AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 80 notes
5
29 avis
4
23 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Le nom de cet auteur, ça faisait un moment que je le voyais passer et qu'il accrochait mon regard, un moment que ses univers m'intriguaient, un moment même que certains de ses titres attendaient dans ma pile à lire ; jusqu'à ce jour où, enfin, j'ai ouvert L'Empire du Léopard. J'ai adoré.

Du fait d'une période compliquée, je n'ai pas pu le dévorer à une vitesse effrénée, mais peut-être que ça lui aura finalement fait honneur : Emmanuel Chastellière propose ici un récit dense, à l'atmosphère captivante, et ce fut un réel bonheur d'y rester durant les quelques semaines de ma lecture. L'auteur nous plonge dans un univers aux airs d'Amérique du Sud, où il confronte ses personnages aux questionnements du colonialisme ; cette région du Nouveau Coronado est ainsi le théâtre d'enjeux de taille, et ses protagonistes ont, chacun à leur manière, un lien toute en nuance avec ce territoire. J'ai trouvé cette proposition de l'auteur aussi originale que passionnante, et je me suis délectée des dilemmes et des événements auxquels sont confrontés les personnages tout au long du récit.

L'intrigue, d'ailleurs, évolue avec beaucoup de profondeur au fil des pages. Tandis que les personnages progressent tant bien que mal dans cet univers tout sauf tendre, on sent que bien des choses se mettent en place en arrière-plan : des causes dont les conséquences n'apparaîtront que bien plus tard, au moment le plus inattendu… Et comme j'ai été surprise tout au long de cette lecture ! À plusieurs reprises, j'ai eu l'impression de voir chacun des protagonistes contraint de réévaluer sa situation et de comprendre que d'un coup tout avait changé, contraint de changer ses ambitions et sa trajectoire… le roman se renouvelle magnifiquement bien, rythmé par ces retournements de situation qui viennent, comme un coup de pied dans une fourmilière, secouer tout ce qui était en place.

Tout ceci pour mener à un final magistral, cruel et fascinant, dont je n'aurais pas pu imaginer les proportions même quelques pages avant que tout n'explose et ne me coupe le souffle. Ce fut donc une conclusion en beauté pour une lecture qui m'aura transportée de la première à la dernière page, autant avec son intrigue magnifiquement bien menée qu'avec ses personnages passionnants, dont j'ai aimé la pudeur des sentiments (pourtant présents) et les tourments intérieurs. Je note aussi une approche très intéressante de la question du colonialisme, qui évolue en profondeur tout au long du récit. le résultat de tous ces ingrédients est donc un excellent roman que je ne peux que vous conseiller chaleureusement !
Lien : https://pagespluvieuses.word..
Commenter  J’apprécie          10
Découvert de longue date via ses chroniques littéraires sur Elbakin, Emmanuel Chastellière est un amateur de fantasy que j'ai aimé voir passer de l'autre côté de la barrière et devenir auteur. J'ai aussi bien aimé ses textes de steampunk dans Célestopol que son roman historique Himilce. Mais tout comme lui avait eu peur d'aller vers la fantasy qu'il aime tant, je n'avais pas franchi le pas et lu sa duologie de « Magie à poudre ». C'est désormais chose faite et que c'est bon !

Je suis assez novice en matière de gunpowder fantasy (fantasy à poudre), n'ayant lu et hautement apprécié que Les Poudremages de Brian McClellan, mais j'ai retrouvé exactement ce que j'attendais : un univers « historiquement » plus proche de nous, des armes à feu et de l'agitation. le dépaysement fut complet et mon attention définitivement capturée. A peine ce volume refermé que j'ai commandé l'autre histoire de l'auteur dans le même univers : La piste des cendres pour le lire le mois prochain !

Mais l'originalité d'Emmanuel ne tient pas seulement au registre dans lequel il a installé son histoire, en plus de nous proposer poudre et canon, L'Empire du Léopard s'intéresse à un coin du monde souvent délaissé en fantasy sur les étagères des librairies françaises : le Nouveau Monde. Dans un univers fictif fortement inspiré des conquêtes européennes, il nous plonge donc dans la rencontre singulière entre deux peuples : un d'inspiration européenne et un d'inspiration native. Cela va faire des étincelles, colonisation oblige.

J'ai tout aimé dans ce roman. Pourtant l'auteur nous offre une première partie fort longue, où il pose un décor étouffant pour ne pas dire statique et malaisant, où on suit le quotidien d'une troupe de soldats aux ordres du Roi et de son représentant direct le Vice-Roi. Une femme sort du lot : Cérès, dite La Salamandre, colonel expérimentée. C'est elle que nous allons suivre au cours de cette quête d'un avenir meilleur mais aussi juste d'une survie dans un milieu hostile où les colons s'épuisent au milieu de cette jungle et de cette brume où ils ne trouvent pas la richesse escomptée. C'est un calme assez entêtant, pénétrant qui retranscrit à merveille la vie dans un camp de soldats avec un chef faible, des troupes épuisées et plein de superstitions qui gagnent.

C'est un calme aussi qui précède la tempête. Et après une première partie assez lente où l'auteur prenait son temps pour poser son cadre, la suite est bien plus explosive. J'ai en effet un peu cherché la magie dans ce premier temps, pensant peut-être être comme dans Himilce dans un titre plus historique que fantasy avec une dénonciation de la colonisation. Mais celle-ci a pénétré lentement l'oeuvre, tout comme elle pénétra les pensées des personnages que nous allons suivre. Peu nombreux au départ, ceux-ci viennent peu à peu garnir l'histoire au fur et à mesure que son scénario se fournit grâce à la rencontre entre les deux peuples du roman et ce fut sombrement magique. Cette seconde partie nous plonge dans les mystères des terres où nos colons sont arrivés et on découvre que rien n'est comme on le pensait.

Après avoir eu une plume lente, étouffante, entêtante, Emmanuel se livre à une exercice de style en faisant tout exploser et en accélérant drastiquement le rythme. Rebondissements et péripéties sont légion dans cette seconde partie menée tambours battants que j'ai adoré ! J'ai trouvé ça vif, spectaculaire et en même temps puissamment inspiré de notre Histoire donc logique et pertinent, même si tragique. La rencontre de ces civilisations sur la base de leurs légendes et de leur conception différente des magies de notre monde fut explosive et riche. Les personnages ont alors revêtu une toute autre dimension et l'auteur a su dévoiler bien des failles et des surprises chez eux. Il m'était alors impossible de m'arrêter.

J‘ai ainsi adoré le travail de reconstitution et de transfert des mythes que l'on connaît sur les natifs d'Amérique du Sud vers cette fantasy qui s'en inspire. le mélange de poudre à canon des colons, avec l'alchimie qu'ils pensent maîtriser et la magie de sang, puis la magie de fées, qu'ils rencontrent était passionnant et particulièrement visuel. Emmanuel nous offre des tonnes de références avec une héroïne qui manie aussi bien les flammes que les mousquets, une amie à elle qui élabore des tatouages de sang très particulier, une Fontaine de Jouvence que l'on connaît, tout comme des armures et masques mystérieux en orichalque ou encore des sacrifices humains, tout y passe et ça passe très très bien, car il associe cela à une histoire pleine de sel et d'émotion.

Car oui, l'auteur écrit d'excellente scènes d'action, il pose merveilleusement son cadre et nous embarque dans des légendes et magies fascinantes, mais en plus il met de l'émotion dans son histoire grâce à une riche écriture des personnages. D'entrée, on sent qu'on a avec Cérès une héroïne marquante qui, si elle a cette place et ce respect dans l'armée, ce n'est pas pour rien. On aime découvrir au fil des aventures les failles qu'elle cache et la force dont elle doit faire preuve pour avancer. A ses côtés, la douce Camellia a aussi eu un sacré destin et lutte sans cesse contre celui-ci. Elles offrent toutes deux un duo plein d'émotion, finement et justement écrit. Il y a aussi, toujours dans les personnages féminins, la princesse Nahikari qui a tout de la vipère politique fascinante. J'aurais aimé qu'on la développe un peu plus. Quant aux personnages masculins, ils sont tout aussi réussi. J'ai eu pitié de ce Vice-Roi trop gentil. J'ai été charmée par Artémis, ce capitaine de navire, neveu du Roi, trop sûr de lui mais qui au final ne lâche rien. Et que dire de l'ambiguïté du prince Amaru, il m'a fait mal au coeur et dégoûtée en même temps. L'Empire du Léopard ne fut donc pas qu'une aventure riche et explosive, mais aussi une aventure portée par de sacrés personnages que j'ai aimé découvrir au fil des pages et ce jusque dans les dernières lignes.

Emmanuel Chastellière parvient donc à composer ici en un tome une fresque des plus complètes qui nous plonge juste dans un épisode de ce monde colonial d'inspiration sud américaine qu'il a imaginé. Il y a de la profondeur, de l'émotion, de la stratégie, de l'action, de la magie, des légendes. C'est sombre, étouffant, poisseux, à l'image du lieu et des populations pris pour cadre. Ça donne diablement envie d'autres textes de Gunpowder fantasy dans ce cadre précolombien et colonial car c'est vraiment dépaysant !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          120
Cérès Orkatz, surnommée la Salamandre, dirige son régiment sur la péninsule de la Lune d'or. Cinq ans après la conquête, les troupes sont lasses et fatiguées et végètent dans la colonie du Nouveau-Coronado. le vice-roi Philomé, un homme bon et intègre mais faible, est alors contacté par l'empire du Léopard, puissance intouchable située dans les montagnes. Une expédition vers ces contrées mystérieuses et entourées de légendes est décidée, rejointe par les troupes d'un jeune et fringuant mercenaire, Artemis Cortellan.

J'ai été immédiatement conquis par les partis pris de l'auteur, Emmanuel Chastellière, qui m'avait déjà séduit avec Célestopol (et Célestopol 1922) et Himilce. Nous nous retrouvons dans une conquête Amérique du sud / centrale mais en deuxième partie du XIXe siècle. Un sujet donc directement original. Nous y suivons une femme Colonel, donc cheffe d'armée, et non pas pendant la conquête mais après, quand la routine, la lassitude s'est installée, quand les hommes se sentent délaissés ont renoncé à leur rêves de gloire et de richesse.
Les liens et dissensions entre conquérants et autochtones sont au coeur des préoccupations, symbolisés par la présence d'une « locale » dans l'armée de Cérès. Tout est emprunt de sacré et de croyances, que ce soit dans les deux camps, avec malgré tout son lot de personnages cyniques ou non-croyants.

Plus encore que l'univers général, les personnages sont une fois de plus la grande force de l'histoire d'Emmanuel Chastellière. On y suit plusieurs personnages en POV, chacun apportant des éclaircissements sur la situation et ayant au final un rôle important à jouer dans les événements. Si Cérès reste la plus marquante, femme de autoritaire forte, mais avec ses faiblesses et fêlures, les personnages plus « secondaires » sont tout aussi marquants, d'Artémis Cortellan et Camellia en tête, mais aussi Philomé, vice-roi dépassé par les événements mais touchant d'humanité.

J'ai cependant été moins convaincu par la deuxième partie. Non pas parce qu'elle n'est pas bonne, mais je n'ai juste pas été pris par sa composante surnaturelle. Elle se justifie pourtant, et ne sort pas de nulle part, mais elle m'apparaît comme « en trop ». Peut-être ai-je eu l'impression d'un trop plein d'éléments dans cette deuxième partie, où tout s'enchaîne. J'ai par contre été complètement convaincu par le final, avec l'arrivée d'un nouveau personnage déjà esquissé auparavant, qui laisse entrevoir différentes pistes pour la suite et apporte encore plus de liant à l'univers.

Malgré tout, l'Empire du Léopard reste un roman de bonne facture, avec une écriture toujours aussi agréable. L'auteur sait aussi bien nous embarquer dans ses descriptions que dans ses scènes de combats (la scène du duel reste en tête). J'ai seulement été, paradoxalement, plus intéressé par son début, et la mise en place de l'univers, dans lequel je me replongerai bien volontiers.
Commenter  J’apprécie          10
Voici un livre que j'ai trouvé très prometteur mais qui, chose rare, m'a fait arrêter sa lecture.
Je sais persévérer quand ça ne me plaît pas. Mais là, au bout de plus de 200 pages il ne se passe toujours pas grand chose. Beaucoup trop descriptif. Alors oui pour l'univers c'est bien mais on veut plus qu'un monde qu'on peut imaginer et se plonger dedans facilement. Surtout quand ça fait 900 pages.
Les personnages étaient prometteurs mais pas assez pour me faire continuer.
Commenter  J’apprécie          70
Un univers post-colonial immersif et intriguant comme cadre à un récit dont le rythme augmente crescendo et où on suit plusieurs points de vue, notamment des personnages féminins qu'on n'a pas l'habitude de croiser. Dès les premiers chapitres, on ressent une tension présente jusqu'à une conclusion inattendue qui prend un tournant surprenant, voire terrifiant ! Confirmation d'une plume à suivre.
Commenter  J’apprécie          20
L'histoire est correcte, suffisamment originale, mais gâchée par le rythme et le style

Le rythme est peu maitrisé, pour ne pas dire poussif.
J'ai cette nette impression d'être devant une nouvelle voir au mieux une novella, artificiellement rallongée pour en faire un roman.

Le style est assez scolaire et "amateur".
On sent par exemple que l'auteur lutte pour suivre ce qu'il a pu apprendre des rédactions à l'école... à savoir éviter au maximum les "il, elle" cela rend parfois le texte bien peu naturel/fluide, sans parler des 150000 "la jeune femme" qui, au bout d'un moment, lasse quelque peu, ou encore du "colonel" quand il n'y a dans le paragraphe aucune raison de parler de grade d'armée.

Je ne parlerai pas des nombreuses erreurs dans le texte, que ce soit une phrase qui n'a pas de sens, des chiffres qui sont faux etc. on sent que l'auteur à cherché beaucoup de termes pour écrire ce roman, mais peut être aurait il du passer un peu plus de temps à la relecture ?

Elbakin a clairement surnoté ce roman selon moi (et on comprend pourquoi, vu que l'auteur est l'admin du site)

Au vu de ma mauvaise expérience ne me risquerai pas à acheter d'autres livres d'E. Chastellière, dommage.
Commenter  J’apprécie          14
Ce livre est un des exemples rarissimes où je ne parviens pas à en finir les pages.
Pourtant, ce n'est ni mal écrit, ni inintéressant, mais cela n'a pas su me captiver; et sa longueur entière m'a fait me tourner vers un autre ouvrage plutôt que d'enchaîner des pages que manifestement je ne saurais apprécier.
La période choisie pour ancrer le récit bien que teintée de fantasy, est originale et peu utilisée, les personnages sont vraisemblables et ont des réactions très humaines, mais peut être est-ce cela qui m'a rebutée?
On y suit diverses personnes dans des tranches de vie, on ne sait pas trop où elles vont (ni nous ni elles ne le savent d'ailleurs), ce sentiment global de perdition et de laisser-aller est relativement rare à rencontrer en fantasy, du moins tant qu'il dure.
J'ai tout de même lu plus de la moitié de ces 800 pages, et ai arrêté peut être avant une envolée ou des actions qui m'auraient fait prendre goût au récit ? Mais cela arriverait bien trop tard.
Commenter  J’apprécie          00
Salut les Babelionautes
Je connaissais Emmanuel Chastellière par son travail de traduction mais c'est le premier romans de lui que je découvre.
Alors nous sommes dans une réécriture de la conquête de l'Amérique du Sud teintée de fantasy.
Nous allons suivre le colonel Cérès Orkatz – surnommée la Salamandre – dans ce pays qui n'a rien de l'Eldorado, ou même si les peuples autochtones se sont soumis il est très difficile de survivre.
Pourtant un royaume résiste à la conquête, l'Empire du Léopard, ou d'après les légendes l'abondance règne.
Il faut s'accrocher pour avoir un peu d'action, car les deux tiers du roman en sont dépourvus, mais la fin le rachète par un enchainement ou la trahison et les massacres se font la part belle.
Car à la suite d'évènements que je n'avais pas vu venir, une créatures qui avait été banni revient au premier plan pour se venger.
C'est une fée, mais pas une bonne, plutôt une Harpie.
Commenter  J’apprécie          100
Ce livre est une bombe. J'ai rarement été aussi bouleversée et déstabilisée dans une lecture. le début est un peu long, il prend le temps de mettre en place le cadre de la colonie sur la péninsule de la Lune-d'Or, les différents personnages et enjeux. Mais dès la 1/2 de l'histoire et l'entrée en jeu du fameux Empire du Léopard, tout s'accélère à un rythme parfois effréné et ce que l'on pouvait considérer comme une colonial fantasy prend des allures de… un peu tous les styles en fait !

1870. La colonie du Nouveau-Coronado est en déclin avec un vice-roi à l'autorité branlante, des révoltes indigènes, des difficultés agraires et un abandon total de la couronne du Coronado, par-delà les mers. Cérès, colonel du 22e régiment, et ses soldats, tentent de faire régner l'ordre. Mais un beau jour, le mystérieux Empire du Léopard, le dernier royaume résistant aux colons, devient enfin réalité et les légendes vont prendre vie….

Encore une fois, je n'ai pas été déçue par la plume d'Emmanuel Chastellière, envoûtante, frénétique. le personnage de Cérès est absolument incroyable, il devient clairement mon personnage féminin préféré, par ses doutes, son courage, son amour, sa force, ses peurs… Je l'ai adoré. Les autres ne sont pas en reste, on s'attache, on redoute, on abjecte et on plaint certains autres comme le mercenaire Artémis Cortollan ou encore la pauvre Camellia. Là encore, je salue le travail que font désormais beaucoup d'auteurs français quant à l'inclusivité de leurs personnages et leur traitement, ça fait beaucoup de bien !

L'ensemble semble très inspiré des conquêtes européennes du Mexique et de l'Amérique centrale, avec un mélange de Mayas, Aztèques, Olmèques etc. Vous rajoutez à cela une artillerie et des mécanismes steampunk puis sur la fin, vous mixez le tout et rajoutez de l'horreur, du thriller, du fantastique, du mythologique, et un soupçon de tragique. Et purée quel suspens ! L'auteur n'y va pas avec le dos de la cuillère… du coup, on ressort de notre lecture, un peu calmé par un épilogue bienvenu, mais encore bien tourneboulé de tout ce qui est survenu !

En bref, j'ai passé de bons moments, aux émotions totalement différentes, de l'angoisse à l'admiration, et ce sont ces bouleversements qui m'ont tant fait apprécier ce livre. Une vraie expérience de lecteur que je suis contente d'avoir eue.

Attention : Je préfère toutefois prévenir que certaines scènes du livre peuvent être choquantes pour un public non averti car la force de l'écriture est telle que je me suis sentie mal par moment. En vrai, ça ne me dérange pas plus que ça, au contraire, c'est rare que je sois touchée ainsi. Mais TW sang, gore, meurtre, violence psy & physique.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30
Emmanuel Chastellière nous livre avec « L'empire du Léopard » un récit puissant et haletant. Dans un monde qui pourrait ressembler au nôtre, Cérès est une capitaine perdue au milieu de la jungle de la péninsule de la Lune-d'Or, loin du Coronado, sa patrie. Elle tente tant bien que mal de faire régner la justice dans ce pays ravagé par les dégâts de la colonisation quand un émissaire du mystérieux Empire du Léopard propose une alliance. La voilà partie pour escorter le vice-roi au-delà des montagnes, là où l'on dit que se cache la Fontaine de Jouvence…

Loin, très loin d'être manichéen, ce livre est un bijou de subtilité et de tolérance. Difficile de savoir qui sont les bons et les méchants. L'exercice mené par Emmanuel est d'autant plus épatant que l'on suit une capitaine militaire avec sa troupe. N'aimant moi-même pas la littérature soldatesque, je me suis pourtant attachée à Cérès et son quotidien sans difficulté. La profondeur de ce personnage, les difficultés qu'elle rencontre, son humanité m'ont touché droit au coeur. le tout est mêlé dans une intrigue complexe, une action bien menée : si le livre est un petit pavé qui prend son temps, on ne s'ennuie néanmoins jamais. Car, cerise sur le gâteau, l'univers développé par Emmanuel est passionnant! Un mélange de mécanique et de mystère, où l'alchimie tente de transformer la magie en science.

Le final est absolument grandiose, et à la hauteur de toute l'intrigue.

Un livre sans frontières, au sens propre du terme : le point de vue est tout sauf manichéen, et on referme le pavé en réfléchissant à la notion de justice, à l'importance des croyances, à la valeur du libre arbitre.

Lien : https://www.noemielemos.fr/2..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (181) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2529 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}