L'âme du mal achève cette brillante adaptation du roman éponyme de
Maxime Chattam. Si le savoir-faire de l'auteur de roman est largement reconnu aujourd'hui, cette trilogie aura permis de démontrer le talent de
Michel Montheillet.
L'adaptation est réussie, il n'y a aucun doute sur cette question. Pourtant, et tout particulièrement dans ce dernier chapitre, l'on en vient à souhaiter une autre fin, tant l'on peut s'attacher à cette histoire, à lui trouver un charme particulier. le constat est franchement étonnant et rare ! Tout cela aux personnages et aux choix faits par le dessinateur pour nous les rendre sympathiques. Et je ne vous parle pas d'une certaines bibliothèque...
Le scénario est différent des deux tomes précédents. L'on a affaire à une course-poursuite avec un Josh Brolin seul contre tous, ou presque. Cela a certes un air de déjà-vu, mais non ! le développement est ici radicalement différent et peut difficilement être comparé avec le bourreau de Portland. le scénario est riche avec des textes fouillés et une mise en scène maîtrisée.
Les dessins sont toujours aussi bons, sinon meilleurs. Cette ombre qui recouvrait certains visages semble avoir été mise de côté et c'est tant mieux. Écrit sur les portes de l'enfer nous avait réservé plusieurs scènes à la limite du supportable. Il n'en est plus question ici... En revanche le noir, les teintes sombres ou pluvieuses sont quasi omniprésentes et font de cette bande dessinée un polar aussi immersif qu'un thriller !
Voici donc une adaptation réussie, qui ne peut que donner envie de découvrir cette trilogie, en espérant que les deux autres romans de la trilogie du mal soient également adaptés... avant de passer aux autres romans de
Chattam, bien entendu.