AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 495 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
♫ TARI-TARA-TATARIIII ♪
- Qu'est-ce que c'est ?
- Nastasia qui sonne l'hallali.
- Nasta qui ? qui sonne l'Allah quoi ?
- L'hallali pour Atala.
- Ah la lie ! pour Attali ou Hauts les lits ! pour Attila ?
(Soupirs...)

Eh oui. C'est dur à dire, c'est à peine si j'ose... Mais il faut bien admettre qu'Atala est vraiment une sorte de condensé de ce que j'aime le moins dans la Littérature. C'est ronflant, c'est larmoyant, c'est grandiloquent, c'est pro religieux, c'est bancal, c'est artificiel, c'est faux, c'est bien pensant, c'est mal observé. Bref, c'est ennuyeux.

À vouloir trop en faire, à vouloir en mettre plein la vue dans les salons, à vouloir faire un château brillant, Chateaubriand fait dans la cabane terne. Il a des mots énormes plein le gosier, des formules baroques à n'en plus finir là où la simplicité des lieux, des gens, des moeurs attireraient plus volontiers une certaine sobriété. Il fait parler ses indiens non comme des indiens mais comme des bigotes bretonnes armées de corsets bien rigides en guise de carquois et de coiffes bigouden à la place des plumes.

Si vous hésitez encore entre le missel et Atala, choisissez le missel car ça raconte à peu près la même chose et au moins vous pourrez vous essayer au chant. Pouah ! j'en ai les mains qui collent à force de tripoter ce chapelet poisseux de la littérature romantique. (Dans cette oeuvre, Chateaubriand se révèle de la lignée qui fleurira les Paul Claudel et consort du XXème siècle, c'est dire si j'en raffole.)

On ne peux pas non plus tout lui reprocher, il y a de temps en temps deux ou trois formules acceptables mais franchement, les auteurs du XVIIIème savaient être si alertes, si subtils, si fins, les Marivaux, les Voltaire, les Diderot, les Laclos, les Beaumarchais que ce malheureux François-René de Chateaubriand fait vraiment très pâle figure face à de tels devanciers.

Alors, si l'histoire peut vous intéresser, vous assisterez à la narration d'un indien Natchez, Chactas, qui dévoile à son fils adoptif René (un Européen qui a décidé de vivre à l'indienne) l'histoire ancienne de ses amours platoniques (faute de mieux) avec la belle métis Atala.

Amours fulgurantes, transfigurantes, inconditionnelles, immaculées, pieuses et délectables, mais, malheureusement impossibles, car sans quoi, on ne pourrait pas prendre plaisir à succomber avec un crucifix entre les mains.

Le bon sauvage, la belle jeune fille, le gentil chrétien... Pfffffff ! Qu'est-ce que ça m'horripile les machins dans ce genre ! Mais bon, je préfère m'arrêter là et ne pas en dégoûter ceux qui pourraient prendre plaisir à cette lecture. D'ailleurs, ce n'est que mon avis, c'est-à-dire, plus que jamais, très peu de chose.
Commenter  J’apprécie          7811
Atala: mon avis est le même qu'à ma première lecture, je n'arrive décidément pas à apprécier ce récit. Je trouve le style De Chateaubriand trop surchargé: les descriptions de la forêt américaine sont certes magnifiques, mais elles le sont trop ; trop luxuriantes, trop détaillées, trop imagées. Les lamentations des personnages elles-mêmes m'agacent, bien que moins que la première fois: ils ne cessent de pleurer, de geindre, de se plaindre, d'être les êtres les plus malheureux du monde. A la longue, même si le récit est heureusement très court, ça devient usant et lassant. Trop de romantisme tue le charme du romantisme, et c'est clairement mon ressenti.
Je préfère de loin le style des Mémoires d'Outre-tombe, plus mesuré en quelque sorte et moins lyrique.

René: mon avis diffère de celui de ma première lecture pour ce récit-ci. Après avoir lu les Mémoires de Chateaubriand, je connais mieux sa vie et j'ai été très surprise de découvrir toutes les références biographiques que recèle ce René. Même s'il se plaint encore plus qu'Atala, ces références m'ont aidée à l'apprécier et à être attendrie par ce "mal du siècle" dont il est atteint, comme je l'ai été par le Chateaubriand des Mémoires.
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai lu que Atala dans ces trois oeuvres, et je ne peux donc commenter que celle ci.
L'écriture de Chateaubriand est sublime mais peut être aussi assomante avec les longues descriptions (genre celle d'une rivière pendant trois pages....)
L'histoire en elle même n'est pas ultra originale et je me suis surprise deux trois fois à bailler d'ennui.
Un classique pas des plus simoles mais qui permet de découvrir cet immense auteu
Commenter  J’apprécie          10
Je n'y peux rien à la lecture De Chateaubriand je m'ennuie....
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (1702) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous bien Chateaubriand ?

En quelle année, la mère de Chateaubriand lui "infligea-t'elle la vie" ?

1770
1769
1768
1767

14 questions
90 lecteurs ont répondu
Thème : François-René de ChateaubriandCréer un quiz sur ce livre

{* *}