Falalalala (ai-je oublié un « la » ?) nous plonge dans le quotidien d'une famille complètement marginale où chaque membre de la tribu se démarque par sa forte personnalité. Sept femmes naines gérant d'une main de fer leur entreprise familiale où leur particularité devient leur plus grande force. La seule ombre au tableau ? Richard, le seul homme et le seul grand de la famille qui peine à y trouver sa place. Derrière son titre farfelu,
Falalalala cache une histoire d'acceptation de la différence, une quête de soi, une recherche du sens que l'on veut donner à sa vie ainsi qu'un inévitable passage à l'âge adulte. Mais dans cette famille (trop ?) nombreuse et assurément décalée, j'ai mis un certain temps à véritablement entrer dans l'histoire.
Au même titre que Richard qui est complètement paumé dans sa vie, j'avoue avoir été un peu larguée pendant la première moitié du récit. La première partie du roman repose sur l'alternance de plusieurs temporalités au point que l'on perd un peu le fil des événements…et le nombre de personnages n'aide pas non plus à mieux s'y retrouver ! J'ai aussi mis du temps à comprendre ce que ce roman voulait raconter, je m'accrochais essentiellement à l'humour et à l'ironie qui transpirait dans presque chaque ligne du récit. Un humour assez particulier et cru qui ne sera certainement pas au goût de tout le monde mais qui fait toute l'ambiance du roman.
Heureusement, j'ai trouvé ma lecture bien plus agréable lorsque j'ai abordé la deuxième partie : la temporalité est mieux définie, les personnages gagnent en épaisseur et l'intrigue se dessine un peu plus nettement. Malgré les longueurs et les nombreuses personnalités de la famille, j'ai fini par m'attacher à la tribu Tannenbaum et à ses nombreux déboires et je ne regrette donc pas d'avoir persévéré un peu dans ma lecture !
Même si j'ai beaucoup moins ri qu'avec
La Fourmi Rouge, le nouveau roman d'
Emilie Chazerand est quand même parvenu à me donner le sourire et à me serrer le coeur dans ses dernières pages avec sa jolie fin émouvante qui ne m'a pas fait regretter d'avoir entrepris cette laborieuse lecture 🙂
Falalalala est un bon roman détente qui nous plonge au beau milieu des fêtes de fin d'années en Alsace. Bien qu'il nécessite de s'accrocher un peu dans la première moitié et d'adhérer à l'humour cru que l'on retrouve d'un bout à l'autre de l'histoire,
Falalalala est un bon roman que je vous recommande pour son audace et l'originalité de son propos. Mais à titre personnelle je vous inviterai plutôt à découvrir
La Fourmi Rouge de la même autrice, qui a été pour moi un gros coup de coeur !
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