenne.

Ce qui précède n'est qu'un résumé : la critique complète, BEAUCOUP plus détaillée, se trouve sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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L'Empire du Léopard est le troisième ouvrage d'Emmanuel Chastellière, mais son deuxième roman, après le Village en 2016 et Célestopol, un recueil de nouvelles, l'an dernier.
C'est aussi un vrai roman de fantasy épique, mais pas que, loin de là. Déjà, il lorgne largement du côté de la fantasy à poudre, un genre qui compte quelques perles mais qui n'a pas véritablement percé en France. Au-delà de son genre qui pousse au spectaculaire, l'Empire du Léopard aborde aussi des questions de fond plus travaillées, avec des sujets comme les conséquences de la colonisation ou le poids des traditions et des croyances, le tout dans un univers à la croisée des influences lui aussi, et pas seulement inspiré de la Mésoamérique.
Cela dit, ce sont les personnages que je retiendrais avant tout, y compris des seconds rôles qui ont tous droit à leurs moments, comme le lieutenant Kamil ou l'intendante Dumelin. Comment ne pas mentionner aussi le vice-roi Philomé, qui se débat comme il peut pour sauver la colonie dont il a la charge ou les figures tragiques que l'on découvre une fois sur les terres de l'Empire ? Peu importe leurs camps respectifs ou leurs allégeances, on croit en eux et leur destin n'en devient que plus déchirant au fil des chapitres.
C'est aussi une histoire en un seul volume, mais on espère que l'auteur ne s'arrêtera pas en si bon chemin !
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De la très bonne "Flintlock fantasy"...
Un roman prenant dans un univers original...Les personnages sont bien campés.
Un défaut, un peu lent à démarrer....
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Emmanuel Chastellière a une actualité très chargée en ce printemps 2018 avec la sortie de deux romans en tant qu'auteur ( Poussière fantôme doit paraitre fin avril chez Scrineo et l'Empire du léopard sort le 19 avril aux éditions Critic) et un en tant que traducteur (Les Jardins de la Lune de Steven Erikson, parution mai 2018 aux éditions Leha). L'Empire du léopard est son quatrième roman, mais aussi sa première incursion en fantasy après le Village qui était du registre fantastique, Célestopol aux accents steampunk et Poussière fantôme de l'urban fantasy. La fantasy est pourtant son genre de prédilection en tant que cofondateur du site Elbakin.net, dédié à la fantasy sous toutes ses formes. J'attendais ainsi avec impatience de voir ce que donnait la prose d'Emmanuel Chastellière dans un genre qu'il connait très bien.

L'univers développé dans l'Empire du léopard tient son origine dans une nouvelle intitulée Brasier parue dans l'anthologie « Routes de légendes » dirigée par Estelle Faye et Jérôme Akkouche. L'action du roman se situe dans la péninsule de la Lune-d'Or située au delà de la grande mer par rapport au royaume du Coronado qui est venu conquérir la péninsule de la Lune-d'Or. La campagne militaire dure depuis 6 ans, et le royaume du Coronado a mis l'essentiel de la péninsule sous son joug. Seul, l'empire du léopard résiste encore au royaume de Coronado. Ils n'ont pas de potion magique, mais on murmure d'étranges légendes à leur sujet concernant des créatures mythiques et une fontaine de Jouvence. La situation géographique de l'empire est surtout la clé de leur résistance, en effet ils sont au nord de la Lune d'Or, à l'abri derrière une imposante chaîne de montagne. le royaume du Coronado dispose d'une technologie militaire supérieure aux royaumes de la Lune-d'Or, notamment des armes à poudre. L'action du roman se déroule en 1870 soit plus vraiment dans une période médiévale. Tout cela fait entrer l'univers du roman dans la Flintlock Fantasy (merci Apophis pour cette définition).

Je suis loin d'être une spécialiste de la question des genres littéraires et je ne sais pas si le roman correspondra vraiment aux attentes du genre mais j'ai beaucoup aimé découvrir l'univers imaginé par Emmanuel Chastellière. Il y a des influences de l'Amérique du Sud pour les noms, la situation géographique et l'histoire. On trouve un soupçon de magie, de la poudre, des cités fabuleuses, des beaux paysages, des légendes. Tout cela se mêle très bien pour nous offrir un univers explosif dont l'auteur distille peu à peu les informations. le monde qui se déploie sous nos yeux est très riche et propre à l'évasion : qui n'a jamais rêvé de partir à la conquête de nouveaux mondes peuplés de légendes, d'aventures et de nouvelle richesse?

Cependant, malgré leur puissance, les forces militaires du Coronado ont été affaiblies par 6 années de conquête et espèrent voir arriver des troupes envoyées par le Roi. La colonie établie sur la péninsule est ainsi en mauvais état, son avenir suspendu à des décisions qui lui échappe. Parmi les dirigeants de la colonie, on trouve le vice-roi Philomé et le colonel Cérès Orkatz qui dirige le 22ème régiment. Ils sont tous les deux bien conscients de la précarité de leur situation. La vie au sein d'un régiment militaire est très bien décrite, on a presque un petit côté marines qui apparait. Emmanuel Chastellière prend le temps d'installer la vie au sein de cette colonie, la vie d'un régiment militaire et de créer une atmosphère qui va peu à peu évoluer avec le récit pour devenir très oppressante.

Un des points que j'ai le plus apprécié est le fait que les personnages secondaires soient très bien décrits et aient beaucoup d'importance dans les évènements. Les personnages sont nombreux mais tous sont très bien construits, avec des nuances, des défauts, des caractéristiques bien particulières, et extrêmement vivants. J'ai beaucoup aimé notamment Dumelin, Kamil et surtout le prince Amaru qui est un personnage torturé, brisé mais dont on arrive à comprendre les actes. Comme héroïne, Cérès est une femme forte, en proie à la difficulté de diriger une compagnie militaire, face à des doutes dans sa vie privée. Elle peut apparaître froide au départ, mais elle devient très vite attachante. Il y a vraiment un très gros travail sur les personnages et je trouve cela vraiment appréciable.

La dernière partie est racontée sur un rythme très haletant et on a du mal à lâcher le livre. le roman fait plus de 600 pages et pourtant on ne voit pas le temps passer tellement on est facilement pris dans le récit. Les scènes d'action sont vivantes et parfaitement maitrisées. Les événements s'enchainent avec frénésie dans la dernière partie du roman et l'auteur n'épargne pas son lecteur en nous en mettant plein la vue et en malmenant nos petits coeurs. On termine le livre en se disant qu'on reviendrait volontiers dans cet univers.

L'Empire du léopard est une grande réussite avec un univers original et détaillé, un soupçon de légendes et de magie, de la poudre, de la fureur, des personnages nombreux et tout en nuances, avec un récit très bien maitrisé. Pour un coup d'essai en fantasy c'est un coup de maitre!

Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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