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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre historique se concentre sur les quelques jours qui précèdent le Coup d'état de 1851, lorsque Louis-Napoleon, pourtant Président de la IIe République, décide d'organiser un bureau occulte pour réagir à cette République qui s'enlise, et imposer le Second Empire. Il faut particulièrement apprécié l'histoire pour suivre ce livre, le narrateur n'étant ni plus ni moins que le Prince. L'auteur ne cache pas son envie de comparer cette fin d'assemblée et ce peuple libre mais qu'une bourgeoisie vieillissante agace, et surtout ces élites hors-sol, déconnectées de la réalité, avec l'époque moderne, l'assemblée Playmobil, les gilets jaunes et les blocages parisiens, etc. On sent que la plume a un certain niveau, l'auteur a été cherche des discours et autres documents datés, mais à plusieurs reprises il me fera penser : "il aurait pu écrire cela plus simplement".
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Comment meurt une République !

Le coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851 qui mit fin à la seconde République comme si vous y étiez !

Un style vif, un peu complexe, entrecoupé par des pensées du futur empereur.

Il faut très bien connaître l'évènement et tous les intervenants pour s'y retrouver.

Les pensées de Napoléon III surgissent brusquement et l'on se perd un peu.

Les dernières pages, les paroles de Napoléon III jugeant notre démocratie contemporaine surgissent soudainement comme s'il parlait à l'auteur et elles ne m'ont pas convaincue… L'auteur y dénonce le blocage de notre société, sous les mots de Napoléon III, et approuve un coup d'Etat …

J'ai trouvé que l'auteur était on ne peut plus complaisant avec le "Napoléon le petit " et son coup d'Etat !

Une lecture assez addictive et alerte !
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La nuit des aventuriers raconte tel un reportage le coup d'état du 1er décembre 1851 qui à mené à la proclamation du Second Empire. Fait unique dans l'histoire de France et d'ailleurs peut-être Louis Napoléon Bonaparte aura été Président de la IIè République et ensuite Empereur des Français.
Cet ouvrage est extrêmement fouillé, sans doute trop compliqué pour moi qui n'ai pas de prérequis suffisants pour comprendre tous les méandres de cette page d'histoire. Les noms des personnages, leurs fonctions, leurs places sur l'échiquier politique de l'époque étaient trop pointus pour moi qui suis certes historienne, mais belge. Je recommande cependant ce livre fort bien écrit pour les amateurs d'histoire de France qui souhaitent en apprendre plus sur cet épisode ou simplement se rafraichir la mémoire.
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2 décembre 1851 : la mécanique d'un coup d'état, l'attente angoissante de sa réussite. Nous voici au coeur d'une cellule de combat.

Dans un salon du palais de l'Elysée drapé de couleur parme et rehaussé d'argent, sont réunis autour de Louis-Napoléon, Prince premier président de la Deuxième République élu au suffrage universel et sa garde rapprochée : son chef de cabinet Jean-François Mocquard, un général Ministre, le Préfet de police Maupas, un député …

Tour à tour aussi, Charles-Auguste de Morny, le demi-frère du Président, le général de Saint-Arnaud, Emile Félix Fleury, Victor de Persigny. Ils jouent là leur carrière, ou leur vie en cas d'échec. La nuit sera longue mais tout se joue les deux journées suivantes.

En fait, c'est l'impossibilité constitutionnelle pour Louis-Napoléon de briguer un second mandat qui provoque le coup de force. Car élu en décembre 1848 avec l'appui de Victor Hugo, il ne dispose d'aucune assise parlementaire. L'assemblée est majoritairement conservatrice et monarchiste.

C'est sa troisième tentative après Strasbourg et Boulogne, il n'a plus droit à l'erreur. Son demi-frère a suggéré de procéder en pleine session parlementaire : dans la nuit, la plupart des représentants récalcitrants seront ainsi raflés, les empêchant de soulever leur circonscription.

A Paris s'élèvent dès le lendemain des barricades, mais on fait donner la troupe … la nouvelle se répand ensuite en province où les troubles seront âprement réprimés. Mais les résistants manquent totalement de coordination. La hantise de la jacquerie, la peur du « rouge » ralliera au prince le « parti de la peur ».

« la haine contre le riche, là où il y a des riches ; la haine contre le petit bourgeois, là où il n'y a que des pauvres ; la haine contre le fermier, là où il n'y a que des manoeuvres ; la haine contre le haut, à tous les degrés, telle est la France qu'on nous a faite. » écrit Auguste Romieu … Comme une préscience de certains mouvements bien plus récents … D'autres allusions à l'actualité sont subtilement glissées dans le texte.

Louis-Napoléon est persuadé sauver la République. Il reste nimbé dans son mystère à travers les volutes de ses cigarettes, avec son regard impénétrable, ses scrupules : il ne pardonnera pas à Morny le sang des victimes.

Plusieurs centaines de morts sur les Boulevards, bien plus en province car si la flambée manqua de cohésion, l'appareil répressif, lui, tourna sans un raté. L'état de siège est instauré sur plusieurs départements (Hérault, Gard, Vaucluse ...). le préfet Carlier reprend du service. La répression s'abat sur les 26000 insurgés arrêtés, déportés parmi lesquels on dénombre 5423 petits cultivateurs, 4350 journaliers. le 11 décembre, Victor Hugo part pour dix huit ans d'exil ...Le coup d'état sera approuvé largement par un plébiscite. La force aura eu raison des brouillonnes velléités républicaines de résistance …

Cette nuit d'attente est dépeinte dans un style particulièrement efficace, un texte ciselé, une intrusion dans la tête du prince-président, une vraie tragédie antique … à transposer sans faute sur une scène de théâtre.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Ces aventuriers sont les auteurs du coup d'État du 2 décembre 1851, à savoir le futur Napoléon III et ses proches, son demi-frère Morny, Persigny, Maupas, et des militaires de haut rang le plus souvent ayant contribué de la façon que l'on sait à la conquête de l'Algérie.
On assiste aux derniers préparatifs du coup, à sa réalisation dans les jours qui suivent, aux violences sur la population parisienne et à la résistance de quelques uns dont Hugo : ils le payeront par la déportation ou la fuite et l'exil. Au delà de la relation des événements, le livre vaut surtout par l'attention portée à la psychologie et aux états d'âme des uns et des autres devant la violence et ce peuple dont ils craignent tant la réaction.
Si le portrait des comparses est sans concession, celui du futur Napoléon III est presque sympathique. Peut-être parce que l'auteur lui donne habilement la parole et qu'il peut s'épancher... Et là, je tords le nez, car s'il y a un responsable dans cette affaire, c'est bien lui.
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Un roman extrêmement intéressant sur un sujet historique assez peu traité et, de ce fait, assez peu connu, bien qu'il soit un véritable tournant de notre Histoire puisque cette "nuit" est "le point de passage" entre la Deuxième République et le Second Empire.

Toutefois, le style parfois un peu lourd mais qui sert néanmoins à bien présenter les personnages en présence et les événements de cette fameuse "nuit", fait davantage ressembler ce livre à un essai historique qu'à un roman, ce qui pourrait rebuter certains lecteurs.

Néanmoins, "l'effort" en vaut vraiment la peine !
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Nicolas Chaudun avec 𝙇𝙖 𝙉𝙪𝙞𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝘼𝙫𝙚𝙣𝙩𝙪𝙧𝙞𝙚𝙧𝙨 aux éditions Plon, nous fait revivre la coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte (1808-1873) et de sa bande à partir du 2 décembre 1851 signant ainsi la fin de la Seconde République débutée en 1848, pour le Second Empire.
Dans ce roman historique l'auteur tente de montrer la construction de cette prise de pouvoir par un chef et ses acolytes, suiveurs ou marcheurs, dont en particulier : le duc Charles de Morny (1811-1865), le vicomte Victor de Pressigny (1808-1872), le préfet Charlemagne de Maupas, Jean-François Constant Mocquard (1791-1864), Armand Jacques Leroy de Saint-Arnaud (1798-1854), ou encore le maréchal Bernard Pierre Magnan (1791-1865).

Le sujet est plutôt séduisant et attirant. Malheureusement , en raison d'u style d'écriture je me suis un peu égaré dans l'histoire et l'enchainement des actions.
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Quel regard porterait Napoléon III sur le coup d'Etat qui lui a permis d'accéder au pouvoir dans la nuit du 2 décembre 1851?
Nicolas Chaudun nous en donne une idée. En donnant la parole (à certains moments seulement, permettant alors une plus vision plus large) au neveu de Napoléon Bonaparte, il nous présente la société du milieu du dix-neuvième siècle, ses meurs et ses principaux personnages politiques.
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